Publié dans Société

Kidnapping du Dg de Makiplast - Le cerveau et ses co- accusés condamnés à 7ans de travaux forcés

Publié le vendredi, 18 octobre 2019

Les affaires d’enlèvement d’hommes d’affaires indopakistanais du pays sont actuellement traitées à la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption ou PAC. C’était le cas hier  à propos du Dg de Makiplast, enlevé en 2018. Les 12 personnes incriminées ont alors comparu. A l’issue des débats à l’audience assez houleux, la présidente de la Cour a finalement prononcé  la sentence : le cerveau  est condamné à 7 ans de travaux forcés à Tsiafahy. Il doit également payer une amende de 9 millions ariary. Par ailleurs, 4 de ses co-accusés ont écopé la même peine, enfin 3 autres pour 5 ans. Par ailleurs, les 5 restants ont été relâchés au bénéfice du doute. Deux d’entre ces derniers sont des mineurs.

 

Bien que tous les incriminés aient nié l’accusation jusqu’au bout, notamment le cerveau, qui a déjà d’ailleurs travaillé au côté d’individus dangereux comme Djaffar Younous, ils n’ont plus trouvé des arguments valables sinon bafouillé puérilement pour répondre aux différentes questions pièges posées par le juge, ses assistants, ainsi que  le procureur général. Car les principaux accusés dans l’affaire n’étaient pas finalement très malins. Et les preuves matérielles de leurs méfaits ne se cachent pas aux yeux des observateurs. Quelque temps à peine, après l’enlèvement du propriétaire de Makiplast, les bandits ont fait de multiples acquisitions avec l’argent de la rançon. Des maisons pour les uns, un Sprinter, une Starex ou encore une Kangoo pour les autres. Précisons que pour rançonner la famille de l’otage, les ravisseurs l’ont séquestré du côté de Fenoarivo.

Notons qu’à l’éclatement de l’affaire, c’est la Police  nationale qui a traité l’affaire, c’est-à-dire en novembre 2018. Les deux individus impliqués dans l’enlèvement du directeur général de la société Makiplast mais aussi du patron du magasin Vista commis à Androndra en juillet 2018, ont été déférés au Parquet du tribunal à Anosy.

D’ailleurs, c’était à Fenoarivo, dans la périphérie de la Capitale, que l’un de ces suspects a été appréhendé par la brigade criminelle tandis qu’un autre le fut à Manakara, les 13 et 15 février 2018.  Ces nouvelles arrestations ont alors eu lieu juste une semaine après celles des trois suspects survenues le 7 février. Ces derniers auraient dénoncé des complices durant leur interrogatoire. D’après la Police, ces individus ont tous avoué avoir reçu de l’argent de ces crimes. La preuve, certains d’entre eux ont

été surpris en train de construire de  nouvelles maisons. D’autres ont réussi à s’acheter des voitures. Les investigations menées par la Police ont débouché sur la découverte de la maison où les ravisseurs ont séquestré  leurs victimes. Au total, 12 personnes ont été déjà écrouées. Dans cette affaire, la Police nationale était surtout à la recherche du cerveau.

Franck Roland

Fil infos

  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée
  • Actu-brèves
  • Conseil des ministres décentralisé - Cap sur l’île Sainte-Marie
  • Stade Barea - Homologation, aux calendes grecques
  • ACTU-BREVES
  • Coliseum de Fianarantsoa - Un projet présidentiel devenu réalité  
Pub droite 1

Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

A bout portant

AutoDiff