Publié dans Société

Albinos en Afrique - Victimes de crimes rituels ?

Publié le lundi, 02 mars 2020

Le kidnapping de deux enfants albinos à Sakaraha et Manja attire actuellement l’attention des citoyens à l’affût des actualités. La semaine dernière, il y a eu la disparition d’une fillette albinos, âgée de 2 ans, enlevée par sept « dahalo ». Heureusement, les Forces de l’ordre ont déployé tous les moyens pour la retrouver et la mission a été une réussite. Et la nuit du 27 février dernier, vers 1h du matin, Tovonazy, un petit garçon âgé de 6 ans, également albinos,  fut également kidnappé chez lui. Son enlèvement s’est déroulé sur une rive du fleuve Mangoky, dans le quartier de Fenoarivo, Commune d’Ankiliabo, une zone limitrophe de la Région du Sud-ouest, dans le District de Manja.

Dans les deux cas, les auteurs sont actuellement qualifiés par les habitants des Régions concernées comme des voleurs d’organes. Des affirmations qui se rapportent aux crimes rituels comme quoi certains considèrent les albinos comme des êtres immortels ou dotés de pouvoirs surhumains. Les guérisseurs s’en servent pour en faire des pommades ou des amulettes censées apporter du bonheur et une réussite matérielle. 

Dans un rapport réalisé en 2014 par une experte de l’organisation des Nations unies, les attaques contre les albinos deviennent plus fréquentes à l’approche des élections, lors desquelles des candidats recourent à la sorcellerie pour remporter les scrutins. Ces derniers sont convaincus qu’il suffit d’arracher un membre à un albinos pour gagner une élection. Dans ce cas-là, des criminels enlèvent ces enfants, les découpent avant de revendre la tête, les membres et les organes génitaux des victimes pour des centaines de dollars chacun, tandis qu’un corps entier d’albinos peut se monnayer jusqu’à 75 000 dollars, ce qui équivaut à environ 300 millions d’ariary.

A titre d’exemple, en Tanzanie, les personnes atteintes d’albinisme sont victimes d’une véritable chasse à l’homme. Plusieurs raisons expliquent ce geste inhumain. Certaines croyances locales prétendent que des parties de leurs corps peuvent guérir des maux ou attirer la richesse.

Alors que l’albinisme n’affecte qu’une personne sur 17 000 à 20 000 en Europe et en Amérique du nord, l’Organisation mondiale de la santé estime qu’il est plus fréquent en Afrique subsaharienne. Certaines statistiques indiquent que cette anomalie génétique et héréditaire affecte une personne sur 1 000 en Afrique australe, où est situé le Mozambique.

Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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