Publié dans Société

Grandes surfaces - Ruée inhabituelle des consommateurs

Publié le dimanche, 15 mars 2020

Pic de vente par crainte de pénurie alimentaire ? Le week-end dernier, les supermarchés de la Capitale ont été envahis par  plus de consommateurs que d’habitude. Les rumeurs autour du coronavirus, notamment de la fermeture des frontières malagasy vendredi  et samedi derniers, ont  amené la population à faire des provisions. En effet, les allées ont été bondées et les parkings ont été remplis.  Mais  oui, la réalité s’est caractérisée samedi dernier entre autres par une montée en puissance des achats dans presque toutes les grandes surfaces de la ville d’Antananarivo. Et ce sont les rayons figurant des produits secs, pâtes, riz, farine,  qui ont été très vite vidés mais tout de suite rechargés. Un stock suffisant qui rassure les consommateurs. Les étalages des papiers de toilette et du gel hydroalcoolique ont été beaucoup plus visités que les autres produits d’hygiène.  A la sortie des deux supermarchés situés à Ivandry et Ankorondrano, une dizaine de caddies remplis d’un de ces deux produits ont été remarqués. A cela s’ajoutent les eaux embouteillées qui représentent  un élément indispensable. « Je suis venue faire ma course hebdomadaire et je suis étonnée de voir des gens qui se précipitent à remplir leurs sacs de produits alimentaires. En voyant cela, je me suis décidée de modifier ma liste  au cas où la situation s’empire. L'idée c'est plutôt de laisser les surplus en stock », rajoute une mère de famille. Des propos qui ont été soulignés par d’autres acheteurs qui se sont préparés à s’approvisionner.  « Il vaut mieux prévenir que guérir. Il se pourrait qu’il y ait une pénurie, mais je prie pour que cela n’arrive pas. Toutefois, nous avons des enfants à la maison qui ont constamment faim et nous avons l’obligation de les nourrir convenablement », avoue un père de trois garçons.    Ces témoignages ainsi que ce flux important de clients au niveau des supermarchés ont été bel et bien confirmés par les établissements que nous avons approchés.  « Nous assistons à une journée surprenante comparable à la période de fête avec cette venue en masse des acheteurs.  Je  peux vous affirmer que nous travaillons comme lors des jours précédents la fête de Noël par exemple. Il n’y a personne qui vient chez nous sans dépenser moins de 100 000 ariary », avance une caissière d’une grande surface à Ankorondrano.
Le lendemain de la déclaration du Président de la République concernant la suspension des vols  venant d’Europe, de La Réunion et Mayotte, cette prise d’assaut des grandes surfaces s’est apaisée. Le pays reste toujours en contact avec d’autres continents dont l’Afrique et l’Amérique.
K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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