Publié dans Société

Fugues, égarements ou kidnappings - Des enfants et adolescents retrouvés

Publié le jeudi, 13 juin 2019

Plus de deux cas signalés par jour. La disparition d’enfants a créé une panique générale, notamment dans la ville d’Antananarivo. Les diverses publications sur les réseaux sociaux, annonçant ces cas touchant non seulement les enfants mais aussi les adolescents et jeunes, ont intensifié la psychose.

 

Bon nombre de parents ou proches font les publications pour aviser les disparitions. Mais une fois les enfants ou ados retrouvés, ils omettent d’en faire part dans la plupart des cas. Pourtant, bon nombre d’entre ces enfants sont déjà retrouvés, quelques heures ou jours après leur égarement. C’est le cas des 3 garçons âgés de 6 et 8 ans du Fokontany Soaranokely Imerimanjaka, disparus jeudi en fin d’après-midi. Ils ont été retrouvés à Dorodosy et ont été emmenés au poste de Police d’Imerimanjaka, hier matin. Selon les informations recueillies, ils ont fugué après avoir été grondés par leurs parents respectifs. Ils ont ainsi dormi dans les rizières, avec le froid et sans nourriture. Une jeune fille de 19 ans, étudiante à Ankatso, a aussi disparu la semaine dernière. Après les publications très partagées sur Facebook, un particulier a appelé son père le lendemain de sa disparition. « Elle n’était pas dans son état normal, mais nous ne pouvons rien dire de plus puisque les enquêtes policières se poursuivent en ce moment », avance la mère de la jeune fille. L’on ne sait pas si c’est un cas de fugue ou d’égarement. La disparition d’une collégienne d’Antanimena a également été publiée la semaine dernière. « Si la publication a été faite dans la matinée, elle a pu rentrer vers 19h du soir. Elle aurait copié les leçons chez des amis. En tant que tuteurs à Antananarivo, nous avons décidé de la renvoyer chez ses parents à la campagne pour éviter le pire », nous confie la tutrice de l’adolescente, encore confuse.

 Le service de protection de l’enfant à l’œuvre

Hier, la Police nationale a évité de parler de cette psychose quant aux disparitions fréquentes d’enfants. Toutefois, une conférence de presse y afférente se fera ce jour. Quant à la Gendarmerie nationale, 4 cas de disparitions d’enfants et jeunes ont été enregistrés auprès du service de protection de l’enfant, ces derniers jours. D’après le Lieutenant Vonjiniaina Jean Baptiste, chef intérimaire dudit service, ces disparus sont tous retrouvés, après les enquêtes menées. C’est le cas de l’enfant perdu à Betsizaraina Ambohimangakely, le 9 juin dernier, retrouvé le jour même du côté de la RN2. L’enfant a été emmené au poste avancé de la Gendarmerie à Ambohimalaza, où la famille de l’enfant l’a recueilli. Un autre enfant a été retrouvé mort, une semaine après sa disparition. L’enquête y afférente se poursuit actuellement du côté de la Brigade de la Gendarmerie Ambohibao. A cela s’ajoute le cas de kidnapping d’un enfant par un membre de sa famille, lequel a demandé des rançons. L’enfant a été retrouvé à Mananara Nord tandis que 6 personnes suspectes sont placées sous mandat de dépôt suite à cette affaire, selon les informations émanant du service suscité. En général, les enfants sont retrouvés 3 à 7 jours après leurs disparitions, avec les recherches, investigations et enquêtes de voisinage menées par la Gendarmerie. La crise d’adolescente, le manque de communication ou encore les problèmes familiaux constituent les principales causes des fugues. Les parents devraient peser leurs mots en grondant les enfants, tout en maintenant une relation basée sur la communication et la confiance.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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