Publié dans Société

Protection de l’enfance - Un nouvel espoir pour les mineurs victimes de violences

Publié le vendredi, 06 mars 2020

Des dispositifs de lutte contre la violence sexuelle. En étroite collaboration avec le ministère de la Population, chargé de la protection de l’enfance, ainsi que la Police, la Gendarmerie et le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’UNICEF donne un appui technique et financier à la lutte contre la violence sexuelle envers les enfants. A cet effet, le centre Vonjy au sein du CHU de Tanambao Toliara, chargé de la prise en charge intégrée des cas de violence sexuelle sur les mineurs (attentats à la pudeur, viol ou tentative de viol, détournement de mineur), vient d’être inauguré hier. Il s’agit du 5ème établissement, après celui d’Antananarivo réalisé en 2015, puis celui de Toamasina en 2016, Mahajanga et Nosy Be en 2017.

Atsimo-Andrefana est classée parmi les Régions les plus exposées au risque de violence sexuelle à Madagascar. La résistance culturelle, notamment le principe du « filongoa », reste encore ancrée au sein de la communauté. Ce qui crée un blocage, d’où le manque de signalement et l’arrangement à l’amiable expliquant un faible taux de dénonciation des coupables. Pourtant, le témoin peut garder l’anonymat en dénonçant une violence envers un enfant. Pour cela, il sufft d’appeler le numéro vert 147 pour tout opérateur téléphonique.
Le centre Vonjy regroupe en un seul lieu tous les services de prise en charge psycho-sociale, médicale, judiciaire, avec la collaboration des policiers de la division de la Police des mœurs et la protection des mineurs. Cela facilitera la gestion des dossiers, notamment la réduction des circuits de prise en charge.
« L’installation de ce centre Vonjy au sein du CHU de Tanambao Toliara n’est pas le fruit du hasard, vu l’ampleur du fléau. Sur 375 cas de maltraitance et de violence sexuelle répertoriés en 2019 et enregistrés auprès de la DRPPSPF d’Atsimo-Andrefana, seulement 40 dossiers ont été transférés à l’hôpital afin que les victimes puissent bénéficier d’une prise en charge médicale », souligne le ministre de la Santé publique, le Professeur Ahmad Ahmad.
Notons qu’Atsimo-Andrefana est la deuxième Région qui détient le taux le plus élevé en termes de violence envers les mineurs, avec un taux de 58 % concernant le mariage précoce. « La violence pourrait provoquer chez les enfants des problèmes graves nuisant à leur existence. Le modèle "Vonjy" est bon exemple de concertation et de travail conjoint », a fait savoir le représentant de l’UNICEF à Madagascar, Michel Saint-Lô.
Pour la Grande île, les résultats sont palpables dans les quatre centres déjà fonctionnels et mis en place grâce à l’appui de l’UNICEF. Depuis l’année 2015, 4 147 mineurs ont été pris en charge, dont 1 082 enfants victimes en 2019.
E.F.


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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