Publié dans Société

Incident à la Base Toliara - Des résolutions consensuelles signées

Publié le dimanche, 28 avril 2019

Une rencontre déterminante. Vendredi dernier, les membres du Gouvernement se sont rendus à Tuléar afin de rétablir l’ordre, la sécurité et la stabilité. Faisant suite au soulèvement populaire contestant le projet d’exploitation de sables minéralisés de la société Base Toliara, lequel s’est transformé en un incendie, vol et vandalisme, ils ont tenu à réagir. Une forte délégation composée du ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidinarivo Ravokatra, celui de l’Intérieur, Tianarivelo Razafimahefa, et de la Justice en la personne de Jacques Randrianasolo, se sont entretenus avec les représentants des services publics locaux, ceux des opposants et des partisans du projet Base Toliara ainsi que les responsables du projet.

En présence du ministre de la Sécurité publique, d’autres hauts responsables étatiques tels que le contrôleur général de police Roger Rafanomezantsoa, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tinoka Roberto, sans oublier le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana, ont discuté avec les personnes concernées sur l’importance du respect des textes et lois en vigueur. Ce qui a emmené vers l’interdiction formelle de la destruction des biens d’autrui, la violence, l’opposition aux Forces de l’ordre et l’utilisation des armes pendant les manifestations.

Ces avancées ont été concrétisées par une signature. En effet, toutes les parties concernées ont signé des résolutions consensuelles relatives à ces interdictions comportant 6 grandes lignes. En plus de ces interdictions, une plateforme de dialogue entre toutes ces parties concernées va également être créée. Elle réunira des associations regroupant les jeunes chômeurs, notamment l’association FITAMITO, MAZOTO, « zana-driaka », les femmes, les propriétaires de terrains et de tombeaux « tompon-dolo » dans la Commune de Tsianisiha.

A l’issue de chaque réunion, les autorités compétentes seront informées par le biais des procès-verbaux. En outre, pour toute manifestation pouvant gêner la circulation et perturber le quotidien de la population, une demande d’autorisation doit toujours être déposée auprès des autorités compétentes. Pour sa part, l’Etat va contrôler les cahiers des charges socio-environnementaux du projet de Base Toliara. « Tout le monde est tenu de garantir l’apaisement. L’objectif étant d’éviter les affrontements entre Malagasy, entre les manifestants et les Forces de l’ordre, entre les manifestants et les responsables, ou entre les employés du projet Base Toliara », ont-ils décidé à l’issue de cette réunion. 

Il est à noter que le but de cette rencontre a été d’apporter des solutions inclusives afin que de tels incidents ne se reproduisent plus. Les responsables étatiques sont chargés du suivi et contrôle de cette résolution et seront fermes dans la préservation de l’ordre public et du respect de la loi. 

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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