Publié dans Société

Abus et corruption - La technologie pour porter plainte contre la Gendarmerie

Publié le jeudi, 28 février 2019

Depuis plusieurs années, l'image de la Gendarmerie a toujours été souillée, notamment à cause de la corruption et abus de pouvoir qui y règnent. Plusieurs études crédibles ont d'ailleurs montré, et ce malheureusement malgré les efforts déjà entrepris, que la Gendarmerie est une institution très corrompue. Plusieurs artistes de journal pointent même du doigt les « dégâts » déjà réalisés par les membres de cette institution qui est toujours disponible sur internet. Et ce ne sont pas les cas récents qui manquent. Au mois de janvier, une vidéo d'un gendarme giflant un individu dont sa moto a été contrôlée sur une route de la Capitale a fait le tour d'internet. Un abus à première vue sans savoir ce qui s'est vraiment passé.

D'ailleurs, un membre des Forces de l'ordre n'a en aucun cas le droit de donner un coup de baffe à quiconque publiquement, peu importe son état ou la conversation… Et la liste est longue.  « En tout cas, en ville qu'à la campagne, les gendarmes sont des pires espèces de corrupteur passif. Certains même bâtissent des fortunes sur des rackets. Plusieurs officiers de la Gendarmerie qui ont pied sur terre dans la Capitale et ses périphériques vivent sous des toits dignes des villas hollywoodiennes. La corruption au sein de la Gendarmerie est devenue une règle parmi tant d'autres », affirme même un quotidien national.

Strict

En tout cas, la cellule de traitement et de suivi des doléances (CTSD) ayant été créée au sein de la Gendarmerie est déjà en place et opérationnelle. La structure reçoit via des numéros spéciaux et compte Facebook mis à la disposition du public, civils et gendarmes, des desiderata au sujet des agissements des gendarmes en exercice dans toute l'île. L'initiative est destinée à renforcer la lutte contre la corruption, les abus et toute autre forme d'infraction susceptible de nuire au fonctionnement et à l'image de cette institution militaire réputée être parmi les terroirs des pratiques répréhensibles et causant des douleurs sociales pour les habitants. L'anonymat et le secret total sont assurés pour les dénonciations et les signalements. Il faut seulement que les renseignements soient bien fondés. Toute personne, voulant ainsi porter plainte ou déposer leurs doléances par rapport à des actes illégaux perpétrés par des éléments de la Gendarmerie nationale pourrait à présent déposer via le réseau social facebook

« Doléances Gendarmerie », ou encore via mail « Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. », ou encore par appel téléphonique et par voie postale. A l'heure de la technologie, cette solution semble être adaptable au contexte actuel. Cependant, une transparence notamment au niveau du suivi de chaque dossier devrait être établie par la cellule pour que tout le monde puisse savoir les sanctions qui sont et seront vraiment adoptées pour chaque situation. En tout cas, l'initiative sera une occasion pour redorer l'image de la Gendarmerie dans la conscience collective à Madagascar. Elle sera aussi un moment pour renforcer la collaboration entre cette institution militaire et le public en général afin de lutter ensemble contre l'insécurité rampante dans toute l'étendue du territoire.

Recueillis par T.A.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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