Plusieurs cas de violence, de crime ou d’affaires impliquant des militaires de l'armée malagasy ont été recensés par la société civile, cette année 2022. Les chiffres recueillis sont préoccupants. Au total, 14 faits pour lesquels des plaintes ou des rapports ont été reçus, par la Commission nationale indépendante des droits de l’homme. 6 d'entre ces cas se sont déroulés rien que le mois de septembre dernier.
La liste de ces violences imputées à des militaires débute dès le mois de février. Des informations font en effet état du décès d’un élève- officier admis à l'Académie militaire décédé suite à un bizutage. En mars 2022, un soldat de deuxième classe aurait tué un proche à coups de crosse à Ambondromamy. Quelques semaines plus tard, des accusations de violence visent plusieurs militaires, accusés d'avoir battu un jeune homme à Ankazobe. En juin 2022, un militaire est accusé d'avoir tiré accidentellement sur un de ses amis au 1er Bataillon d'infanterie d’Antananarivo, à Fiadanana. Le 3 août, une information autour de la mort d’une jeune recrue, présumée avoir été victime de torture et décédée au centre d'entrainement Tsaralamaka Iavoloha, défrayait la chronique. Le même mois, un militaire a été accusé d'avoir poignardé un gendarme à Ambohitrantenaina- Imerintsiatosika.
Le 6 septembre 2022, de nouveaux officiers de l'ACMIL sont accusés d'être impliqués dans la mort d'un serveur civil accusé de vol. Le 9 septembre 2022, des militaires sont accusés d'avoir participé à une rafle de zébus à Betroka et tiré sur deux personnes pointées du doigt comme étant des dahalo. Toujours le mois dernier, un militaire, mis à l'index, accusé de complicité dans une affaire de kidnapping à Anjozorobe, dont l'audition est restée bloquée. Dans ce même District d'Anjozorobe, un militaire est accusé d'avoir tué une femme accusée d'avoir volé une poule.
Ce même mois, plusieurs militaires sont accusés d'avoir tué des personnes et d'avoir poussé des personnes dans une latrine à Ambatoboeny. Une affaire qui a fait l’objet d’un démenti par le ministère de la Défense nationale. Le 23 septembre 2022, la presse avait rapporté le cas d'un militaire qui a ouvert le feu sur un civil du côté d'Ankadindratombo. Ce mois d'octobre 2022, accusé d'avoir tiré sur un jeune homme de 19 ans à Ambohimitsinjorano, dans le District d'Ambohidratrimo, un militaire a échappé de peu à un lynchage public. En début de semaine, un militaire du RFI Ivato participant à des exercices militaires du côté du Toby Langaina Avaradrano, accusé d'avoir créé des troubles, terrorisait et menaçait avec une arme des personnes assistants à une messe du côté d'Ankotrokotroka Talata Volonondry.
La rédaction
Initié par le Secrétariat d’Etat auprès de la Présidence en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat (SENVH), le concours autour des meilleures recherches sur les matériaux de construction a livré son verdict. Le premier prix revient à l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA). Porté par Tsiory Andrianirina, le projet porte sur la « formulation et l’amélioration de la technique de fabrication du "tambohon’ny Ntaolo" pour sa valorisation locale en brique de terre crue ». Un projet dont l’objectif est d’abord « de promouvoir l’originalité du "Tamboho gasy" », affirme la jeune femme.
Mais si le « Tamboho gasy » a été proposé dans le cadre de ce concours, c’est surtout à cause de ses qualités. Il est en effet résistant, peu cher mais également respectueux de l’environnement. « Ils sont debout depuis plus de 200 ans, sont fait avec des produits locaux ainsi que des produits naturels et recyclables », commente la porteuse du projet, qui fait remarquer une certaine méconnaissance par les Malagasy en particulier de la composition de ces bauges en argiles. Des qualités indéniables qui font de ces « Tamboho gasy » un matériau de substitution idéal aux matériaux existants pour les constructions modernes.
Selon Tsiory Andrianirina, les étapes en laboratoires ont été bouclées. Avant l’étape éventuelle d’une commercialisation, les porteurs du projet entendent franchir le passage entre le laboratoire et la conception en industrie. Ils bénéficient dans ce processus de l’appui du SENVH et de NextA qui leur ont offert un accompagnement, parmi les prix obtenus durant le concours.
Notons que l’ESPA a également remporté le second prix avec un projet autour de la valorisation des déchets cellulosiques en matériaux de construction. Le podium est complété par l’Institut supérieur polytechnique de Madagascar avec un projet sur la formulation des matériaux préfabriqués à base de déchets de papiers. Ces lauréats ont été sélectionnés sur une vingtaine de projets candidats du concours, tous pionniers dans l’utilisation de matériaux de construction d’infrastructures durables.
Ces projets ont été présentés devant la Commission technique d’évaluation, composée entre autres de chercheurs et d’experts en la matière, vers la fin du mois de septembre. Les 3 meilleurs résultats de recherche retenus par la Commission technique ont été présentés durant le Salon de l’habitat il y a une dizaine de jours. Les produits des trois chercheurs lauréats doivent être exposés sur les maisons témoins à Imerintsiatosika. Le SENVH doit faciliter l’obtention de leurs brevets ou encore leur orientation vers les partenaires potentiels et participer à la régularisation de tout ce qui se rapporte à l’aspect juridique.
Recueillis par L.A.
Le cancer du col de l’utérus et celui du sein touchent de nombreuses femmes. La prévention est la première arme contre le cancer. Ainsi, à l’occasion de l’évènement baptisé « October Rose », plus de 600 femmes de la maison carcérale d’Antanimora ont bénéficié d’un dépistage de ces deux types de cancer.
Le ministre de la Santé publique, le Professeur Zely Arivelo Randriamanantany en personne s’est rendu sur les lieux afin d’initier le dépistage. Les femmes en prison ne peuvent pas avoir accès aux centres de soins. Les traitements prodigués sont limités et restes basiques. C’est pourquoi le ministère, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a décidé de choisir la prison d’Antanimora pour cette opération.
« En ce qui concerne le cancer, son traitement est très coûteux. Environ 300.000 ariary sont nécessaires pour une cure et il faut multiplier cette somme par six (6) pour terminer une séance de chimiothérapie complète. Or, celle-ci n’est pas à la portée de tout le monde, d’où l’importance de la prévention par le dépistage. Des contrôles au préalable permettraient d’éviter d’arriver dans les stades compliqués de la maladie », a expliqué le ministre.
Les maladies transmissibles et respiratoires sont aussi fréquentes au sein des prisons à cause de la surpopulation. Sur la question de proximité, le directeur de l’humanisation de la détention et de la préparation à la réinsertion sociale (DHDPRS) Aina Tantely Rakotomalala a indiqué que le ministère de la Justice est en train d’établir un plan pour désengorger la prison d’Antanimora et des transferts des femmes détenues vers d’autres prisons moins encombrées sont à l’étude.
L’accès à la santé est un droit fondamental. En plus du dépistage, les prisonnières ont aussi bénéficié des soins habituels comme les soins dentaires et oculaires. Des dépistages du VIH/Sida, du diabète, ont été aussi faits en plus des offres de planning familial, suivi du test de la grossesse. Pour celles qui ont souhaité le faire, une vaccination contre la Covid-19 a été également disponible. Une séance de soutien psychologique a été aussi réalisée pour les prisonnières qui en ont grandement besoin.
Il faut noter que tous les centres de santé de base effectuent un dépistage du cancer. Le ministère incite ainsi toutes les femmes à venir consulter et connaître leur état de santé.
De son côté, la Direction des affaires sociales et politiques au sein de la Présidence a aussi apporté son lot d’aide en distribuant des produits de première nécessité et en participant aux opérations de dépistage du cancer.
Nikki Razaf
Normalement, le mandat de l’équipe dirigeante de l’instance nationale de rugby a pris fin depuis le mois de janvier 2021. Une élection était prévue après les Jeux olympiques de Tokyo mais à cause de la pandémie de Covid-19, qui suscitait des confinements partiels dans plusieurs régions, tout cela a contraint de repousser les élections.
Un amendement des lois électorales, notamment sur les conditions d’éligibilité au-delà de ce délai s'avère donc illégal, selon un communiqué des ligues. Ces dernières réclament donc la démission du président Marcel Rakotomalala. Cela permettra aux ligues nouvellement élues de tenir une assemblée générale extraordinaire pour mettre en place un comité ad hoc qui sera chargé d’organiser une élection. « La démission de Marcel Rakotomalala, le seul élu des membres du comité exécutif entraîne la dissolution des membres de la fédération. En tant qu’organe suprême de la fédération, il revient aux présidents des ligues nouvellement élues de mettre en place un comité ad hoc pour organiser une élection dans le plus bref délai », lit -on dans un communiqué.
Ces nouvelles ligues souhaitent aussi que les élections qui n’ont pas encore été tenues au niveau des différentes instances : ligues, sections et clubs soient faites au plus vite tout en respectant le statut initial.
Rappelons que les ligues, sections et clubs qui n’ont pas encore procédé à une élection devraient le finir durant le mois de novembre et au plus tard au début du mois de décembre. Effectivement, le successeur de Marcel Rakotomalala devrait être connu avant le début de l’année 2023.
Notons que parmi les ligues votantes, la ligue de Menabe, la dernière-née en 2021, n’est pas concernée par cette élection.
Recueillis par E.F.
Vers 22h15, mardi dernier, un terrible bruit de chocs de ferraille a fait sursauter les riverains du quartier d’Amparibe Ambohidahy. Un véhicule que certains décrivent comme vraisemblablement un 4x4 Hyundai Terracan venait de heurter quatre autres voitures rangées tranquillement sur le côté de la chaussée. Le résultat fut effroyable : une Peugeot 206 la plus touchée, une berline Audi, une Mercedes ainsi qu’un autre 4x4 furent complètement ou partiellement endommagés, voire réduits à des amas de ferraille.
Chasse aux taxis clandestins. Depuis 2020, 3 000 taxis-ville ont pu régulariser leur statut. Ils disposent désormais d’une licence biométrique, délivrée par la Commune urbaine d’Antananarivo.
Le domaine de la santé mentale à Madagascar n’est pas encore une priorité. En effet, seulement 0,01 % du budget alloué au ministère de la Santé publique est affecté au traitement et suivi des personnes ayant des problèmes de santé mentale. En plus de cela, les médecins spécialisés ne peuvent pas gérer tous les cas. Ils ne sont que 16 dans toute l’île et la plupart restent concentrés dans la Capitale, alors que l’on estime 47 % des malgaches souffrant de cette maladie. Cela a été évoqué lors du lancement du projet HIFALI II (Hetsika Iombonana ho an’ny Fahasalaman’ny saina eny Ifotony) hier. C’est un projet qui intègre le programme Touching Minds Raising Dignity (TMRD), axé sur la santé mentale et le soutien psychosocial.
Cinq entreprises créées en 21 ans. Lalaina Razafitombo, entrepreneure dans l’Atsimo Andrefana, a pu le faire. Elle figure d’ailleurs parmi les premiers à opérer dans le domaine de l’informatique à Toliara, en 2002, avant d’étendre ses activités dans d’autres domaines comme l’immobilier, le placement, l’évènementiel, l’import- export, la coiffure et l’esthétique, etc. Cette coordinatrice de l’antenne « Entreprendre au féminin dans l’océan Indien » pour ladite région reconnait toutefois les difficultés rencontrées.
Pas d’inquiétude. Pour que chaque fan de la musique urbaine puisse bien prendre du plaisir sans être dérangé par les contraintes du comment rentrer chez soi à la fin du concert, les organisateurs avec leurs partenaires ont décidé de permettre au transport en commun de travailler jusqu’à très tard la nuit. Rappelons que, la première partie du concert débutera vers 18 heures, ce qui laisse à penser qu’il finira aux alentours de 22 heures. Et pour que les spectateurs arrivent à bon port ( chez eux), les bus sont autorisés à circuler jusqu’à 22 heures et demi.