Cette période favorise le développement des parasites et aggrave les conditions sanitaires déjà difficiles dans l'établissement. Outre la gale, l’hypertension artérielle est une autre maladie courante au sein de la population carcérale d'Antanimora. Pour répondre à ces défis, l’infirmerie de la prison est actuellement équipée de 11 médecins. Malgré des conditions de travail parfois précaires, ces professionnels de santé s'efforcent de les soigner gratuitement, un geste essentiel dans un contexte où l'accès aux soins est souvent limité en prison.
Solidarité
Dans cette lutte pour l'amélioration des conditions sanitaires des prisonniers, l’ONG Douleurs Sans Frontières joue un rôle clé. Après être intervenue dans les prisons de Manakara et de Mananjary, cette ONG a offert des matériels médicaux à l'infirmerie d'Antanimora dans le cadre de son projet « Mikolo Aina ». Ce programme, mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la Justice, s'inscrit dans une initiative plus large de réhabilitation des infrastructures carcérales du pays.
« Mikolo Aina » vise à améliorer les soins de santé dans cinq prisons du pays, entre autres à Antanimora, Antsiranana, ainsi qu'au centre de réhabilitation de Mandrosoa. Selon un responsable au sein de ladite ONG, l'objectif est d’augmenter le nombre de détenus traités et de garantir une prise en charge médicale adéquate pour les infections courantes. Cette initiative représente un espoir pour les prisonniers d'Antanimora, dont la santé est souvent négligée. Face à une situation sanitaire critique, les actions de solidarité et de soutien sont essentielles pour améliorer les conditions de vie des détenus et prévenir la propagation des maladies.
Carinah Mamilalaina