Publié dans Société

Meurtre de la mairesse de Mangatamboahangy - La famille déplore l'incarcération du frère de la défunte

Publié le dimanche, 09 mars 2025
La mère de « rasazy » Narindra parle d'une famille soudée pour parler des siens La mère de « rasazy » Narindra parle d'une famille soudée pour parler des siens

L'affaire qui suscita la plus grande polémique !  Comme nous l'avions rapporté dans l'une de nos précédentes publications, le sort des 18 personnes impliquées dans le meurtre de la mairesse de Mangataboahangy, Narindra Ranivoarivony, alias « rasazy » Narindra, a été fixé vendredi dernier, du moins après leur déferrement. Si 16 d'entre elles ont été placées sous mandat de dépôt (MD) à Tsiafahy, deux autres le sont à Antanimora pour association de malfaiteurs, homicide volontaire et complicité. A propos justement, le frère de la victime, celui qui était dans la même voiture qu'elle au moment de la fusillade, et au grand étonnement de l'opinion, est l'un des suspects jetés à Antanimora. D'après une source, c'est la Justice qui a décidé son incarcération provisoire à la Maison centrale d'Antanimora.

D'où cette vive réaction de la mère du concerné qui proteste la désinformation que certains ont véhiculé sur les réseaux sociaux, comme quoi son fils, le prénommé Tsitohaina figure aussi parmi ceux qui ont assassiné sa propre sœur : « Les deux sont tous mes enfants. Nous sommes une famille soudée, qui travaille ensemble. A preuve, ma défunte fille a mis son frère Tsito en tête de liste comme son conseiller. Et c'est faux que ce dernier cherche le pouvoir », déclare Marguerite Herisoa Rakotomavo, la mère de feue mairesse de Mangataboahangy.
Dans la même foulée, notre interlocutrice apporte une précision à propos des circonstances du décès de son mari, également maire, de son vivant : « Mon époux n'a pas succombé durant une fusillade comme des internautes l'ont avancé. En réalité, il était souffrant à Mangataboahangy. Et il nous a fallu l'évacuer à Antsirabe où il mourut de cette maladie », poursuit-elle. De fait, elle affirme ne pas comprendre pourquoi on a enfermé son fils alors que tous les deux, Narindra et Tsito, ont voulu apporter le développement dans notre Commune, et ce, d'après le conseil du Chef de l'Etat.

Dire que « rasazy » Narindra allait regagner sa Commune, et ce, après qu'elle eut reçu officiellement son écharpe à Ambositra, la marque qu'elle a été élue mairesse lorsque la mort l'a guettée en chemin. En effet, des tireurs embusqués ont arrosé le véhicule 4x4 qui transportait la victime et son frère, d'une pluie de balles entre Ambavaloza et Itremo. « Rasazy » Narindra fut mortellement touchée. Par la suite, l'enquête menée par la Gendarmerie, a débouché sur l'arrestation, d'abord de 6 suspects. Finalement, 18 personnes étaient tombées dans le filet de la Gendarmerie, et elles ont été toutes incarcérées provisoirement, en attendant le procès sur cet acte de barbarie.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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