Publié dans Economie

Prix du carburant - Jean Baptiste Olivier tente de rassurer sur la prochaine hausse

Publié le dimanche, 04 mai 2025
Cette hausse annoncée pourrait ne pas s’inscrire dans la durée selon le ministre de l’Energie Cette hausse annoncée pourrait ne pas s’inscrire dans la durée selon le ministre de l’Energie Crédit photo : MEH

Une nouvelle révision à la hausse des prix du carburant pourrait intervenir dans les prochains jours à Madagascar. C’est ce qu’a annoncé Olivier Jean-Baptiste, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, lors d’une intervention télévisée sur la chaîne nationale TVM. Selon ses déclarations, les nouveaux tarifs à la pompe, applicables à partir de la nuit de dimanche à lundi, seront calculés sur la base des prix du pétrole brut du mois de mars, conformément au mécanisme de fixation en vigueur, qui repose sur les coûts d’achat avec un décalage de deux mois. Or, en mars, les cours mondiaux ont enregistré une forte hausse, en raison d’une baisse de la production des pays exportateurs et d’un climat économique international incertain. Cette situation a inévitablement influé sur les prix d’importation supportés par l’Etat et les distributeurs. « L’ajustement reste en discussion avec la Présidence et la Primature, mais il est devenu nécessaire dans un souci d’équilibre économique », a précisé le ministre, soulignant que l’Etat agit dans un cadre défini avec le Fonds monétaire international, qui fixe une fourchette de variation de plus ou moins 200 ariary autour des prix de référence. Une contrainte budgétaire qui vise à limiter les subventions publiques sans pénaliser excessivement les consommateurs.

Dépense prioritaire

Toutefois, cette hausse annoncée pourrait ne pas s’inscrire dans la durée. Olivier Jean-Baptiste a en effet ouvert la porte à une éventuelle baisse des prix à la pompe dès les mois de juin ou juillet, si les tendances actuelles se confirment. En avril, les prix du baril ont montré des signes de replis, grâce à une reprise progressive de la production mondiale. A cela s’ajoute une amélioration du taux de change ariary-dollar, qui pourrait alléger le coût des importations. « Si cette dynamique se maintient, les prix du mois de juin, calculés sur la base des données d’avril, pourraient refléter une accalmie », a indiqué le ministre. En attendant, l’annonce d’un ajustement à la hausse suscite déjà l’inquiétude parmi les usagers, notamment les transporteurs et les professionnels du secteur informel, pour qui le carburant représente un poste de dépense prioritaire. « Chaque variation de prix se répercute immédiatement sur nos revenus. Nous espérons que cette hausse sera limitée et temporaire », confie ainsi Rivo, chauffeur de taxi-brousse à Antananarivo. Dans ce contexte, la population reste suspendue aux décisions gouvernementales qui, entre impératifs budgétaires et pouvoir d’achat des ménages, doivent arbitrer avec prudence et responsabilité.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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