Publié dans Société

Sortie des Malagasy à l’étranger - Des mesures exceptionnelles pour les femmes en âge de travailler

Publié le lundi, 12 août 2019

Depuis le début de cette année, plus de 200 travailleuses en tant domestiques dans les pays du Moyen-Orient, victimes d’exploitation, ont été rapatriées à Madagascar. Ce chiffre a alerté les  autorités hiérarchiques malagasy et a mené vers l’application de mesures exceptionnelles. « Depuis quelques semaines, les femmes en âge de travailler partant à l’étranger  sont soumises à un autre  traitement au niveau de l’Aéroport international d’Ivato. « Normalement, elles doivent se munir d’une autorisation délivrée par le ministère des Affaires étrangères (MAE) et celui du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales. Il s’agit d’un dispositif mis en place pour protéger les citoyens malagasy contre les différentes adversités dont la traite des êtres humains. Cette mesure empêche en particulier les sorties clandestines du  territoire, notamment des  travailleuses malagasy vers pays du Golfe. Néanmoins, ce dispositif reste temporaire jusqu’à une réunion bipartite entre le  ministère de la Sécurité publique et celui de la Fonction publique qui va se dérouler très prochainement », avance une source voulant garder l’anonymat.  D’après ses explications, la Police de l’air et des frontières (PAF) rencontre des difficultés pour savoir les réelles intentions des femmes voyageant seules pour des raisons ambiguës. C’est ainsi qu’elle devient stricte et exige des papiers administratifs complets. En effet, une étudiante âgée de 18 ans, munie d’une autorisation parentale légalisée, en partance pour l’île Maurice, a été interceptée par la PAF dimanche dernier, avant qu’elle ne franchisse la salle d’embarquement à l’Aéroport International Ivato. « Les étudiants ne peuvent plus partir en vacances à l’étranger.

Et cela en raison d’une nouvelle loi qui s’applique actuellement », indique l’un des éléments des PAF. Face à de tel propos, l’étudiante en question a été contrainte d’appeler en urgence ses parents qui ont été sur le point de quitter l’enceinte de l’aéroport. Et sans leur présence, elle a failli rater son vol. Cette loi entre dans le cadre de la suspension de l’octroi d’agrément aux agences de placement et interdit l’envoi de travailleuses malagasy dans les pays arabes depuis 2013. En dépit de cette loi, des candidates choisissent ainsi la voie clandestine.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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