Tragédie à Ampivelezandrano, Vontovorona. Le corps sans vie d’Aimée Ravoniarisoa, septuagénaire et ancienne cheftaine du scoutisme malagasy, a été découvert mardi après-midi dernier dans sa maison. La victime, qui vivait seule, aurait été étouffée à l’aide d’un oreiller avant d’être poignardée au cou, selon une source auprès de la Gendarmerie locale.
D’après les premiers constats, aucun signe d’effraction ni de vol majeur n’a été relevé, si ce n’est la disparition du téléphone portable de la victime. « Vers 13 heures, elle s’était encore entretenue avec ses enfants. Deux heures plus tard, elle ne répondait plus à leurs appels. Le drame ne nous a été signalé qu’en début de soirée », confie une source au poste de Gendarmerie de Vontovorona.
Les enquêteurs explorent encore plusieurs pistes, entre un meurtre prémédité et une agression ayant mal tourné. Un suspect a d’ores et déjà été placé en garde à vue. « Cela ne signifie pas qu’il est le coupable, mais la mesure a été prise pour le protéger d’une éventuelle vindicte populaire », précise la Gendarmerie, qui poursuit activement les recherches d’autres personnes potentiellement impliquées.
Piste financière privilégiée
Les enquêteurs n’écartent pas l’hypothèse d’un mobile lié à l’argent. Selon les informations recueillies, la victime devait percevoir sa pension au début de la semaine du drame. Or, aucun montant correspondant n’a été retrouvé à son domicile. « Ceux qui savaient qu’elle allait toucher cette pension font partie des premiers soupçonnés », indique une source proche du dossier.
Souffrant d’arthrose, Aimée Ravoniarisoa se déplaçait à l’aide d’une béquille et recevait peu de visites, hormis celles de ses proches et de ses employés de maison. Ces derniers attirent d’ailleurs l’attention des enquêteurs : en l’espace de deux mois, la septuagénaire aurait successivement recruté trois domestiques, tous partis pour des désaccords financiers. Le dernier employé aurait quitté son poste peu avant le drame, après un différend lié à une demande d’augmentation de salaire.
L’enquête se poursuit afin de déterminer les véritables circonstances de ce meurtre qui endeuille la communauté du scoutisme malagasy.
Franck R.