Clap de fin pour la 19ème édition du « Madagascourt Films Festival » (MFF). Après une semaine de partage, conférences, ateliers et diverses projections, l’Institut français de Madagascar était le lieu de rassemblement des jeunes réalisateurs de films courts. Une cérémonie récompensant les plus remarquables talents a eu lieu dans la soirée du vendredi dernier. Cette année, deux réalisateurs ont remporté chacun un Zébu d'Or. Ils ont su séduire le jury et le public grâce à leurs films à la fois originaux et engagés.
Dans la catégorie « documentaire panafricaine », le jeune Gaurino Laurino Raolijaona est sorti du lot grâce à son œuvre intitulé « Les sentiers du doute ». Le film relate le dilemme des Mikea, une communauté traditionnelle vivant dans le sud-ouest de Madagascar, plus précisément dans la Région de Menabe. Cette communauté est reconnue à travers son mode de vie semi-nomade et sa dépendance à la forêt comme moyen de subsistance, laquelle subit l'influence envahissante du monde moderne. L’autre prix Zébu d'Or de cette compétition nationale a été attribué à Fanasina Randriamiharisoa. Ce jeune a brillé grâce à sa fiction intitulée « Engrenage ». Cette œuvre sonne comme une réflexion sur le temps, la passion et l’amour. Ayant également suscité l'émotion et la réflexion chez les spectateurs « Engrenage » est le fruit d’une collaboration avec des intervenants au sein de son université.
Ces deux talents locaux qui ont brillé lors de cette édition du festival, témoignent du dynamisme et de la créativité de la scène cinématographique malagasy. L’occasion a été également de récompenser des réalisateurs venus d’autres pays hors de la Grande île. La catégorie « animation panafricaine » a été remportée par le réalisateur ivorien Roland Oka avec son œuvre « Womlin and the daemons ». Quant à la compétition de fiction panafricaine, le prix a été attribué au Sénégalais Magaye Gaye pour son film intitulé film « Kreme ». Notons que cette 19ème édition du MFF a été clôturée par un grand spectacle animé par le groupe Mandravasarotra, composé d’Olombelo Ricky, Sylvain Marc et Edgard Ravahatra. A la fin, le comité d’organisation a déjà annoncé que la prochaine édition se tiendra du 25 avril au 2 mai 2025. Ainsi, les réalisateurs ont le temps pour réaliser un bon court-métrage.
Si.R
Après une publication sur les réseaux sociaux faite par la judokate Laura Rasoanaivo annonçant qu’elle se battra encore toute seule comme d’habitude aux Jeux olympiques de Paris, le Comité olympique malagasy a tenu une réunion d’urgence à son siège à Ivandry. Une grande mobilisation pour freiner la rumeur qui se répand comme une trainée de poudre sur Facebook.
La nouvelle annoncée par Laura Rasoanaivo a suscité l’indignation de plus d’un sur les réseaux sociaux. « En 2024 comment peut-on encore imaginer envoyer un athlète sans son entraineur à un évènement d’envergure comme les Jeux olympiques », annonce un observateur. D’autres sources annoncent même que le Comité olympique national aurait voulu céder la place du coach de Laura Rasoanaivo par une autre personne de la ligue de judo d’Atsimo- Andrefana.
Alors que le ministère de la Jeunesse et des Sports annonçait la liste des 7 athlètes qui représenteront Madagascar aux Jeux olympiques avec chacun leur entraineur dans la liste, de son côté le COM a annulé la présentation des athlètes prévue avant son Assemblée générale extraordinaire ce samedi. Le secrétaire général de cette instance, Harinelina Jean Alex Randriamanarivo, a déjà même avancé que le COM va prendre une décision cruciale relative à notre participation aux Jeux. Il a même mis en doute la participation de Madagascar suite à cette déclaration de la judokate.
Dans la soirée du samedi, le président de l’union africaine de judo, Siteny Randrianasoloniaiko a fait une vidéo directe expliquant la réalité et qu’il n’a rien à voir avec cette décision de la fédération. « J’ai toujours aidé Laura dans sa qualification aux Jeux olympiques. Et j’ai avancé dans presque 90% de ses déplacements aux championnats du monde et dans les 7 qualifications olympiques où elle a participé », explique notre interlocuteur qui est néanmoins président du comité olympique. « Ils vont devoir négocier pour que l’accréditation d’Eric Bruno Saïd soit transférée à Mamy Randriamasinoro. Mais ils ne pourront le faire qu’une fois à Paris », confie le président du COM.
Elias Fanomezantsoa
Au suivant de ces de ces mesdames et messieurs !
L’Assemblée nationale a scellé dans la journée d’avant-hier la touche finale du processus de sa mise sur les rails. Bien que les procédures aient pris un peu du temps, « rien ne sert de courir, il faut partir à point » (La Fontaine), les choses sérieuses se précisent. Le perchoir revient, à l’unanimité, à Justin Tokely, député élu à Sambava qui succède à Christine Razanamahasoa. Les six vice-présidents pour les six chefs-lieux des provinces désignés à l’unanimité aussi : Augustin Andriamananoro, élu dans le 1er arrondissement de Tanà-ville (Antananarivo), Mamangy Norbert , élu à Sambava (Antsiranana), Fomendraza Elisette, députée élue d’Ambositra, Fianarantsoa, Soafilira Princia (Mahajnga), Lucien IrmahNaharimamy, élue de Toamasina I (Atsinanana), Tinoka Roberto Rahariroarilala, élu à Toliary I (Toliary). Notons au passage que tous ces heureux plébiscités ont été tous présentés par la plate-forme présidentielle IRMAR. Ensuite, il faut faire la remarque suivante, ces élections de l’équipe dirigeante de l’AN donnent déjà un net aperçu que le ou la future locataire de Mahazoarivo échappe à l’ancienne province de Diégo (Antsiranana). Le sacro-saint principe de l’équilibre régional « interdit » aux nominations de deux ou trois personnalités issues d’une même région de siéger aux postes de chefs d’Institution. Par voie de fait, la Primature échappe à Diégo. Donc, on s’attend déjà à la nomination d’une autre personnalité issue des trois autres régions restantes. Antananarivo et Toliara déjà « prises » respectivement par le Chef de l’Etat et par le président de la HCC. Enfin, une remarque de taille, les « dames de fer », de Diégo et de Mahajanga, s’éclipsent. Au final, il nous reste à féliciter les députés nouvellement élus ou réélus ainsi que les nouveaux membres du Bureau permanent. Nous osons espérer que vous placiez haut les intérêts supérieurs de la Nation et que vous vous comportiez avec dignité et avec respect aux valeurs humaines dans la droiture, laloyauté, l’intégrité et la crédibilité. Bon travail et bon courage !
Et maintenant Mesdames et Messieurs, on continue dans le processus global de mise en place des postes électifs des institutions et entités de la République. Après le Président de la République et l’Assemblée nationale, on débarque aux Communales et Municipales.
Les maires et les conseillers municipaux arrivent aussi en fin de mandat cette année 2024. Après la fièvre et la ferveur des législatives, des états-majors et certaines personnalités politiques ou autres s’activent sinon s’apprêtent déjà à poser les jalons du futur scrutin. Selon la proposition de la CENI soumise au Gouvernement qui en a le dernier mot, le scrutin des communales devrait avoir lieu le 9 novembre 2024. On attend la décision de l’Exécutif. C’est d’ailleurs l’un des dossiers chauds qui attend le nouveau Gouvernement. En tout, les échauffements commencent déjà. Le poste de la Commune urbaine est celui que suscite le plus d’intérêts. Etant entendu sa place stratégique, la Ville des Mille, la Capitale de Madagasikara, la « vitrine » du pays, éveille toutes attentions. En effet, la plupart des états-majors lorgnent à juste titre ce fauteuil prestigieux. Ces dix dernières années, il a été constaté qu’Antananarivo constitue un « tremplin » presque assuré pour sauter à Iavoloha.
Encore une fois, le pays espère voir des choses sérieuses.
Ndrianaivo
L’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina prend plus d’ampleur.
La précision a été faite par le Président de la République Andry Rajoelina, hier ; dans son discours à Iavoloha, pendant la présentation du nouveau Premier ministre. « 16 députés indépendants ont rejoint l’IRMAR », indique le Chef de l’État lors de son allocution.
La coalition pour la majorité présidentielle compte désormais 100 députés tout rond. La plupart des députés qui ont rejoint le groupe parlementaire IRMAR sont issus de la famille politique Orange mais n’ont pas été investis sous la bannière IRMAR lors des élections législatives, à entendre les propos du Chef de l’Etat.
L’IRMAR comptait pour rappel 84 députés élus, selon la proclamation des résultats officiels par la Haute Cour constitutionnelle. Elle conforte ainsi son statut de groupe parlementaire dominant à l’Assemblée nationale.
L’IRMAR est le quatrième groupe parlementaire à Tsimbazaza. Elle s’ajoute aux trois groupes parlementaires officiellement formés à l’Assemblée nationale de Madagascar à la date du 11 juillet. Il y a notamment le groupe parlementaire Firaisankina qui compte 22 députés et est dirigé par Maître Hanitra Razafimanantsoa, élue dans le premier Arrondissement de la Capitale.
L’Union parlementaire pour la démocratie (UPAD) compte 17 députés et est menée par Rakotoson Hubert, élu à Mahanoro. Le Groupe parlementaire pour le rassemblement des indépendants (GPRI) compte également 17 députés et est dirigé par Andrianjanahary Fanomezantsoa, élu à Manandriana.
Le règlement intérieur permet aux députés de former des groupes parlementaires, chaque groupe devant avoir au moins quinze membres. Les députés d’un même parti ne peuvent former qu’un seul groupe. Pour constituer un groupe, ils doivent soumettre une déclaration politique signée au président de l’Assemblée nationale, avec la liste des membres et le nom du président du groupe.
Chaque député doit adhérer au groupe parlementaire du parti sous lequel il a été élu. Les députés sans appartenance à un parti peuvent choisir leur groupe et sont comptabilisés pour les commissions. Ceux qui ne rejoignent aucun groupe sont appelés des non-inscrits. En se regroupant, les députés ont une voix plus forte dans les débats parlementaires et les médias. Les groupes parlementaires nomment des membres aux différentes commissions parlementaires.
L.A.
Le choix de la continuité. C’est ainsi que le Président Andry Rajoelina a résumé tous les arguments qui l’ont poussé à reconduire Christian Ntsay au poste de Premier ministre. Au terme d’un discours d’une vingtaine de minutes, hier au Palais d’Iavoloha, et devant une assistance composée des députés élus sous la bannière de l’IRMAR et une quinzaine d’indépendants, le Chef de l’Etat a annoncé que le patron de la Primature sera le même. Une annonce qui met fin à quelques jours de suspense. Le choix d’une femme au poste de Premier ministre est donc resté au stade de simples supputations.
« J’ai considéré vos propositions avec grand discernement et je suis persuadé que le Premier ministre doit être une personne loyale », a indiqué le Président. Il ne manque pas les autres qualités qu’il attribue au chef du Gouvernement dont les expériences dans la gouvernance et la capacité de négociation avec les partenaires de Madagascar, entre autres les institutions financières comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Deux jours après la démission du Gouvernement, Christian Ntsay demeure l’homme fort de Mahazoarivo. Après cette nouvelle nomination, le numéro deux de l’Exécutif prolonge son record en occupant cette fonction pendant plus de 6 années consécutives. A entendre le Président Rajoelina, les deux têtes de l’Exécutif prendront leur temps dans la sélection des futurs membres du nouveau Gouvernement.
Un message fort pour les députés
Le Président a profité de la nomination du Premier ministre, hier, pour adresser un message fort aux nouveaux députés élus sous la plateforme IRMAR ainsi que les indépendants qui ont grossi leur rang. D’emblée, le Chef de l’Etat a adressé ses félicitations au nouveau président de l’Assemblée nationale, Tokely Justin et a particulièrement évoqué son élection à l’unanimité. « Les députés ont montré un bel exemple au monde entier », a – t – il souligné.
Par ailleurs, il a fait part de sa disponibilité à collaborer pour le développement du pays et assure qu’aucun District ne sera mis de côté. Selon ses termes, les résultats de ces dernières élections législatives prouvent que le peuple continue de valider les travaux débutés par le régime en accordant la majorité à l’IRMAR. Sur cette lancée, le numéro un de l’Exécutif annonce que le processus de développement sera en mode accéléré.
En se remémorant des épisodes difficiles auxquels les deux Chambres du Parlement ont fait face avant la Présidentielle, Andry Rajoelina mise sur une meilleure cohésion des députés. « Que Dieu vous épargne de la division et la trahison », a – t – il lancé. Enfin, le Président a martelé que le peuple est le seul détenteur du pouvoir et l’unique patron des dirigeants (dont lui – même). Les députés sont ainsi appelés à écouter la voix du peuple et exécuter leurs desiderata.
Sandra R.
Parisoa Andriambolanarivo, jeune maire dynamique de la Commune d'Imerintsiatosika, a accepté de partager avec nous son parcours exceptionnel. Elu à seulement 24 ans, il poursuit actuellement son second mandat et continue de promouvoir le développement de sa commune.
La Vérité (+) : Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit à devenir l'un des plus jeunes maires de Madagascar ?
Parisoa Andriambolanarivo (=): Mon parcours est marqué par mes études en géographie et sociologie, des disciplines qui m'ont naturellement conduit à m'impliquer politiquement. Ainsi, en 2015, j'ai décidé de me présenter comme maire de la Commune d'Imerintsiatosika et j'ai été élu. Durant mon mandat, j'ai poursuivi mes études, en ayant obtenu plus tard un master en géographie. J’ai terminé récemment ma thèse avec les félicitations du jury. Maintenant, je suis en train de terminer mon second mandat où je rappelle également que j'ai fait le meilleur score dans tout Madagascar durant les élections communales de 2019.
(+) : Quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés en tant que jeune maire et comment les avez-vous surmontés ?
(=): Ma jeunesse n'a jamais été un obstacle, mais plutôt un atout. Les véritables défis sont venus des circonstances politiques et des pratiques politiciennes malagasy. J'ai toujours essayé de me maintenir au-dessus de la mêlée, ce qui n'est pas facile mais essentiel pour avancer. Le dialogue est la clé. De plus, j'ai eu l'avantage d'avoir la légitimité du peuple, ce qui m'a permis de surmonter ces défis avec une certaine assurance.
(+) : Quelles sont les principales initiatives économiques que vous avez mises en place pour favoriser le développement d'Imerintsiatosika ?
(=) : J'ai mis un accent particulier sur la participation citoyenne, allant de la sensibilisation sur les contributions fiscales aux contributions directes à divers projets tels que la main d'œuvre volontaire et les dons de matériel. Grâce à cette approche inclusive, nous avons pu réaliser des infrastructures importantes comme le nouvel Hôtel de ville, le nouveau marché et le nouveau stationnement.
(+) : Comment votre jeunesse influence-t-elle votre approche en matière de gouvernance et de prise de décision ?
(=) : La jeunesse est une véritable source de dynamisme. En tant que jeune maire, j'ai pu mobiliser facilement les jeunes autour de mes initiatives, qu'ils soient diplômés, sportifs, artistes, intellectuels ou agriculteurs. Ensemble, nous travaillons sur notre Plan d'urbanisme directeur. Les jeunes représentent l'avenir de ce pays et aucun programme de développement ne peut se permettre de les négliger, d'autant plus qu'ils constituent plus de la moitié de la population de ma Commune.
(+) : Quels rôles jouent les jeunes de la Commune dans le développement économique et social d'Imerintsiatosika ?
(=) : Les jeunes jouent un rôle central dans le développement de notre Commune. Ils apportent des idées novatrices et une énergie renouvelée, essentielles à notre progrès économique et social. Leur implication va bien au-delà des initiatives individuelles, car ils s'engagent collectivement pour améliorer leur environnement et participer activement aux projets communaux. Leur engagement assure un avenir prometteur et durable pour Imerintsiatosika.
(+) : Pouvez-vous partager une réussite spécifique dont vous êtes particulièrement fier depuis votre prise de fonction ?
(=) : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ma plus grande fierté n'est pas les réalisations matérielles, mais le fait d'avoir suscité l'engagement des jeunes. De nombreux jeunes s'intéressent davantage à leur territoire et s'engagent de diverses manières. Il est crucial de viser au-delà de l'échelle communale pour des transformations positives et ne pas rester dans sa zone de confort. Un jeune qui ne s'engage pas est comme un jeune à la retraite. D'ailleurs, les députés de ma Région qui ont été élus récemment sont aussi des jeunes comme moi.
(+) : Quels sont vos principaux objectifs pour l'avenir et comment envisagez-vous de continuer à promouvoir la croissance d'Imerintsiatosika ?
(=) : Le fait d’agir à l'échelle communale permet de cibler directement le développement local, mais ma formation de géographe m'a appris que les échelles sont interdépendantes. A un moment donné, il faut changer d'échelle d'intervention et viser beaucoup plus haut. Personnellement, je n'aime pas rester dans ma zone de confort. J'assume mes ambitions et, comme le disait Sir Winston Churchill, un jeune qui ne s'engage pas est un jeune à la retraite.
Carinah Mamilalaina
Depuis ces dernières années, Madagascar a réalisé des progrès significatifs dans l'amélioration de l'accès aux méthodes contraceptives et aux soins en matière de planning familial. Cette évolution est marquée par une hausse remarquable de la prévalence contraceptive nationale, passant de 5 % en 1992 à 43 % en 2021. Ces avancées, bien que louables, mettent en lumière les inégalités encore présentes dans le pays. Plusieurs facteurs ont contribué à ces progrès, notamment l'instauration de lois régissant la santé de reproduction et la planification familiale, la mise en place de mesures d'exonération pour les produits contraceptifs, ainsi que l'intégration de la planification familiale comme un pilier essentiel du capital humain dans la Politique générale de l'Etat (PGE).
Le lancement du Forum national sur la promotion du planning familial, réalisé hier, a été une occasion pour le Président de la République, Andry Rajoelina, de souligner l'objectif ambitieux du Gouvernement d'atteindre 5,1 millions d'utilisateurs réguliers en planification familiale d'ici 2028. Pour concrétiser cette vision, diverses initiatives sont déjà en cours, telles que la multiplication des points de distribution gratuite de contraceptifs à travers le territoire national et l'accent mis sur l'éducation des jeunes. Ce forum, qui se tient les 12 et 13 juillet 2024 à l'hôtel Carlton, Anosy, constituera une plateforme d'échange et de partage d'idées pour élaborer des stratégies efficaces en faveur de la transformation sociale et économique de Madagascar à travers sa population.
Contribution dans la lutte contre la pauvreté
L'accès aux moyens de contraception est reconnu comme un outil puissant dans la lutte contre la pauvreté et dans l'amélioration des conditions de vie. Le Chef de l’Etat a souligné lors dudit Forum National que chaque enfant né devra être désiré et avoir accès à tous les besoins fondamentaux. « Une grossesse non désirée est toujours un fardeau, que ce soit pour la femme elle-même, pour la famille mais aussi pour le pays. Je souhaite que chaque enfant qui naisse soit un enfant désiré qui aura accès à tous les besoins fondamentaux pour garantir et devenir un citoyen actif au sein de sa communauté », a déclaré le Président.
Maximisation des retombées positives
Investir dans la planification familiale et la santé maternelle offre une opportunité unique de réaliser des bénéfices économiques importants, tout en contribuant à sauver des vies et à promouvoir l'égalité des genres. Les investissements actuels pourraient se traduire par des retours financiers considérables d'ici 2050, ce qui permettra d’éviter un nombre important de grossesses non désirées, de décès maternels et de mortalité infantile. De plus, la réduction des écarts entre les genres pourrait avoir un impact significatif sur la croissance économique mondiale, ajoutant potentiellement des milliards de dollars au PIB global.
La récente augmentation de l'investissement dans la planification familiale par Madagascar, allouant désormais 2,4 milliards d’ariary contre 110 millions auparavant, démontre l'engagement du pays en faveur de la santé maternelle et du bien-être familial. Ce renforcement des efforts s'inscrit dans une démarche globale visant à maximiser les bénéfices économiques et sociaux de la planification familiale. En investissant davantage dans ce secteur crucial, Madagascar aspire à améliorer la qualité de vie de sa population et à contribuer à la stabilité et à la croissance économique à long terme.
Nikki Razaf
Une bonne nouvelle pour les amateurs de jeux vidéo. Le studio Lomay annonce la sortie d’un premier jeu vidéo d'horreur « Made in Madagascar ». Intitulé « Andrababe », cette nouvelle création raconte l'histoire d'un homme à la recherche de son fils. Il se retrouve dans un village hanté par des fantômes et des monstres. Le jeu vidéo s'inspire des mythes et légendes malagasy, en particulier le mystère d'Andrebabe, ce village invisible situé dans le District d'Andilamena. En utilisant le jeu vidéo comme support, il a trouvé un moyen innovant de promouvoir la culture malagasy et de toucher un public jeune. Comme tous les jeux vidéo d'horreur étrangers qui existent actuellement, « Andrebabe » est un jeu basé sur la survie.
Selon un responsable au niveau de la production, ce jeu sera bientôt disponible gratuitement sur les téléphones mobiles et sera accessible sur différents systèmes d'exploitation mobile « open source », que ce soit Android ou encore Ios. Les joueurs pourront ainsi plonger dans des univers effrayants, inspirés de légendes et de folklore du pays, pour vivre une expérience terrifiante et immersive. Ce jeu vidéo plongera les gameurs dans une aventure terrifiante à travers les rues sombres et lugubres de Madagascar. L’acteur doit affronter des créatures maléfiques et résoudre des énigmes pour survivre.
La société Lomay, fondée en octobre 2014 par Matthieu Rabehaja et Tsilavina Razafinirina, s’est fait connaître en devenant l’un des piliers au niveau national à se lancer dans l’industrie de la création de jeux vidéo. Un exploit pour ces autodidactes, ce qui leur a permis d’accéder dans le monde des amateurs de ce produit malgré de nombreux obstacles techniques et financiers. Et en 2017, Matthieu Rabehaja a eu le privilège de participer au Salon des jeunes entrepreneurs qui s’est déroulé au Carlton, Anosy. Cet événement lui a permis de présenter les projets de l’entreprise Lomay au grand public. Matthieu Rabehaja, en compagnie de son équipe de développeurs, vont réussir le pari de mettre sur le marché leur premier jeu vidéo après avoir travaillé avec acharnement pour produire « Gazkar » en 2017. S’ensuivaient « Beebee », « World » et « Dahalo ». Aujourd’hui, avec l’annonce de la sortie du nouveau jeu « Andrebabe » vers la fin de l’année, le game développeur de Lomay promet une expérience cauchemardesque que les amateurs de jeux vidéo d'horreur ne voudront pas manquer. Le studio Lomay projette également de lancer la plateforme « Keska.mg » au mois prochain. Ses missions consistent à ouvrir la voie à une nouvelle génération de développeurs de jeux vidéo à Madagascar, ainsi que de sortir plus tard d'autres titres originaux.
Si.R
Après la Tanzanie, Madagascar sera l’hôte d’un évènement de basketball d’envergure continentale. Le Stade Barea sera la scène internationale du sixième forum africaine de Mini basketball du lundi 15 au 18 juillet.
Plus de 400 enfants de 7 à 12 ans issus de quinze pays à savoir Madagascar, l’hôte, le Ghana, le Sénégal, les Comores, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Zimbabwe, le Gabon, le Kenya, le Liberia, le Togo, la Namibie, le Nigéria, la Tunisie, la Côte d’Ivoire.
Soixante-dix coachs venant des pays participants seront également au rendez-vous. Ce dimanche 14 juillet, un grand rassemblement de tous les enfants participants sera organisé sur le terrain de basketball stade Barea annexe. Ce sera aussi l’occasion pour la fondation FIBA de remettre les matériels, tenues uniformes et 20 panneaux de basketball pour les enfants.
« Le mini-basket est essentiel pour le développement, c'est la première étape de tout programme de développement jusqu'à ce que vous identifiez et développez le talent. Nous accomplissons cela en utilisant des exercices amusants afin de donner aux enfants l'opportunité de découvrir, de jouer, d'aimer et surtout de rester engagés dans le basket-ball en prenant au sérieux certains aspects essentiels de leur vie, tels que l'éducation », avance Jean Michel Ramaroson , président de la Fédération malagasy de basketball.
Deux instructeurs de la Fédération internationale de basketball (FIBA), en la personne du Marocain Nour Amir et de l’Espagnol Guillermo Calvo, vont assurer les sances de quatre jours pour partager leurs expertises aux autres coaches. Le forum sera organisé autour de thèmes, d’ateliers et d’apprentissage, d’apporter des connaissances et du savoir-faire en basketball aux tout-petits, aux entraîneurs.
« En partenariat avec la Fondation FIBA, le Forum africain vise principalement à discuter des pratiques, à encourager les réussites, à établir un réseau de personnes ressources et à impliquer un maximum d'acteurs professionnels dans le développement du mini-basket en Afrique », confie Onja Soloharinivo, présidente de la commission mini-basket au sein de la Fédération malagasy de basketball (FMBB).
Le concept fondamental du mini-basket ne consiste pas à organiser des matchs de basket-ball entre des enfants de moins de 12 ans. Le petit basket est spécialement conçu pour favoriser le développement d'un enfant. Selon Pascal Rasaony, responsable de la communication au sein de la FMBB, tous les participants sont récompensés par des trophées afin de les encourager à apprécier le basket-ball.
Elias Fanomezantsoa