Publié dans Société

Violée par son oncle - La jeune victime se plaint de la lenteur judiciaire douteuse

Publié le lundi, 01 juillet 2019

L'auteur reste impuni. Lova R. (nom d'emprunt), une jeune fille de 13 ans habitant à Antananarivo, est victime d'abus sexuel perpétré par son oncle. Celui-ci demeure toutefois en liberté, malgré les plaintes et les enquêtes auprès des Forces de l'Ordre à son encontre depuis le mois d'avril dernier. « Il connait des personnes d'en haut lieu, dont ceux de la Police, qui le protège et l'évite des poursuites judiciaires. D'ailleurs, il s'en vante partout », se désole la tante de la victime. L'affaire traine depuis sa dénonciation, au mois d'avril dernier, quelques mois après le second viol en janvier 2019. Le premier acte s'est tenu en août 2018, quand la jeune victime préparait son examen du CEPE.

La famille de Lova a porté l'affaire au Centre Vonjy Befelatanana, lequel a passé le dossier au sein de la Police nationale. Depuis, aucun avancement alors que l'affaire aurait dû être déférée au Parquet, au maximum 3 jours après son traitement auprès de ce Centre de prise en charge intégrée des victimes de violences sexuelles. D'ailleurs, l'auteur de ce viol incestueux a reconnait les faits à l'issue de son interrogatoire, le 26 avril dernier. Mais après son arrestation, toute la famille de ce quarantenaire s'est intervenue et a fait des pressions auprès des proches de la victime afin que la plaignante retire sa plainte.

Déferrement annulé pour dossier incomplet

Outre les pressions et intimidations venant de toutes parts, depuis la famille de l'auteur jusqu'à la Police, la lenteur judiciaire douteuse impacte sur l'état de la jeune victime. Celle-ci reste traumatisée en permanence, notamment en sachant que son violeur est encore en liberté. Il en est de même pour sa famille qui subit des menaces, quoi qu'elle continue de se battre en refusant de céder. « Retirer une plainte de viol reste impossible. Aucun système d'arrangement n'est toléré », souligne un Officier de Police judiciaire, voulant garder son anonymat. Ceci face au fait que la famille de l'auteur insiste sur le retrait de la plainte avec des arrangements à l'amiable. La famille a poussé un « ouf » de soulagement lorsque l'affaire a finalement été déférée au Parquet d'Anosy, le 28 juin dernier. Après quelques heures d'attente, le déferrement a été annulé pour dossier incomplet. « Dans son dossier, l'auteur a appelé au témoin d'autres personnes, sûrement pour plaider à sa cause, d'où le report de l'audition pour une date encore inconnue jusqu'ici », se désole la mère de la victime, venue spécialement de la campagne de Fianarantsoa pour soutenir sa fille. La famille de la jeune fille se fie aux autorités judiciaires pour la considération, voire l'accélération du traitement de cette affaire. Cette situation nuit au respect des droits de l'enfant et pourrait discréditer les autorités judiciaires. Affaire à suivre !

La Rédaction

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Editorial

  • Recadrage présidentiel
    Au terme d’un Conseil des ministres, délocalisé à Toamasina, la capitale de la Région d’Atsinanana, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry et la délégation qu’il conduit, des membres du Gouvernement, se sont enquis de l’état actuel de la situation de l’avancement des travaux s’inscrivant dans le cadre des projets présidentiels dans le Grand Port et aussi de la Région d’Analanjirofo.A Toamasina, le Président Rajoelina et sa suite dont entre autres le Premier ministre, Ntsay Christian, la ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanantsoa, le ministre des Travaux publics, le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina, le Secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes Gérard Andriamanohisoa et bien d’autres, ont constaté de visu l’état de la réalisation des travaux. Le chantier MIAMI, un projet présidentiel phare dans le Grand Port de l’Est, continue son bonhomme de chemin. En dépit des retards dus aux crises sanitaires de 2020- 2022 et surtout à cause de…

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