Des riverains ont assuré avoir entendu quelques coups de feu. Mais là aussi, la Gendarmerie a parlé de tirs de semonce prévue à disperser la foule, de plus en plus compacte sur les lieux. Les Forces de l’ordre ont dû agir de cette manière car les curieux gênaient leur intervention et leur mobilité, confie une habitante du quartier.
En effet, une rumeur, la plus folle, a circulé comme quoi les bandits, pour couvrir leur retraite auraient emmené un otage avec eux. Une rumeur puisque des témoins ont avancé que les malfrats ont pris un enfant d’un an et demi en otage, ou plutôt cherché à en faire un bouclier humain. Tout cela expliquerait l’afflux de personnes dans le périmètre. Des témoins ont affirmé que les assaillants et le bébé seraient encerclés et piégés à l’intérieur du cash point. Une information qu’un officier de gendarmerie a formellement rejeté. « Non, cette information est fausse. Lors de l’intervention des gendarmes dans la boutique, ils n’y avaient plus personne. Et ainsi pas de prise d’otages », explique notre interlocuteur.
Au bout d’un long moment de tumulte, le calme n’est revenu progressivement qu’en début de soirée sur place. Mieux, des témoins ont affirmé même que les Forces de l’ordre auraient réussi à interpeller les deux suspects, tard dans la soirée. Ils ont assuré avoir vu la scène du côté d’Ampasika où les arrestations auraient dû probablement se produire. « Nous avons vu un 4x4 des Forces de l’ordre refaire le chemin inverse et se diriger à Itaosy à bord duquel les suspects se trouvaient ligotés sous bonne garde », confie une habitante d’Ampasika. Pourtant, notre source de la Gendarmerie restait injoignable, rendant ainsi impossible toute tentative de recoupement.
Franck R.