À l’île Maurice, Elgeco Plus, après un nul 1-1 à l’aller, n’a pu faire mieux qu’un 0-0 à domicile face aux Silver Strikers du Malawi. Le but encaissé à l’extérieur coûte cher aux Malgaches, qui laissent filer la qualification. « Malgré nos occasions, nous avons manqué d’efficacité. Il suffisait d’un but pour passer », a regretté Tony, capitaine du club.
De son côté, l’AS Fanalamanga a longtemps cru à l’exploit en Coupe de la CAF après avoir ouvert le score et largement dominé son adversaire. Mais un cruel manque de concentration en fin de match a ruiné leurs espoirs. L’attaquant Celso a inscrit un doublé à la 89ᵉ minute (but d’égalisation) et dans le temps additionnel (90+4), mettant fin aux illusions malgaches.
Au-delà des résultats sportifs, plusieurs observateurs pointent un problème structurel. Le manque de professionnalisme des joueurs, fragilisés par la situation chaotique dans le pays. Beaucoup auraient eu « la tête ailleurs », préoccupés par leurs familles et l’instabilité ambiante. Une différence notable avec l’exploit des Barea au CHAN, fruit d’une préparation rigoureuse et d’une stratégie claire, alors que les clubs locaux peinent à s’inscrire dans la durée.
Cette double élimination rappelle que l’exploit ponctuel ne peut remplacer une politique sportive durable et structurée. Le football malgache, soutenu par ses supporters, doit désormais tirer les leçons de ces échecs pour relever son niveau, malgré un contexte national difficile.
Elias Fanomezantsoa