Publié dans Société

Antaninarenina - Le bâtiment de l'ONE oublié

Publié le vendredi, 20 décembre 2024

Suite à l’inauguration de la Maison de la diplomatie verte, située à Ampandrianomby, mercredi dernier, un observateur a soulevé une question préoccupante. Il a attiré l'attention sur l’état du bâtiment de l'Office national de l'environnement (ONE) sis à Antaninarenina. Ce dernier est un organisme rattaché au ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ce bâtiment emblématique, autrefois un symbole de l'Histoire de Madagascar, est toujours dans un état de dégradation.

Cela fait suite à un incendie survenu dans la nuit du 15 juillet 2020. A ce jour, aucune réparation n'a été effectuée. L’histoire de ce bâtiment remonte à l’époque coloniale. Selon un historien local, « ce bâtiment de l’Office national de l’environnement (ONE) était initialement l’Hôtel des postes et télégraphes ». Durant cette période, les habitants de Tananarive se pressaient devant sa façade pour lire les nouvelles de la France et de la colonie, notamment pendant la Première guerre mondiale. En 1931, il devenait le siège de Radio Tananarive où sont diffusées les premières émissions radio de la colonie. En 1960, après l’indépendance, le bâtiment devient le siège du Syndicat d’initiative de Tananarive, contribuant à façonner l’image de la ville.

Abandonné

Cependant, malgré son rôle historique important, le bâtiment de l'ONE, après avoir subi l’incendie de 2020, est laissé à l’abandon. « Quatre ans après ce sinistre, aucune initiative de rénovation n'a été entreprise. Cette situation détonne particulièrement dans le quartier d'Antaninarenina, l’un des plus agréables et propres d’Antananarivo », a annoncé l’observateur. 

En effet, ce secteur est non seulement très fréquenté par les habitants et les visiteurs. Il abrite également plusieurs institutions administratives majeures, telles que le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, le ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que le palais présidentiel d’Ambohitsiroitra. De nombreuses banques, dont la Banque centrale, la BOA et la BMOI s’y trouvent également. « L'absence de restauration de ce bâtiment, dans un quartier où se côtoient des institutions prestigieuses, ternit l'image de la zone. Cela soulève des questions sur les priorités des autorités par rapport à l’entretien des patrimoines historiques », a-t-il ajouté.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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