Publié dans Société

Contestation du collectif Gen-Z - Des manifestants tentent de se réfugier à l’hôpital de Befelatanana

Publié le dimanche, 05 octobre 2025
Aucun moyen pour les manifestants de passer de l'autre côté du tunnel d'Ambohidahy Aucun moyen pour les manifestants de passer de l'autre côté du tunnel d'Ambohidahy

La tension est encore montée d’un cran samedi dernier dans la capitale, où les partisans du mouvement Gen-Z ont tenté une nouvelle mobilisation dans plusieurs quartiers, notamment à Antanimbarinandriana, Mahamasina et Anosy. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les attroupements. Le bilan fait état de trois blessés et de deux arrestations pour port et usage d’armes non autorisées, dont des flèches à bille saisies sur place.

Lorsque les premières grenades lacrymogènes ont éclaté à Antanimbarinandriana, une partie des manifestants a cherché refuge à l’hôpital de Befelatanana, espérant échapper à l’intervention des éléments de l’Etat-major mixte opérationnel national (EMMONAT). Cette initiative a provoqué la colère du personnel médical, qui a dénoncé une tentative d’utiliser des civils comme boucliers humains. Les affrontements ont duré jusqu’en fin d’après-midi.

Malgré les tentatives répétées des contestataires pour rejoindre la place d’Ambohijatovo, tous les accès - en particulier le tunnel d’Ambohidahy - ont été hermétiquement bouclés par les forces anti-émeutes. Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour d’Ambohijatovo et d’Analakely, où la circulation des véhicules a été suspendue le temps des opérations. Seuls les véhicules des FDS étaient visibles sur les lieux.

Calme relatif en Provinces

Contrairement à la capitale, aucun incident majeur n’a été signalé dans les autres grandes villes du pays. Selon l’EMMONAT, la population dans les autres Régions a pu vaquer normalement à ses activités quotidiennes.

Dans un communiqué, l’unité a toutefois déploré les violences commises à Antananarivo : obstruction de la circulation, dégradations d’infrastructures pour ériger des barricades, jets de projectiles sur les Forces de l’ordre, et découverte de produits corrosifs et d’armes artisanales parmi certains protestataires.

Face à ces dérives, les FDS annoncent vouloir adapter leurs dispositifs de maintien de l’ordre en fonction du comportement des émeutiers. Elles dénoncent également la propagation de fausses informations, les incitations à la violence contre les policiers via les réseaux sociaux, ainsi que le port d’armes létales lors des manifestations.

Franck R.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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