Publié dans Société

Infanticide rituel d’un nourrisson - Le père et la grand-mère devant le Parquet

Publié le mardi, 11 novembre 2025

L’innommable s’est produit à Miandrarivo. Un bébé de six mois a été sacrifié pour un prétendu rituel. Et comble de l’horreur, ses propres proches seraient les auteurs du crime.

L’affaire a secoué la Commune rurale d’Ambavahadimitafo, District de Faratsiho, dans la Région de Vakinankaratra. Le 7 novembre dernier, un infanticide d’une cruauté inouïe y a été commis. Selon les premiers éléments de l’enquête, un petit garçon de six mois aurait été tué dans le cadre d’un sacrifice rituel orchestré par un devin local, avec la complicité du père de l’enfant et de sa propre grand-mère.

Sitôt le drame découvert, la Gendarmerie locale a ouvert une enquête. Quatre personnes ont d’abord été interpellées, mais après vérifications, seules trois d’entre elles ont été retenues comme principales suspectes. Celles-ci doivent être déférées ce jour même devant le Parquet d’Antsirabe. Parmi elles figurent le père du nourrisson, la grand-mère paternelle et le prétendu devin, considéré comme l’instigateur du crime. La mère de l’enfant, quant à elle, a obtenu une liberté provisoire.

Selon les déclarations des personnes mises en cause, l’acte aurait été motivé par la « purification d’un sanctuaire rituel ». Un prétexte qui laisse les enquêteurs sceptiques. « Il reste à déterminer si derrière cette soi-disant purification se cachait une quête de richesse ou de pierres précieuses, comme c’est souvent le cas dans ce type d’affaire », confie une source au sein de la Gendarmerie.

L’enquête a débuté après la disparition soudaine du bébé. Durant deux jours, les recherches menées par les proches et les villageois sont restées infructueuses, jusqu’à ce que la grand-mère et le père soient arrêtés. C’est ce dernier qui, acculé par les questions des enquêteurs, a fini par révéler l’endroit où il avait abandonné le corps de son propre fils, dans une zone boisée non loin du village.

Le devin, à son tour, a été appréhendé peu après. Tous les trois sont désormais entre les mains de la Justice, tandis que la population, sous le choc, réclame que la lumière soit faite sur les véritables raisons de ce crime atroce.

Franck R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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