Publié dans Société

Braquage raté à Antsahamanitra - Deux des six présumés braqueurs éliminés

Publié le vendredi, 23 août 2019

Deux suspects exécutés en recevant des balles dans leur crâne et visage, et deux policiers blessés ! C’est le bilan de ces scènes violentes en relation avec une action du Service anti-gang de la Police (SAG), hier matin. Cette action meurtrière des Forces de l’ordre, est survenue respectivement à Antsahamanitra et à Ampefiloha, hier vers 9h du matin. A un intervalle de quelques minutes seulement, elles ont eu un échange de tirs avec les 6 présumés membres d’une bande armée. Ces derniers ont répliqué aux tirs, une situation qui a été finalement fatale pour deux d’entre eux.

 

Avec quatre femmes dans leurs rangs, les suspects, qui avaient déjà la Police à leurs trousses,  ont circulé en double montée sur quatre motos : un scooter, un moto-cross et deux Bol-d’Or.  Ils ont alors pris en filature la voiture d’un particulier qui a tranquillement gravi la rue en pente à Antsahamanitra. L’homme qui était dans le véhicule devrait verser un fonds dans une  banque se trouvant dans le secteur. C’est donc sur cette rue que le sang allait gicler pour la première fois quand les suspects étaient sur le point d’intercepter et de braquer l’occupant de la voiture. Car au même moment, quatre éléments du SAG à bord d’un véhicule banalisé et qui ont pris en chasse le gang sont intervenus afin de le neutraliser.

Puisque les assaillants ont presque aussitôt ouvert le feu, la Police a fait autant. Plusieurs témoins furent terrorisés. Les armes ont crépité. « Nous avons entendu plus de 6 détonations. Les gens ont paniqué », raconte une bureaucrate. Encore choquée, une riveraine partage son avis. « J’ai pris peur car j’étais persuadée que la fusillade allait faire perdre des vies tant elle était violente », dit-elle. Les deux femmes avaient raison car quelques moments après, un corps gisait dans une mare de sang sur le macadam, juste en face du portail du théâtre de verdure d’Antsahamanitra. Il s’agit de celui d’un agresseur tandis que ses acolytes ont réussi à s’échapper. Preuve que les escarmouches ont été assez brutales, deux membres des Forces de sécurité ont été blessés. L’un d’eux l’est au niveau du crâne, selon le directeur de la Police, un peu plus tard à l’HJRA, Ampefiloha.  

Dans la confusion totale, un assaillant a, lui aussi, réussi à prendre la fuite sur son scooter. Il a rapidement pris la rue en sens inverse et en trombe. Mais là encore, la Police a pris le fugitif en chasse. La course-poursuite s’est terminée de façon tragique à Ampefiloha, du moins pour le fuyard. A son tour, il fut mortellement touché par les balles des Forces de l’ordre juste près de la voie ferrée à Ampefiloha.

Toujours lors de son entrevue avec la presse à l’HJRA, le DG de la Police nationale a expliqué que ces bandits tués ont été depuis longtemps recherchés pour d’autres faits de banditisme. Ce dernier précise que la traque des autres fugitifs se poursuit et la perspective d’une autre action musclée de la Police, n’est pas à écarter.

Franck Roland

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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