La réticence des parents à la vaccination pose problème. Seulement 33 % des enfants malagasy, soit un enfant sur trois, âgé moins de 24 mois, a été vacciné avant son premier anniversaire en 2018. La peur voire la méfiance face aux rumeurs constitue le premier facteur de blocage. La société véhicule, par exemple, sans être certain de sa certitude, l’essai d’une expérimentation médicale à travers le vaccin. Or, il s’agit d’un propos erroné. La Première dame, Mialy Rajoelina qui n’est autre que la marraine de la Santé de la mère et de l’enfant et aussi présidente de l’association Fitia, l’a confirmé hier au Centre hospitalier universitaire mère-enfant, situé à Ambohimiandra. Dans son discours, elle a évoqué le recours au changement de comportement pour pouvoir sauver des vies. « La vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse. Déjà, elle aide à sauver de nombreuses vies, mais elle assure également un avenir meilleur aux enfants, notamment un développement intellectuel et physique. Etant donné qu’un enfant représente une richesse, les parents doivent s’en assurer. Je suis une mère de famille. La vaccination a assuré l’une des importantes étapes du développement de mes trois enfants. Aujourd’hui, je peux vous affirmer que celle-ci a amplement contribué à leur bien-être », a-t-elle confié. Et d’ajouter qu’à Madagascar, les vaccins sont administrés gratuitement et cela afin d’obtenir une immunité aux enfants, sans contracter la maladie. « Aujourd’hui, j’encourage les parents, les mères de familles à emmener leurs enfants auprès des établissements sanitaires pour se faire vacciner et de finir toutes les étapes de cette pratique. Mais aussi, je vous invite tous à ouvrir la porte à ces agents de santé communautaires, envoyés spécialement pour vacciner vos enfants », poursuit-elle.
Un centre de vaccination auprès des hôpitaux
Le Centre hospitalier universitaire mère-enfants d’Ambohimiandra, désormais réhabilité, reçoit les parents et mères de familles voulant faire vacciner leurs enfants. Hier, dans le cadre de la collaboration entre l’Association Fitia et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Première dame y a inauguré le premier point de vaccination. « J’ai rencontré les responsables de cette institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies œuvrant pour la santé publique afin de discuter de cette réticence au niveau de la vaccination. Pour qu’elle soit d’une importance capitale, avec l’OMS, des centres de vaccination vont être installés auprès des établissements sanitaires dans tout Madagascar. (…) J’invite les mères de famille à prioriser la santé de leurs enfants. Il s’agit d’une prise de responsabilité pour le développement de la Nation. Il est à noter que la campagne de vaccination a débuté hier. Il s’agit d’une belle action pour sensibiliser et mobiliser la population », avance la Première dame. Une telle initiative réalisée par toute une équipe ayant œuvré particulièrement à la réhabilitation de cette infrastructure dédiée à la vaccination, a pour objectif de revitaliser la vaccination de routine. Et celle-ci a été saluée par le Professeur Julio Rakotonirina, ministre de la Santé publique. Les vaccins disponibles sont le BCG, administré contre la tuberculose, le VPI contre la poliomyélite, le DTC-Hep-Hib contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite, la méningite, le PCV-10 contre la pneumonie, le Rota contre la diarrhée et le VAR contre la rougeole.
K.R.