Publié dans Société

Détournement à la Croix-Rouge de Madagascar - Trois personnes placées sous mandat de dépôt

Publié le jeudi, 28 février 2019

L’affaire de détournement à la Croix - Rouge de Madagascar est loin d’être estompée. L’enquête continue dans la plus discrétion et donne pour l’instant des résultats probants. La dernière évolution en date concerne le placement sous mandat de dépôt à Antanimora hier de trois personnes. Elles ont été présentées au parquet du Pôle Anti-Corruption (PAC) après l’audition au BIANCO et sont accusées d’abus de fonction, détournement de fonds, faux en écriture de banque et de commerce. Mais également de faux et favoritisme dans le cadre de l’attribution des marchés dans la zone d’intervention de Morondava en 2016 et 2017. De ces infractions de ses trois employés, la Croix-Rouge a subi un préjudice de 145 millions d’ariary.

Avec l’incarcération de ces trois personnes, cinq employés de la Croix- Rouge Malagasy se trouvent actuellement à la prison d’Antanimora. Le secrétaire général et un comptable ont été les premiers à prendre la direction de la prison au mois de septembre de l’année dernière suivis ainsi depuis hier par leurs trois collaborateurs, deux simples employés et un chef de projet.

A noter que dans cette affaire de détournement au niveau de la Croix- Rouge, le BIANCO vient de lancer la semaine dernière un avis de recherche contre deux anciens comptables qui se sont évaporés dans la nature quelques jours avant leur comparution au PAC. Sentant les portes de la prison ouvertes devant eux, Clément et Holy, puisqu’il s’agit d’eux, ont préféré prendre la poudre d’escampette. Apparemment, ils ont eu raison étant donné que leurs compagnons présentés avec eux au BIANCO sont tous emprisonnés.

A titre de rappel, cette vague d’arrestations et d’incarcérations fait suite à la dénonciation pour malversations de la Croix-Rouge Norvégienne et se rapportant à l’utilisation des fonds destinés à la réalisation de plusieurs projets humanitaires gérés par la Croix- Rouge Malagasy (CRM).

Franck Rajoelina

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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