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Un accident de travail fatal. Quatre employés de l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) ont perdu la vie dans le site de regard temporaire localisé aux 67 Ha, en face de la station Jovena. Cet incident, survenu dans la nuit de vendredi à samedi dernier, serait dû à la présence de gaz toxiques et nocifs détectés sur les lieux, selon les analyses réalisées par l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), sur demande de l’APIPA. « L’on attend le rapport final de l’INSTN. Mais depuis samedi soir, des prélèvements ont été effectués au niveau des regards afin d’évaluer le taux de toxicité présent sur les sites concernés », nous confie une source auprès du ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT). Dans tous les cas, cette situation requiert des mesures urgentes de nettoyage et de sécurisation pour protéger les populations et les agents mobilisés.

Les regards temporaires sont des dispositifs situés en surface, permettant l’accès ponctuel aux ouvrages d’eaux pluviales pour y effectuer des vidanges par pompage et le curage des boues accumulées, selon le communiqué du MDAT. Ces opérations visent à protéger les conduites d’eaux usées enterrées en fonte, sans accès direct à ces dernières. Depuis 2019, l’APIPA assure deux campagnes d’entretien par an dans le cadre de la gestion des conduites d’eaux usées et des stations de pompage. Les agents mobilisés pour les travaux sont équipés d’équipements de protection individuelle (EPI) réglementaires, à savoir des casques, bottes et combinaisons. Un temps d’aération est systématiquement respecté à chaque point d’arrêt avant toute descente dans l’ouvrage. Toutefois, davantage d’équipements seraient requis dans ce genre de travaux, d’après les spécialistes, à l’exemple d’une protection respiratoire, une mesure d’atmosphère, un exfiltrateur d’air, etc., afin d’assurer la sécurité des agents.

 

Asphyxie soudaine

Tout s’est passé en l’espace de cinq minutes. Les 3 éboueurs et leur chef de service ont perdu la vie suite à une asphyxie soudaine, selon les informations recueillies auprès du MDAT. Les travaux avaient débuté à 22h par une intervention sur le regard de Bekiraro, suivant le protocole habituel. Le regard aux 67Ha étant le 7ème point, où les travaux se sont déroulés vers 2h du matin. Les éboueurs étaient censés mettre en place et orienter des dispositifs de vidange dans le regard. En fait, le premier y a descendu dans 3 mètres de profondeur, mais n’y est plus sorti. Alarmés, deux de ses coéquipiers étaient venus à la rescousse, mais le même sort leur était réservé. Le chef de service était censé superviser les travaux mais sur le moment, il y était aussi descendu pour les sauver, mais en vain. Une 5ème personne avait encore l’intention de descendre, mais le chauffeur le lui a interdit, après avoir entendu les derniers mots du superviseur : « Ne descendez plus ici », avant de rendre son dernier souffle.

 

Deux des éboueurs décédés habitent du côté du pont d’Ambodimita et le 3ème non loin, à Ankadibe. Ils étaient de bons amis, selon leurs proches. Leur décès reste un mystère pour les familles, puisque des cousins des victimes ont déjà effectué le métier en tant qu’agents temporaires, mais n’ont jamais rencontré de problème, selon les témoignages. Des traces de vomis étaient constatés sur le vêtement de l’une des victimes, selon toujours les témoins.  C’est pourquoi les familles ont demandé une autopsie, laquelle a pu se faire samedi en début de soirée. Les résultats ne sont pas encore communiqués. En attendant, les autorités compétentes ont effectué une réunion d’urgence afin de coordonner les actions liées à la décontamination du site où était survenu le drame. A cela s’ajoute l’aide allouée aux familles des victimes, dont des produits de première nécessité et des enveloppes. Affaire à suivre !

Recueillis par Patricia R. 

 

 

 

Encore un coup de filet de la Douane et de la Police lors d'une tentative afin d'exporter l'or du pays, à l'aéroport international d'Ivato, le week-end dernier ! Un passager sri-lankais du vol d'Ethiopian Airlines ET 852, était arrêté en possession de 3,855 kg de poudre d'or, savamment dissimulé dans deux rice cookers, au moment de son embarquement à l'aéroport d'Ivato, le 3 mai dernier. Le passager aurait envisagé d'aller à Dubaï, sa destination finale.  Depuis, il est soumis à un interrogatoire par le service des renseignements et de l'enquête de la douane malagasy. Après cela, le suspect en cause aura à répondre de ses actes devant la Justice. En attendant, l'or saisi a été immédiatement placé en lieu sûr, précisément à la Banque centrale de Madagascar.


Mais comment nos douaniers d'Ivato ont-ils réussi cette saisie, la énième fois du genre au cours de ces deux dernières années ? Effectivement, les premiers auraient décelé quelque chose d'anormale, voire de suspect dans une valise appartenant à ce passager. Effectivement, un contrôle au scanner de ses bagages a bel et bien révélé la présence de cette poudre d'or. La marchandise a été soigneusement répartie dans 4 paquets de papiers aluminium, cachés au fond des deux cuiseurs de riz.

Les trafiquants semblent n'être pas à court d'idées pour transiter l'or du pays à l'étranger. Mais les autorités malagasy s'efforcent toujours de stopper ce phénomène récurrent de trafic d'or venant de Madagascar. En témoigne la récente restitution de plus de 42 kg de nos lingots par les autorités mauriciennes. A l'époque, trois membres d'une famille malagasy avaient été arrêtés à l'aéroport de l'île Maurice avec des lingots d'or dissimulés dans leurs bagages.

F.R.

Une nouvelle révision à la hausse des prix du carburant pourrait intervenir dans les prochains jours à Madagascar. C’est ce qu’a annoncé Olivier Jean-Baptiste, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, lors d’une intervention télévisée sur la chaîne nationale TVM. Selon ses déclarations, les nouveaux tarifs à la pompe, applicables à partir de la nuit de dimanche à lundi, seront calculés sur la base des prix du pétrole brut du mois de mars, conformément au mécanisme de fixation en vigueur, qui repose sur les coûts d’achat avec un décalage de deux mois. Or, en mars, les cours mondiaux ont enregistré une forte hausse, en raison d’une baisse de la production des pays exportateurs et d’un climat économique international incertain. Cette situation a inévitablement influé sur les prix d’importation supportés par l’Etat et les distributeurs. « L’ajustement reste en discussion avec la Présidence et la Primature, mais il est devenu nécessaire dans un souci d’équilibre économique », a précisé le ministre, soulignant que l’Etat agit dans un cadre défini avec le Fonds monétaire international, qui fixe une fourchette de variation de plus ou moins 200 ariary autour des prix de référence. Une contrainte budgétaire qui vise à limiter les subventions publiques sans pénaliser excessivement les consommateurs.

Dépense prioritaire

Toutefois, cette hausse annoncée pourrait ne pas s’inscrire dans la durée. Olivier Jean-Baptiste a en effet ouvert la porte à une éventuelle baisse des prix à la pompe dès les mois de juin ou juillet, si les tendances actuelles se confirment. En avril, les prix du baril ont montré des signes de replis, grâce à une reprise progressive de la production mondiale. A cela s’ajoute une amélioration du taux de change ariary-dollar, qui pourrait alléger le coût des importations. « Si cette dynamique se maintient, les prix du mois de juin, calculés sur la base des données d’avril, pourraient refléter une accalmie », a indiqué le ministre. En attendant, l’annonce d’un ajustement à la hausse suscite déjà l’inquiétude parmi les usagers, notamment les transporteurs et les professionnels du secteur informel, pour qui le carburant représente un poste de dépense prioritaire. « Chaque variation de prix se répercute immédiatement sur nos revenus. Nous espérons que cette hausse sera limitée et temporaire », confie ainsi Rivo, chauffeur de taxi-brousse à Antananarivo. Dans ce contexte, la population reste suspendue aux décisions gouvernementales qui, entre impératifs budgétaires et pouvoir d’achat des ménages, doivent arbitrer avec prudence et responsabilité.

 

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Danse - Tsingory souffle ses 40 bougies

Retour aux sources. Après plusieurs années d’absence et de longues préparations, Tsingory, la célèbre troupe de danse, revient sur scène pour fêter ses 40 ans d’existence à travers un grand spectacle tant attendu par le public. A cette occasion, un grand spectacle aura lieu le 31 mai prochain à l’Institut français de Madagascar, situé à Analakely. Cela promet de marquer une étape cruciale dans l'épopée du groupe, tout en révélant de nouveaux talents et réaffirmant leur engagement artistique.

 

Créée dans les années 80, la compagnie Tsingory est devenue un pilier incontournable de la danse malagasy, en développant le style distinctif « Vako Jazz ». Au fil du temps, elle a collaboré avec de grands noms de la scène malagasy, tels que Poopy, Henri Ratsimbazafy, Njakatiana. Auparavant, ses membres ont également figuré dans les spectacles « Tapolaka Glady » du groupe Rossy. L'impact de Tsingory déborde largement les frontières locales, la positionnant comme une référence essentielle dans le paysage artistique de Madagascar.

 

Après une période plus discrète avec une activité réduite depuis les années 2010, la troupe Tsingory désire aujourd’hui renouer avec ses admirateurs et montrer que sa vigueur et créativité sont toujours intactes. Pour cela, un spectacle haut en couleurs se tiendra à la date susmentionnée. Un show dirigé par Théo Ranjivason, le fondateur du groupe, assurant la chorégraphie, tandis que la mise en scène sera confiée à la talentueuse Christiane Ramanantsoa, dont la réputation n’est plus à mentionner dans l’univers de la danse et des performances artistiques.

 

Ce retour en force de la troupe Tsingory traduit une volonté de faire découvrir de nouveaux talents et de perfectionner la danse typiquement malagasy. La troupe a prévu de présenter de nouveaux mouvements, conçus pour émerveiller l'assistance et prouver que, même après 40 ans de carrière artistique, Tsingory est plus déterminée que jamais à inspirer et innover. Ce concert marquera non seulement la célébration du riche parcours du groupe, mais aussi une vision audacieuse vers l’avenir. La soirée du 31 mai promet d’être un événement incontournable pour tous les amoureux de la danse et de la culture malgache. Un moment de partage, de renouveau et de fierté collective, témoignant de la vitalité et de la résilience d’une troupe devenue une légende dans le monde artistique malagasy.

 

Si.R

 Une nouvelle génération de talents révélée. Rideau sur la troisième édition du Viva Futbol U17. L’Ecole de football mixte d’Antananarivo (EFMA) a été couronnée championne de la 3ᵉ édition du tournoi Viva Futbol U17.  Un événement sportif d’envergure organisé par la chaîne Viva Madagascar, qui a une fois de plus frapper fort dans l’organisation.

La finale, qui s’est disputée ce samedi au stade CFFA d’Antananarivo, a tenu toutes ses promesses, opposant deux grandes académies de formation de football de la JSEM et l’EFMA.

Après un match âprement disputé, aucune des deux formations n’est parvenue à trouver le chemin des filets durant le temps réglementaire (0-0). Il a fallu recourir à la séance des tirs au but pour départager les deux équipes. 

Plus lucide dans cette séance décisive, l’équipe de l’EFMA s’est imposée par 5 tirs à 3, décrochant ainsi son premier sacre dans ce tournoi.

Organisé dans le but de promouvoir le football de base et de détecter les futurs espoirs malgaches, le tournoi Viva Futbol U17 gagne en notoriété d’année en année.

 Après la victoire de l’AF Akamasoa en 2024, c’est désormais l’EFMA qui inscrit son nom au palmarès d’une compétition devenue une référence en matière de formation footballistique dans le pays.

Grâce à une organisation sans faille, aussi bien sur le plan logistique que technique, cette troisième édition confirme le sérieux et l’engagement des organisateurs à soutenir le développement de la relève à travers le football jeune à Madagascar.

Elias Fanomezantsoa 

 

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LA UNE DU 030525

Après le succès retentissant de l’Atsimondrano Champions League, l’association Atsimondrano Action poursuit son engagement en faveur du développement du football à la base. Le lancement d’un nouveau tournoi dédié aux jeunes le « Kids soccer  Atsimondrano School Contest », destiné aux élèves des écoles publiques et privées du District d’Atsimondrano sera le prochain défi de l’association dirigée d’une main de fer du député d’Atsimondra Andry Ratsivahiny.

 

Assassiner son propre père pour un véhicule, cela semble être un cas rare et surtout invraisemblable ! Pourtant, c'est ce qui s'est produit vers le début du mois d'avril dernier au sein d'une famille d'Ambohidratrimo. D'ailleurs, le jeune homme  taxé de parricide et ses deux amis, les complices supposés, ont été arrêtés puis croupissent finalement à Tsiafahy.

 

Deux élèves issus de l’école Maarif d’Antananarivo ont gagné un prix lors du concours « Science Fest Abidjan 2025 ». Leur projet baptisé « Detection glove for blind people »  ou « Un gant d’assistance pour les personnes aveugles » a séduit les membres du jury. Cette compétition s’est ainsi déroulée en Côte d’Ivoire. « Ce gant aide les malvoyants à détecter les obstacles. Cet accessoire est équipé de capteurs à ultrasons, d’un microcontrôleur Arduino, et d’un système audio. Tout cela améliore la sécurité et la mobilité des personnes malvoyantes », a déclaré Andry Rakotondrasanjy, professeur de SVT dans cet établissement. 

 

« L’information dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la liberté de la presse et les médias ». Tel est le thème retenu pour la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse (JMLP) pour cette année 2025. Un thème qui met en lumière les enjeux liés à l’essor de l’IA dans le secteur de l’information. « L’intelligence artificielle peut représenter un danger pour notre métier, en remplaçant les journalistes. Mais elle représente aussi une opportunité. Une mauvaise utilisation peut générer de la désinformation massive.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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