Publié dans Société

Malnutrition en milieu urbain - Une centaine d’enfants par mois sous traitement

Publié le mercredi, 12 février 2020

Issus des Fokontany vulnérables d’Antananarivo et périphéries. Le centre d’accompagnement social et d’appui nutritionnel (CASAN), implanté à Antohomadinika III G Hangar, accueille des enfants et mères de familles atteints de la malnutrition aigüe modérée. Ces bénéficiaires de prestations gratuites, sur un financement de l’association humanitaire « Action contre la faim » (ACF), jouissent à la fois de traitement médicamenteux, de suppléments nutritionnels, de sensibilisations mais également d’éducation culinaire, etc.

« Outre les mères de famille, 120 enfants âgés de 6 mois à moins de 5 ans par mois bénéficient en moyenne de nos prestations multisectorielles. Le traitement de 3 mois au maximum suit le protocole national de prise en charge imposé par le ministère de la Santé publique. Aussi, l’ACF dispose d’expériences en matière de prise en charge des enfants atteints de la malnutrition », informe Mialy Rakotondraina, Responsable du programme au sein du CASAN d’Antohomadinika. Les employés du centre, dont les assistantes sociales, apportent également leur soutien aux mères sur la manière de s’occuper de leurs enfants. A cela s’ajoutent les diverses sensibilisations thématiques sur l’hygiène, l’art culinaire ou autres.

Des récidivistes…

Environ 10% d’entre les bénéficiaires des prestations offertes par le CASAN d’Antohomadinika font des récidives pour diverses raisons, d’après la responsable. Outre le fait que certains vendent les médicaments et suppléments nutritionnels, d’autres refont le traitement faute de moyens pour se prendre en charge ou encore à cause du problème permanent d’hygiène. « Avec la hausse progressive du nombre des habitants, l’hygiène laisse à désirer dans la plupart des Fokontany vulnérables. Les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires sont fréquentes puisque les enfants jouent et défèquent dans le même endroit. Pis, les eaux sales pénètrent dans les maisons à chaque pluie abondante », explique la responsable. « Avec la pauvreté incluant le manque de revenus, bon nombre de ménages vivent au jour le jour. Manger des aliments variés et équilibrés leur est presque impossible, malgré l’éducation culinaire que nous leur dispensons régulièrement », ajoute-t-elle.

Quoi qu’il en soit, les activités et sensibilisations s’enchaînent d’autant plus que des changements de comportements ont pu être constatés ces dernières années. Davantage de parents emmènent leurs enfants se faire dépister pour une prise en charge auprès du centre. Ce n’était pourtant pas le cas en 2015, où ils pensaient que la malnutrition n’étant pas une maladie. Actuellement, ils font du traitement de leurs enfants une priorité.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

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