Publié dans Politique

Disparition de fonds publics à Ambalavao - 5 suspects placés sous MD

Publié le mercredi, 26 avril 2023

L’affaire a éclaté vers le début de cette semaine à la  trésorerie principale de la ville d’Ambalavao. Cette entité a été le théâtre d’un vol qui défraie la chronique. La somme de 400 millions ariary a disparu de la caisse du bureau du Trésor local. A la suite d’une plainte intentée par les hauts responsables de cette institution financière publique locale, la Police a démarré une enquête qui a permis l’arrestation de 8 suspects, ces derniers étant tous des employés même du Trésor d’Ambalavao, selon une source. Hier, les huit personnes incriminées ont été déférées au Parquet du tribunal de première instance de Fianarantsoa. Vers 21h hier, la décision du Parquet a été finalement rendue : 5 suspects avaient été placés ou mandat de dépôt à la prison de Fianarantsoa tandis que trois autres ont obtenu une liberté provisoire, sans que la source n’ait fourni de plus amples détails sur l’identité, ni le poste occupé par chacun des incriminés au Trésor.

Normalement, ces personnes auraient dû l’être dès mardi dernier. Mais le procureur de Fianarantsoa a décidé de reporter ce déferrement pour la journée d’hier. 

Car après l’enquête préliminaire sur cette affaire, c’est le procureur en personne ainsi que la police judiciaire qui ont relayé la Police pour la poursuite de l’enquête à propos de la disparition de cette somme prévue au paiement des salaires des fonctionnaires d’Ambalavao. D’après les premiers éléments de l’information, on n’a constaté aucune trace d’effraction, ni sur la porte d’accès dudit local, encore moins sur le coffre où le fonds en question était censé avoir été placé à l’écart des regards indiscrets. 

L’enquête a alors permis l’arrestation de ces huit suspects. En revanche, aucun des trois agents des Forces de l’ordre censés être de service pour la surveillance du local, au moment des faits, ne se serait présenté au tribunal lors de ce déferrement, selon une source. Pourtant, les concernés auraient été soumis à une enquête en interne, c’est à-dire au niveau de la Direction régionale de la sécurité publique de l’Amoron’i Mania.  

 Coup monté ou coïncidence, cela fait la troisième fois que l’on a signalé la disparition d’objets à la Trésorerie principale d’Ambalavao, selon des sources d’information locale. La première disparition de cette série remonte en début mars 2021. Et pas plus tard qu’en avril 2022, un deuxième cas avait été signalé. A l’époque, quelqu’un a volé la clé du coffre et des trace d’infraction ont été signalées tandis que le coffre lui-même avait été mal fermé à la suite de cette affaire, depuis. Il a alors fallu pour le percepteur d’utiliser une copie de cette clé. Et faits curieux : des agents de Forces de l’ordre étaient censés y être en faction au moment des faits, et ce, de jour comme de nuit. Alors que l’enquête sur ce faits n’est pas encore terminée, voilà donc que le troisième, qui est sans doute le plus important mais aussi le plus grave en termes de vol car touchant des derniers publics, venait de faire la manche des journaux locaux. 

Au moment où nous écrivons ces lignes, l’audition des suspects par le juge d’instruction du TPI de Fianarantsoa devrait se poursuivre encore jusque dans les heures tardives de la nuit de mercredi dernier. 

 

Franck R. 

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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