Publié dans Société

Suspension de l'USAID à Madagascar - Des progrès de développement menacés

Publié le mercredi, 05 février 2025
Le projet USAID Mikolo Le projet USAID Mikolo Crédit photo : USAID

Depuis 1984, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a été un partenaire essentiel du développement à Madagascar. L’accent a été mis principalement sur les zones rurales où les besoins étaient les plus pressants. Par exemple, le Projet de Santé Communautaire Intégré (PSCI), connu sous le nom de MAHEFA, a été lancé pour répondre à ces défis. Ce programme a couvert neuf régions de l’ouest et du nord de l’île. En conséquence, 12 000 agents de santé communautaire ont été mobilisés, desservant environ 6 000 villages. Selon un responsable au sein de l’organisme, « ce projet a permis de réduire la mortalité infantile et d’améliorer l’accès aux soins primaires dans les zones reculées ». Dans le domaine de la sécurité alimentaire, l’organisation a également joué un rôle clé. Les programmes Vikina et Harea lancés en 2024 ont visé à renforcer la résilience de 88 000 ménages dans le sud et le sud-est, particulièrement vulnérables aux sécheresses. Des initiatives agricoles ont été soutenues afin d’améliorer les pratiques locales face aux crises climatiques.

Suspension

« Les résultats ont été impressionnants », ajoute le responsable. Selon lui, « En 2022, le programme GHSC-PSM a permis d’éviter 26 000 décès infantiles et de prévenir 2 millions de grossesses non désirées. Depuis 2015, plus de 236 millions de dollars ont été investis dans les régions du sud et du sud-est, soutenant ainsi 1,5 million de malagasy ». Ces efforts ont été nécessaires pour garantir une stabilité dans ces zones vulnérables. A part cela, l’organisation a œuvré dans des secteurs stratégiques tels que l’environnement, l’énergie et la gouvernance, en s’appuyant sur une Stratégie de partenariat pays (SPP) pour définir ses priorités. Elle a ainsi déployé des initiatives pour lutter contre le paludisme, réduire la mortalité maternelle, améliorer l’accès à l’eau potable et préserver la biodiversité tout en favorisant une gestion durable des ressources naturelles. De plus, plusieurs ONG et comités tels que Catholic Relief Services, Care International et le Programme Rindra sont financés par l'organisation dans la Grande île. Cependant, des décisions politiques récentes ont conduit à l’interruption du projet à Madagascar. Cette situation a entraîné l'arrêt de certaines initiatives et des licenciements de personnel local. Malgré ces revers, l’engagement envers le pays reste ferme, dans l’attente d’une résolution favorable pour reprendre les activités. En somme, l’avenir de cette collaboration dépendra de la reprise de l’aide internationale. Selon un agent de USAID, « Nous croyons et espérons que le Gouvernement trouvera une solution à cette situation, car des millions de malagasy sont touchés par ce gel. En outre, bien que de nombreux projets soient encore en cours, leur avenir reste incertain. » 

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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