Publié dans Société

Soanierana - Une déséquilibrée mentale assassinée

Publié le mercredi, 05 juin 2019

Scène déplorable mardi soir dans le quartier de Soanierana Ankadimbahoaka. Une femme d’âge mûr mais connue comme étant mentalement déséquilibrée, est morte des suites de ses blessures liées à son agression, notamment au visage et au crâne. Des témoins affirment avoir vu qu’un inconnu lui avait assené de violents coups avant qu’il n’ait pris la fuite, une fois que la victime s’écroulait à terre. De vifs échanges verbaux, à propos de futilités entre l’agresseur et sa victime, auraient poussé le premier à la rouer de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ces témoins racontent que la présumée malade mentale aurait alors insulté copieusement son interlocuteur qui a vu rouge et ne put donc finalement  s’empêcher de porter la main sur elle. Mais d’autres s’étaient abstenus d’intervenir, ne sachant exactement quoi faire. Mais l’irréparable s’est finalement produit.  Sa dépouille repose actuellement à la morgue de l’HJRA Ampefiloha, attendant que ses proches

viennent réclamer le corps. Le cas de la victime de Soanierana n’est qu’un exemple parmi  tant d’autres. Beaucoup de dérangés mentaux ou souffrant de déficience ou autres  tares similaires, circulent librement dans nos rues. Certains de ces individus présentés comme malades de l’esprit, il faut l’avouer, sont potentiellement dangereux pour le commun des mortels. Pourtant, il semble qu’on les  laisse toujours agir à leur guise. Si ces fous ne blessent, sinon ne tuent donc pas, ils sont les victimes.  Il est alarmant de constater que face à tous ces fous dangereux qui pullulent nos rues et quartiers,  les différentes autorités les plus directement concernées se renvoient toujours la balle. Souvent, l’affaire est « classée » en cas de décès d’un fou ou d’une folle lors d’un affrontement. C’est ce qui est arrivé récemment à cette maboule de Soanierana. Là, une frange de l’opinion se demande s’il y a au moins une enquête ou non après le drame. Sinon, le crime, puisqu’il s’en est agi un, demeurera impuni à jamais. A part les « dangereux », il existe aussi une autre catégorie de « fous » présentés comme plutôt des pacifiques. Mais souvent, ces derniers deviennent également dangereux par la force des choses. Harcelés et provoqués constamment par les autres, c’est-à-dire ceux que l’on présente comme « sains d’esprits », les premiers finissent parfois par craquer et commettre une bévue. En globalité, il est temps que l’on prenne les responsabilités devant l’accroissement en nombre et  la présence de tous ces  « marginaux » au sein de notre société.
Franck Roland

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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