La prison d'Antanimora fait face à une recrudescence des cas de gale. Actuellement, l'établissement accueille 5.017 détenus, un nombre bien au-delà de sa capacité d'accueil. La surpopulation carcérale, associée à un accès limité à l'eau, favorise la propagation de certaines maladies comme les infections respiratoires et la gale. « Nous traitons plus de 60 détenus chaque jour à l'infirmerie », déclare le Major Ratsimbazafy Ando, responsable de la santé des détenus. La gale, une infection cutanée causée par des parasites, s'est intensifiée avec l'arrivée de la saison chaude.
Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire.
Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.
Le projet de loi de Finances 2025, dévoilé hier, a soulevé de nombreuses interrogations sur la gestion des finances publiques à Madagascar. Alors que le texte était attendu depuis plusieurs semaines pour permettre un débat plus transparent, son apparition tardive a laissé peu de temps pour une analyse approfondie. Une des mesures phares concerne la reprise des recrutements directs dans la fonction publique, une décision qui entraîne une augmentation significative de la masse salariale, dans un contexte économique déjà tendu.
Fin décembre 2025 ! Tel le deadline prévu pour l’achèvement de la première partie de l’autoroute Antananarivo –Toamasina. Le Président Andry Rajoelina a fait le déplacement pour constater de visu l’avancée des travaux au point kilométrique zéro (de l’autoroute), situé à Ambodifasina hier. « Nous allons inaugurer ensemble les premiers 80 kilomètres à la fin du mois de décembre 2025 », a indiqué le Chef de l’Etat dans son discours. D’ailleurs, le Président de la République a apprécié l'avancement des travaux au PK0, carrefour stratégique reliant l’autoroute à la route Tsarasaotra.
Il a également annoncé l’utilisation d’une machine appelée FDR (Full Depth Reclamation), qui permet d’effectuer quatre tâches simultanément. La date butoir est donc bien réaliste. L’entreprise SAMCRETE, responsable des travaux, emploie aussi un matériau novateur, dénommé géotextile, pour protéger les infrastructures routières des dommages causés par l’eau. En ce qui concerne le tronçon entre le nouveau PK0 et Ambolo- Talata Volonondry, un kilomètre a été terminé actuellement.
Le Président a saisi cette occasion pour répondre aux détracteurs du régime qui avaient alors taxé ce projet de « mensonge ». Et lui de déclarer que nous réalisons cette autoroute uniquement pour l’intérêt du peuple malagasy. Quoi qu’on dise, nous continuons d’avancer ».
Respect des aspects social et environnemental
L’échéance prévue à la fin d’année 2025 a, d’ores et déjà, été confirmée par le ministre des Travaux publics, Richard Rafidison. Il a souligné que les 80 premiers kilomètres de cette infrastructure, financés sur ressources propres internes de l’Etat, seront bel et bien achevés à cette date. Au cours de cet événement, le ministre a fait remarquer l’importance de cet objectif, en déclarant qu’il s’agit d’un défi fixé par le Président Andry Rajoelina.
D'après les informations fournies par Richard Rafidison, le remblaiement de plus de 30 kilomètres d'autoroute partant d’Ambolo- Talata Volonondry a été achevé. Le ministre a précisé que l'étape actuelle implique la pose de la couche de fondation. Les travaux ont déjà atteint les localités de Sadabe et Mangamila. Cette avancée est perçue comme un pas significatif vers la réalisation de l'autoroute, qui devrait améliorer la connectivité entre la Capitale de Madagascar et la ville portuaire.
Malgré ces avancées, le projet doit encore surmonter plusieurs défis. Les études d'impact environnemental et social, bien qu'ayant été finalisées pour la première tranche, nécessitent une attention continue pour s'assurer que le développement de l'infrastructure ne porte pas préjudice à l'environnement et aux communautés locales. De plus, les autres tronçons de l’autoroute, reliant Anjozorobe à Andaingo et Andaingo à Toamasina, sont encore en phase d'études.
Nikki Razaf
La cargaison d'équipements destinés aux centrales solaires est arrivée à Antananarivo ce mercredi. Une étape qui marque un tournant dans la stratégie du Gouvernement pour assurer un approvisionnement régulier en électricité à Madagascar. Les équipements, déchargés et entreposés à Mandroseza, seront répartis dès cette semaine vers leurs lieux d'installation définitifs, conformément aux consignes du Président Andry Rajoelina. Ces installations solaires d'une capacité totale de 50 MW seront réparties entre Antananarivo et d'autres Régions clés du pays. Selon le plan de distribution, 20 MW seront affectés au Réseau interconnecté d'Antananarivo, avec des sites prévus à Ambatomirahavavy, Ampangabe, et Ambohidrano. Les 30 MW restants seront envoyés dans les Chefs-lieux de Province Antsiranana, Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, ainsi qu'à Nosy Be, chaque emplacement bénéficiant d'une puissance de 5 MW.
La 29 ème édition de la Conférence des parties (COP), Conference of Parties, ouvre ses portes ce lundi à Bakou, Azerbaïdjan, sur les bords de la mer Caspienne.
Simon Stiell, le patron de l’ONU – Climat, lors de son discours d’ouverture a bien voulu tirer au clair la situation de cette « énième » Rencontre sous l’égide de l’ONU – Climat : « il est temps de montrer que la Conférence mondiale n’est pas au point mort ». En fait, c’est l’enjeu de taille ! Depuis l’Accord de Paris en 2015 au cours duquel les grands pays industriels, les plus grands pollueurs, s’engageaient à payer 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à se remettre des dégâts dus au réchauffement climatique lequel réchauffement résulte de l’émission « sauvage » des gaz à effet de serre sur l’atmosphère de la planète Terre. Depuis cet Accord (COP 21), les grandes puissances industrielles n’ont daigné envoyer aucun signe positif de leur engagement. Depuis Paris, les COP s’apparentent à des Rencontres ou des Dialogues de sourds. Or, les impacts nuisibles du réchauffement climatique s’intensifient au fil du temps et les besoins de « réparation » s’augmentent en grandeur proportionnelle. Il est temps donc, selon le patron de l’ONU – Climat, Simon Stiell, de prouver que l’Accord de Paris n’est pas un vain mot, n’est pas au point mort. Avec la réélection de Donald Trump, l’affaire se corse davantage. Un COP-sceptique en puissance, le milliardaire ne cache pas son doute sur la nécessité d’honorer l’engagement de son pays, la première puissance mondiale, le pays le plus pollueur du monde. Personne ne l’avoue ouvertement à Bakou le danger sur l’avenir d’une telle Conférence mondiale avec le retour au pouvoir de Trump. COP 29 risque, une fois de plus, d’être réduite en simple voyage de tourisme dans ce cadre idyllique au bord de la mer Caspienne. Un gaspillage mondial ! Certains Chefs d’Etat, des poids lourds de l’économie mondiale, n’ont pas fait le déplacement en raison des frictions avec Azerbaïdjan. La délégation malagasy, conduite par le ministre de l’Environnement, le jeune Max Fontaine, participe aux débats. En tout cas, COP 29 ne ferait pas mieux que COP 28 de Dubaï ! Tout l’enjeu principal est là.
Les défis sont énormes et se compliquent au fur et à mesure que le temps avance. Rappelons que l’Accord de Paris en 2015 est le moteur permettant d’infléchir la trajectoire du réchauffement mondial depuis dix ans aux alentours de 3 °C au moins d’ici 2100 selon les calculs des experts. Le groupe des pays pauvres dont fait partie la Grande île criait au secours à chaque Conférence de l’ONU – Climat mais ces derniers ont l’impression de s’égosiller dans le désert. Le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry a fait sienne de ce combat à Glasgow en Ecosse, COP 26, pour que les grands pays industriels prennent conscience de la gravité de la situation mondiale mais apparemment le triste statu quo l’emporte.
Qu’attend-on donc de cette COP 29 ? Que les grands pays de ce monde veuillent bien revoir leur copie relative à leur engagement à Paris (2015). Que la Conférence de Bakou ne soit réduite en de simples séances de giries des pays en difficulté.
Ndrianaivo
La Confédération des évêques des Églises catholiques apostoliques romaines de Madagascar a procédé, mardi dernier, à l'élection des nouveaux membres du bureau pour un mandat de trois ans. A l'issue de cette assemblée plénière, Mgr Raharilamboniaina Fabien, évêque de Morondava, est réélu président pour un deuxième mandat. Il était déjà à la tête de cette organisation, lors de la dernière élection en novembre 2021, succédant ainsi le Cardinal Désiré Tsarahazana. Par ailleurs, Mgr Andriantsoavina Jean Pascal, évêque d'Antsirabe, est nommé vice -président tandis que Mgr Rakotoarisoa Jean Claude, évêque de Miarinarivo, en tant que secrétaire.
De nouvelles nominations ont également eu lieu au sein du secrétariat administratif. Le père Faliarilala Thierry Pascal est nommé secrétaire administratif, le père Rakotozafy Claude Rolland est le secrétaire administratif adjoint.
La Conférence des évêques de Madagascar (CEM) tient un rôle important dans la coordination des tâches des évêques dans tout Madagascar autant que la vie de la Nation. En témoigne sa présence dans les événements historiques du pays, notamment sur le plan politique. La CEM est constituée de l’ensemble des cardinaux et évêques en activité exerçant leur charge pastorale à Madagascar dont les évêques émérites. C’est un organisme qui leur permet d’échanger entre eux sur les questions touchant la proposition de la foi dans les diocèses. Mais également de réfléchir ensemble sur des sujets sociétaux, sociaux, éthiques. Elle a également un rôle de représentation auprès des pouvoirs publics et des médias. Cependant, son autorité est une autorité de service, autrement dit la Conférence épiscopale n’est pas un échelon intermédiaire entre le Pape et les évêques.
Anatra R.
Energies renouvelables. Le Sénat a adopté, hier dans la matinée, le projet de loi 013/2024 du 13 juin 2024 autorisant la ratification du statut de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Celle-ci a vu le jour en 2009, lors d’une rencontre de haut niveau qui s’est tenue à Bonn, en Allemagne. Selon les précisions du ministre des Energies et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, l’agence chapeaute toutes les questions se rapportant à l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique et à toutes technologies modernes à la base de la promotion des énergies renouvelables. En ratifiant le statut de l’agence, Madagascar bénéficiera des avantages dans le domaine du renforcement de la sécurité énergétique, de la création d’emplois respectant les normes environnementales, de la promotion et de l’accès aux énergies propres, de l’amélioration de la protection sociale, de la contribution à la décarbonisation et du recyclage des énergies.
Droits de l’homme. Hier après-midi, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a présenté au Sénat son rapport d’activités 2021-2024. Cette structure indépendante dont la mise en place est prévue par la Constitution de la Quatrième République de Madagascar a été instituée par la loi 2014-007 du 22 juillet 2014. Les onze membres qui ont été les premiers à avoir siégé au sein de la CNIDH ont prêté serment le 13 octobre 2016, date d’entrée en activité de la commission qui, le 23 octobre dernier, a présenté le même rapport d’activités à l’Assemblée nationale.
Madagascar en tant que porte-parole des îles africaines. Madagascar a été désigné comme porte-parole de toutes les îles d'Afrique qui font partie des SIDS/PIED (Small Island Developing States). Cette décision a été prise lors du deuxième congrès de l'ANAF (Association nationale des aquaculteurs de Madagascar). Ce rôle implique la représentation des intérêts des îles africaines dans les discussions sur la pêche et l'économie bleue. Une réunion du comité de mise en œuvre de l'ANAF, également connue sous le nom de Réseau d'Aquaculture en Afrique, se tient actuellement à Naivasha, Kenya, du 12 au 14 novembre. Cette rencontre est cruciale pour le développement des stratégies relatives à l'aquaculture en Afrique. Sur les 55 membres de l'ANAF, six pays ont été sélectionnés pour former ce comité technique. Ce comité aura pour mission de travailler sur des points clés qui seront présentés lors de la réunion, notamment la version finale de la stratégie sur laquelle l'ANAF travaille. Il y aura aussi des propositions de projets qui seront soumises par les représentants de l'ANAF pour participer à l'AFRAQ 24, la Conférence Africaine sur l'Aquaculture. La participation de Madagascar à ce comité technique est perçue comme un grand bénéfice. En effet, cela permettra au pays de recevoir l'expérience d'autres nations engagées dans le développement de l'aquaculture et de partager les efforts et le travail acharné de l'équipe actuelle du MPEB (Ministère de la Pêche et de l'Economie bleue), dirigée par le ministre Dr. Mahatante Tsimanaoraty Paubert.
Des productions africaines au Festival du film européen à Madagascar. La 8ème édition du Festival du Film européen se déroulera à Madagascar du 15 au 17 novembre. Cet événement est organisé par l'Union européenne en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le Projet ONY, Cinepax Madagascar, l'Institut Français de Madagascar et le Cercle Germano-Malgache. Au cours de ces trois jours, un total de 14 films sera présenté, accompagnés de 22 projections gratuites au Cinepax Ambodivona. Les films projetés incluront une variété de genres tels que drame, comédie, comédie romantique, anime et autres genres divers. En plus des films européens, des œuvres africaines comme « Disco Afrika, une histoire malgache », seront également mises en avant. Cette initiative illustre l'engagement du groupe européen et de ses pays membres à soutenir les créations cinématographiques du monde entier, y compris celles provenant de Madagascar. Selon le groupe européen, cet événement représente une ouverture vers le cinéma d'Afrique et de l'océan Indien, favorisant ainsi les échanges culturels et artistiques.
Unis, il est possible de créer des synergies pour la protection de l'environnement et la préservation des ressources naturelles, tout en servant de modèle pour d'autres nations. Le deuxième jour de la COP29, qui se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, a été marqué par un événement significatif : le lancement officiel de la coalition G-Zéro. Cet événement a attiré l'attention des délégués et des observateurs présents, soulignant l'importance des actions internationales dans la lutte contre le changement climatique. La coalition G-Zéro regroupe quatre pays dont Madagascar, le Suriname, le Bhoutan, et le Panama. Ces pays ont été reconnus pour leurs efforts dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la biodiversité. Leurs initiatives respectives témoignent d'un engagement fort envers la protection de l'environnement. Elle a pour objectif principal de développer des actions concrètes et efficaces pour la protection des ressources naturelles. Lors de ce sommet, les membres de cette coalition projettent de partager leurs connaissances, de collaborer sur des projets de conservation et de renforcer leurs moyens de protection des forêts, des océans et de la faune. Ces initiatives visent à établir un cadre de coopération qui pourrait inspirer d'autres pays à s'engager dans des actions similaires.
En ce début de la COP29, ces quatre pays se présentent comme des modèles inspirant et symbolique pour la lutte contre le changement climatique. La coalition renforce la voix des pays les plus engagés dans la protection de la planète, démontrant qu'il est possible de travailler ensemble pour un avenir durable. La coalition se distingue par le fait qu'elle réunit des nations ayant atteint le statut de « Carbone Négatif » ou de « Neutralité Carbone ». Les pays « Carbone Négatif », comme Madagascar, se caractérisent par leur capacité à séquestrer davantage de carbone qu'ils n'en émettent. Ces actions contribuent activement à la réduction du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, renforçant ainsi leurs engagements environnementaux.
Nikki Razaf