Publié dans Société

Tombeau du Premier ministre Rainiharo - Un patrimoine national tombé dans…l’oubli

Publié le jeudi, 13 juin 2019

Sur la gauche de l’avenue Victoire Rasoamanarivo, quand on descend d’Antaninarenina vers Isotry, on ne peut manquer le tombeau du Premier ministre Rainiharo et des membres de sa famille, ses fils Rainivoninahitriniony et Rainilaiarivony Premier ministre des trois dernières reines malagasy. Situé dans le quartier d’Isoraka, rue Victoire Rasoamanarivo, le tombeau de Rainiharo a été construit en 1846 par Jean Laborde. Mausolée à caractères architecturaux d’influence hindou, en pierres taillées, comportant 35 arcades surmontées  d’une balustrade, d’une terrasse supérieure, des colonnes cylindriques et carrées, et des piliers d’angle à moulures en boudins. Deux hautes stèles cylindriques à chaque angle du côté Est.

La construction a une dimension de 25m de côté. Officiellement, le « Fasan-dRainiharo » à Ambatolaona (communément Isoraka), ce patrimoine culturel donne l’impression d’abandon depuis maintenant quelques années. Les anciens dirigeants n’ont pas octroyé le moindre financement ne serait-ce que pour le désherbage. Pire, ils avaient envisagé de céder la gestion de ce patrimoine à une société privée, démontrant leur impuissance ou plutôt leur manque de volonté.

En 1846, Rainiharo, Premier ministre de la reine Ranavalona I, demanda à Jean Laborde de lui construire sa sépulture. C'est un imposant monument funéraire, à l'image du pouvoir des Premiers ministres qui dirigèrent le pays à la fin du XIXe siècle, de Rainiharo 1835 -1852, à Rainilaiarivony 1864 -1895. Premier monument en pierre de taille de la ville, ce mausolée emprunte certains de ses traits à l’architecture indienne flanquée de deux hautes stèles aux allures de stupas, il dessine un carré de 25 mètres de côté entouré d’un péristyle à arcades. La terrasse supérieure, festonnée d’une balustrade et desservie par un large escalier, supporte une seconde colonnade quadrangulaire. De lourdes portes en bronze ferment les deux chambres funéraires.

Actuellement, il faut dire que les alentours du tombeau ne sont pas du tout entretenus. Les herbes poussent et les arbres cachent la beauté du monument. Quoi qu’il en soit, il faut reprendre en main la réhabilitation de ce patrimoine historique car c’est quand même le plus gros tombeau de la Capitale. Un lieu qui devrait être revalorisé.

T.A.

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Editorial

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    Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ? Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des…

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