La CAF, dont est membre Madagascar, projette d’organiser ses compétitions d’ici peu. La clôture des inscriptions pour chaque fédération nationale est fixée pour le 31 octobre. Un ultimatum qui sème la panique au sein du ballon rond malagasy dont le championnat national 2020 n’a pas encore donné son verdict et pareillement pour la Coupe de Madagascar. L’Etat d’urgence sanitaire a stoppé net l’élan du Pro-league et la suite du trophée national mettant du coup le milieu dans une situation inédite. La course contre la montre ne joue pas ainsi en faveur de la partie malagasy. La fédération malagasy (FMF) va désigner quelles formations pour défendre la couleur nationale à ces compétitions africaines, si les compétitions nationales n’arriveront pas à leurs termes avant la date butoir de la CAF ? Et sur quels critères, l’instance nationale va se baser pour fixer son choix ? Telles sont les questions qui taraudent l’esprit des uns et des autres.
Au-delà du non achèvement des compétitions nationales, un paramètre de taille surgit et risque de compliquer encore les tâches des clubs malagasy. Il s’agit d’un problème d’ordre financier causé également par le coronavirus et qui a impacté la plupart des sociétés, propriétaires ou sponsors, des grands clubs nationaux susceptibles de participer à la campagne africaine. A commencer par la Cnaps Sport dont les nouveaux dirigeants de la maison mère ne voient pas d’un bon œil les dépenses de l’équipe de football de la société. Ce n’est pas demain ainsi que les amateurs du ballon rond malagasy reverront la formation de la Cnaps revenir sur le terrain. C’est mieux ainsi dans ce cas que les dirigeants de la Cnaps et ceux de la Cnaps Sport annoncent d’une manière officielle la dissolution du club afin que les joueurs puissent partir librement et évoluer dans d’autres clubs.
Mais à part cette équipe championne de la ligue Itasy, d’autres clubs de Pro league ne pourraient pas aussi honorer une compétition africaine. Les moyens financiers de 2020 sont très limités reléguant ainsi la section sportive au second ou troisième plan. Aucune société n’est effectivement épargnée par le chômage technique, restrictions des marchés, ralentissement des activités et bien d’autres qui sont devenus les soucis majeurs des dirigeants.
A Madagascar en effet, les clubs sportifs dépendent entièrement des sociétés et ne possèdent pas de ressources financières propres. Un problème de taille jamais réglé depuis confirmant le statut de professionnalisme marron du football malagasy…
Rata