Publié dans Société

Maladie cardiovasculaire - Les aliments ultra-transformés augmente le risque de mortalité

Publié le lundi, 17 juin 2019

Près de la moitié de la population malagasy souffre d'hypertension artérielle. Selon les statistiques officielles, le taux de prévalence est de 43 à 54 %. A Madagascar, cette maladie est devenue un problème de santé publique. L'OMS (Organisation mondiale de la santé)  estime que plus de 11 millions de Malagasy, soit près de la moitié de la population, sont hypertendus. De source médicale, une personne est considérée être atteinte de l'hypertension lorsque sa tension artérielle monte jusqu'à 14/9, voire plus. Dans notre pays, cette maladie dite non-transmissible touche fréquemment les personnes âgées de 18 ans et plus.

 

En effet, une recherche récemment publiée a affirmé qu'un risque accru de maladies cardiovasculaires peut se trouver chez les consommateurs d'aliments ultra-transformés. Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d'une augmentation de la consommation de cette catégorie d'aliments contribuant aujourd'hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ces aliments se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi la présence d'additifs, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Et même si ce n'est pas encore le cas pour tous Malagasy, certains se mettent déjà à consommer des produits transformés, surtout des produits surgelés et emboités. Des études récentes ont en effet montré des associations entre la consommation d'aliments ultra transformés et un risque accru de dyslipidémie, de surpoids, d'obésité et d'hypertension artérielle. Les chercheurs de l'Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) - dont l'étude est publiée cette semaine - ont également déjà observé des liens entre la consommation d'aliments ultra-transformés et les risques de cancer, de mortalité, de symptômes dépressifs et de troubles fonctionnels digestifs, mais aucune étude épidémiologique n'avait, jusqu'à ce jour, abouti à des relations entre la consommation de ces aliments et le risque de maladies cardiovasculaires.

Pour beaucoup de Malagasy victimes de l'hypertension, la pauvreté rend très difficile l'accès au traitement de la maladie. Comme il s'agit d'une maladie nécessitant une stricte surveillance et un traitement médical permanent, les dépenses relatives à la prise en charge sont généralement coûteuses et ne sont pas à la portée de tout le monde. Quoi qu'il en soit, les recommandations nutritionnelles publiées récemment par Santé publique France de cette année conseillent de limiter la consommation de nourriture ultra-transformée et de privilégier les aliments bruts ou peu transformés, en adéquation avec l'objectif du Haut conseil de la santé publique (HCSP) de réduire de 20 % la consommation d'aliments ultra-transformés en France d'ici 2022.

Recueillis par T.A.

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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