Publié dans Société

Prison d'Antanimora - Recrudescence de la gale parmi les détenus

Publié le vendredi, 15 novembre 2024

La prison d'Antanimora fait face à une recrudescence des cas de gale. Actuellement, l'établissement accueille 5.017 détenus, un nombre bien au-delà de sa capacité d'accueil. La surpopulation carcérale, associée à un accès limité à l'eau, favorise la propagation de certaines maladies comme les infections respiratoires et la gale. « Nous traitons plus de 60 détenus chaque jour à l'infirmerie », déclare le Major Ratsimbazafy Ando, responsable de la santé des détenus. La gale, une infection cutanée causée par des parasites, s'est intensifiée avec l'arrivée de la saison chaude.

Cette période favorise le développement des parasites et aggrave les conditions sanitaires déjà difficiles dans l'établissement. Outre la gale, l’hypertension artérielle est une autre maladie courante au sein de la population carcérale d'Antanimora. Pour répondre à ces défis, l’infirmerie de la prison est actuellement équipée de 11 médecins. Malgré des conditions de travail parfois précaires, ces professionnels de santé s'efforcent de les soigner gratuitement, un geste essentiel dans un contexte où l'accès aux soins est souvent limité en prison.

Solidarité

Dans cette lutte pour l'amélioration des conditions sanitaires des prisonniers, l’ONG Douleurs Sans Frontières joue un rôle clé. Après être intervenue dans les prisons de Manakara et de Mananjary, cette ONG a offert des matériels médicaux à l'infirmerie d'Antanimora dans le cadre de son projet « Mikolo Aina ». Ce programme, mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la Justice, s'inscrit dans une initiative plus large de réhabilitation des infrastructures carcérales du pays. 

« Mikolo Aina » vise à améliorer les soins de santé dans cinq prisons du pays, entre autres à Antanimora, Antsiranana, ainsi qu'au centre de réhabilitation de Mandrosoa. Selon un responsable au sein de ladite ONG, l'objectif est d’augmenter le nombre de détenus traités et de garantir une prise en charge médicale adéquate pour les infections courantes. Cette initiative représente un espoir pour les prisonniers d'Antanimora, dont la santé est souvent négligée. Face à une situation sanitaire critique, les actions de solidarité et de soutien sont essentielles pour améliorer les conditions de vie des détenus et prévenir la propagation des maladies.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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