Publié dans Société

Lutte contre la corruption - Une cellule spécialisée dans chaque ministère

Publié le mercredi, 04 décembre 2019

Politique préventive. L'article 2016-20 concernant les dispositifs de prévention de la corruption et d'éducation de la population  évoque la mise en place d'une politique interne de lutte contre la corruption, relative à la transparence au niveau du fonctionnement, des procédures à suivre au sein des ministères, administrations générales, déconcentrées et décentralisées, ainsi qu'au niveau des établissements publics et des sociétés à participation publique en permettant leur accessibilité.

 

Dans le cadre d'un projet baptisé « Renforcement des institutions de lutte contre la corruption à Madagascar », co-financé par le Gouvernement norvégien et allemand, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) va respecter ses obligations qui consistent à appuyer et accompagner la mise en œuvre de la présente disposition. Pour ce faire, les cellules anti-corruption (CAC) vont prochainement être opérationnelles au niveau de toutes les institutions publiques afin d'intégrer les attitudes préventives dans la lutte anti-corruption. « L'idée, c'est de faire approprier la lutte afin que les responsables des ministères et des entités publiques l'intègrent, c'est-à-dire qu'en imposant des règles, ils aboutissent à faire règner une discipline et le respect des normes en vigueur. Le standard de service fait par exemple partie de la politique sectorielle en matière de prévention avec notamment le port du badge pour distinguer les responsables hiérarchiques et leurs attributions, le respect de la ponctualité ainsi que du timing », souligne Andrianirina Laza Eric Donat, directeur général du BIANCO. Afin de parvenir à ces objectifs, des préventeurs au sein de cette entité vont coacher les responsables de chaque établissement public.

Cet axe d'intervention s'inscrit dans le cadre de la consolidation des mesures éducatives et préventives dans les secteurs prioritaires de la coopération allemande et norvégienne, concernés par la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLC), et cela en priorisant l'environnement, la décentralisation, l'éducation, les finances publiques. En outre, les capacités d'investigation du BIANCO et l'intégration de celui-ci dans le réseau de répression interne (juridictions anti-corruption domestiques - notamment le PAC et la HCJ) et d'investigation internationale (coopération policière et judiciaire internationale) vont être renforcées. A cela s'ajoute le développement de la coopération avec la société civile dans le domaine du journalisme d'investigation, ainsi que la promotion de la sanction positive pour le fonctionnaire plus intègre et exemplaire en matière de respect de l'intégrité et de l'éthique.

Afin de concrétiser toutes ces avancées, des appuis financiers d'une valeur d'environ 5 milliards et 800 millions d'ariary ont été octroyés par la Norvège et l'Allemagne. Une somme d'argent qui sera gérée par le Gouvernement allemand à travers le Projet de développement communal inclusif et de décentralisation (ProDéCID). La cérémonie de signature de la convention de financement, engageant trois pays d'une durée deux ans, s'est tenue hier à la villa La Piscine, Ambohibao.

K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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