Un petit garçon de 3 ans fut enlevé le 24 mai dernier à Soavinandriana-Itasy. Le lendemain, ses ravisseurs ont exigé une rançon de 10 millions d’ariary aux parents de l’enfant pour le prix de sa liberté. Vendredi dernier, ces derniers ont envoyé la somme de 1 million d’ariary aux bandits histoire aussi pour les parents du gosse de connaître au moins l’identité de l’inconnu lequel est le propriétaire du numéro de téléphone avec lequel il s’est servi pour réceptionner l’argent. Ce fut chose faite. Entre-temps, l’affaire a favorisé une meilleure collaboration avec la Brigade criminelle et les sociétés d’appels téléphoniques mobiles. L’objectif était simple : avoir la traçabilité des ravisseurs. C’était dans ces circonstances que la Police les a localisés dans la Capitale, précisément à Ivandry. Mais cela n’a pas abrogé pour autant l’enquête. Le 3 juin dernier, les bandits ont de nouveau contacté les parents du petit otage mais cette fois-ci avec un autre numéro de téléphone. En procédant toujours comme la fois précédente, la Police a repéré d’où venait l’appel. Cette fois, il provient d’Andilamena et cela a facilité la tâche des limiers de la BC afin de savoir que le petit otage s’y trouvait avec les kidnappeurs. Du coup, les éléments de la BC s’étaient donc dépêchés dans cette localité du Nord-Est sise aux confins des Régions du Betsiboka et de l’Alaotra-Mangoro. Ils ont bénéficié de l’appui de leurs collègues basés localement.
Ils y ont interpellés deux ravisseurs présumés dont l’un est une femme mais également le petit garçon. Tous sont embarqués dans la Capitale en vue d’une enquête. L’enquête qui s’en était suivie a révélé que c’est un enfant né d’une liaison extra-conjugale du père du petit lequel serait l’auteur du forfait du moins selon la Police. Or, ce suspect avait longtemps vécu sous le même toit que les parents de ce gosse. Avec ses complices, le jeune homme en cause a reconnu vouloir enlever son petit demi-frère et sa petite demi-sœur. Puisque celle-ci a pleuré beaucoup, les ravisseurs ont dû l’abandonner dans son foyer et se contenter finalement du petit garçon. Ce dernier fut enlevé alors qu’il a joué et que ses ravisseurs étaient en train de commercer. Ils lui ont proposé de faire une petite promenade pour ne pas éveiller le soupçon du gosse.
Franck Roland