Publié dans Société

Education - Reprise conditionnelle des cours

Publié le lundi, 06 octobre 2025

 « Les cours restent suspendus pour les élèves du niveau préscolaire et primaire pour les Circonscriptions scolaires d’Antananarivo-ville, Avaradrano, Atsimondrano et Ambohidratrimo à partir du lundi 6 octobre. La reprise sera annoncée sur la page... ». Cette annonce de la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) Analamanga a été publiée dans la soirée de dimanche dernier. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, notamment auprès des établissements privés. En fait, bon nombre d’entre ces derniers ont repris les cours depuis  la semaine dernière, mais avec des organisations et mesures de sécurité. 

 

« Si les élèves du niveau secondaire ont repris les cours depuis la semaine dernière, ceux du préscolaire et du primaire sont revenus en classe depuis aujourd’hui (ndlr hier). Toutefois, les cours se font uniquement dans la matinée afin d’éviter que les enfants font face aux manifestations et leurs impacts, dont le gaz lacrymogène, les jets de pierres ou encore les bousculades », informe le directeur d’un collège privé sis à Mahamasina. Il en est de même pour les établissements publics exposés aux manifestations, qui ont dû réviser leur emploi du temps. Par contre, les établissements dans les autres localités ont repris les cours normalement.

Les avis des parents divergent

Alors que certains parents refusent que leurs enfants aillent en classe en cette situation de crise, d’autres déplorent la décision de maintenir la suspension des cours. « Je ne vais pas envoyer mon fils en classe alors que la tension perdure à Antananarivo. Je préfère le garder en sécurité à la maison que de m’angoisser pendant qu’il est dehors. De plus, son école se trouve à une dizaine de kilomètres de la ville », nous confie H.S., cadre. Comme elle, de nombreux parents sont contre la reprise des cours, étant donné la situation actuelle. Par contre, d’autres haussent le ton face à la décision de suspendre les cours. « Nous avons souffert et avons fait beaucoup de sacrifices pour pouvoir scolariser nos enfants. Il est maintenant temps de les laisser suivre les cours dans la sérénité, au lieu de les prendre en otage avec la grève. Personnellement, je plains mon fils qui est en classe d’examen », pleure F.A., fonctionnaire. 

Pour sa part, une enseignante dans un lycée public de la Capitale se souvient des impacts des 6 mois de suspension des cours en 2002, notamment en ce qui concerne le niveau des élèves. Ce dernier tarde à s’améliorer jusqu’à maintenant, selon ses dires. « Sans doute, les cours seront suspendus pendant plusieurs jours lors du passage des cyclones, ce qui va impacter sur le calendrier scolaire les élèves. Apparemment, cette année scolaire semblerait perdue d’avance si cette situation se pérennise », se désole Fenozo R., père de 3 enfants scolarisés. Quoi qu’il en soit, les avis divergents des parents sont pris en compte dans les prises de décisions, tant de la part des autorités compétentes que des responsables au sein des établissements scolaires...

 

P.R.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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