Or, notre tâche est la plus ingrate. Non seulement, on assure le nettoyage des locaux mais on transporte les malades. Ces nettoyages se déroulent dans les pires conditions avec les déjections ou le sang des malades », déplore M., cette jeune bénévole dont la jovialité semble n’être pas affectée par sa dure condition.
Par ailleurs, le service de la morgue de l’HJRA fait peau neuve. Cela date de l’arrivée de deux jeunes médecins aux commandes. Partout de la peinture fraîche, et de surcroît à l’huile. De plus, les mobiliers ont été restaurés ou également repeints, avec en sus des nouveaux rideaux pimpants, donnant une atmosphère plus saine et proprette, alors qu’auparavant, ces locaux étaient souvent sales, mornes et résolument sinistres. Ces changements notables s’observent notamment dans les deux bureaux administratifs de la morgue dont celui des médecins chargés de l’autopsie et celui prévu pour l’accueil du public. La salle des cours, pour les futurs médecins légistes et anatomistes, a également fait l’objet d’un sérieux lifting. L’un des médecins est un homme sec et assez sévère, aux yeux de certains, certes. Mais c’est un perfectionniste avec un tantinet artiste qui n’accepte pas le désordre et la relâche. « Le savez-vous que tout ça venait de nos propres moyens ? », a-t-il annoncé fièrement. Enfin, il est le pionnier dans la sensibilisation du public visitant la morgue en matière de civisme.
Franck R.