Publié dans Société

Lutte contre les violences faites aux femmes - Le premier centre spécialisé à Mahamasina

Publié le lundi, 25 novembre 2019

« Oui à la bienveillance ! Non à la violence ! ». Mialy Rajoelina, Première dame de Madagascar et non moins ambassadrice du Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP) dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et le mariage précoce, n’a pas manqué de célébrer l’« Orange day », hier. Il s’agit du premier jour de mobilisation en marge de la Journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre. Pour Madagascar, la journée d’hier s’est démarquée par l’inauguration du premier centre spécialisé dans la prise en charge des victimes de VBG, outre les multiples interventions y afférentes.
Implanté à Mahamasina, en face du portail du parking du Palais des Sports et de la Culture. Le premier centre spécialisé fournira des services de prise en charge intégrée aux survivants des VBG. « Ouverte au grand public, ce centre spécialisé est mis en place pour renforcer la dénonciation et le signalement des cas de violences. Il offrira également le soutien et la prise en charge adéquats aux victimes », déclare Mialy Rajoelina, à la fois Première dame, présidente de l’association Fitia et ambassadrice du FNUAP dans la lutte contre les VBG. « Ce centre spécialisé dispose d’une salle d’écoute, d’un centre de formation socio-professionnelle, d’une salle de consultations médicales, de bureaux pour les avocats et la Brigade féminine de proximité (BFP), ainsi que d’une salle pour la prise en charge psycho-sociale des victimes », ajoute la Première dame, engagée dans cette lutte. Divers partenaires vont se donner la main pour assurer les multiples interventions auprès du centre. 8 associations et ONG, qui ont exprimé leur engagement hier au Petit Palais des Sports, en font partie. L’Ordre des avocats de Madagascar se chargera de l’accompagnement juridico-judiciaire pour les victimes de VBG, à en croire Charlotte Ramanase, membre du Conseil. Pour leur part, les éléments du BFP déployés au sein du centre s’occuperont de l’accueil, de l’écoute, de l’accompagnement et de l’orientation des victimes. Ces femmes policières pourront également lancer une convocation des auteurs pour un rappel au cadre de la loi, à travers les procédures d’administration, d’après l’inspecteur Fetrasoa Andriamanantsoa, adjointe auprès de la BFP Antananarivo.

Des réalisations concrètes
Zéro VBG d’ici 2030. « Madagascar a déjà enclenché la vitesse supérieure grâce aux actions de la Première dame, également ambassadrice dans la lutte contre les VBG, ainsi qu’avec l’implication du Président de la République et du Gouvernement actuel. Au niveau juridique, le pays pourra donner l’exemple à l’Afrique et au monde entier en étant l’un des pays à se doter d’une loi importante dans la lutte contre les VBG », affirme Constant Serge Bounda, représentant résident du FNUAP. « Avec l’instauration d’un cadre juridique ainsi que les activités de prévention et de répression, Madagascar pourrait atteindre l’un des objectifs fixé par le FNUAP dans le monde, avec plus de responsabilité et d’engagement à la fois individuel et collectif. Nous avons 12 ans pour y parvenir », ajoute ce responsable.
La mise en place du centre spécialisé fait partie de la célébration des 16 jours d’activisme à travers des réalisations concrètes. « Ce centre intégré pourra accueillir les victimes et survivants de violences, lesquels pourront jouir d’un service juridique, de la protection de la Police, de la prise en charge médicale et tout ce qui concerne leur réinsertion socio-professionnelle à travers les formations », résume le représentant résident de l’UNFPA. Aussi, l’opérationnalisation des numéros verts 813 et 147 a été renforcée. Rappelons qu’une femme sur 3 est victime de VBG à Madagascar, d’où les multiples interventions pour remédier à ce fléau. La Première dame s’est beaucoup impliquée pour y parvenir durant ces 7 mois en tant qu’ambassadrice de lutte, en collaboration avec divers partenaires publics et privés…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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