Publié dans Sport

Coupe d'Afrique des Nations 2019 - Les artisans de la belle aventure des Barea

Publié le lundi, 15 juillet 2019

La première participation de Madagascar à une phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) s'est avérée une belle aventure. Non seulement du fait que c'est une grande première mais surtout de la prouesse réalisée par sa sélection nationale en ne faisant éliminer qu'en quarts de finale. Et ce après avoir dompté certaines grandes nations du football continental à l'image de la Guinée, du Nigeria et de la RD Congo. Ces deux derniers, notons-le, sont des illustres du ballon rond africain à travers respectivement leur équipe nationale, vainqueur de l'épreuve et maintes fois mondialistes, et de leur club à savoir le Tout puissant Mazembe, multiples champions d'Afrique. Ainsi, le parcours des Barea mérite amplement d'être salué à sa juste valeur.

 

Cet exploit n'est pas toutefois le fruit du hasard et loin d'être le travail d'une seule personne ou d'une entité. Evidemment, la palme revient indéniablement aux joueurs qui ont vendu chèrement leur peau et mouillé leurs maillots ainsi que le staff technique de la sélection nationale, toujours aux petits soins de ses protégés.

« Notre effectif est loin d'être le plus capé à la CAN. Mais on a essayé de combler la différence en jouant avec notre cœur tout en pensant avant chaque match à nos millions de compatriotes qui attendent quelque chose de nous. Certes, on voulait aller loin mais c'était peut-être nos limites », affirme un joueur des Barea. A part ces premiers artisans de cette aventure fabuleuse qui restera à jamais dans le cœur des 25 millions de malagasy, c'est ensuite la combinaison des efforts apportés par les autorités publiques, le secteur privé et notamment les supporteurs de la première et dernière heure.

A commencer par l'actuel Président de la République, Andry Rajoelina, qui avant même son accession à la magistrature suprême a fortement aidé la sélection nationale. Une fois à la tête de l'Etat, il a redoublé son soutien en accordant un appui financier conséquent aux Barea et la dernière en date c'est ce déplacement en Egypte avec à la clé cette initiative louable d'affréter des avions pour les supporteurs malagasy en huitième et quart de finale. Il n'est pas étonnant ainsi que le représentant des Barea, à chaque prise de parole, lui adresse les sincères remerciements de l'équipe.

Un artisan de l'accession de Madagascar à la CAN se nomme Ahmad. Ancien président de la fédération nationale, il est le premier à avoir insisté et réalisé l'intégration des expatriés dans la sélection malagasy à l'image du capitaine emblématique des Barea, Johan Paul. La plupart des éléments « locaux » qui forment l'ossature de la formation actuelle avaient connu leur éclosion à travers les compétitions internationales des jeunes auxquelles les malagasy participent régulièrement, à la présidence d'Ahmad à la fédération. Elu à la tête de la Confédération Africaine (CAF) avec son équipe, il a élargi la phase finale de la compétition à 24 équipes. Une petite porte ouverte à laquelle se sont engouffrés, à cette édition 2019, trois Nations qui n'ont jamais participé à l'épreuve, la Mauritanie, le Burundi et Madagascar. « Nous étions toujours bloqués à la seconde place non qualificative à la phase finale auparavant. Avec cette nouvelle formule, c'est une chance inouïe à saisir pour le pays » affirme Fidy Rasoanaivo, ancien joueur international malagasy.

Le secteur privé n'est pas en reste dans cette belle aventure. Telma reste sans doute en pole position en soutenant à bout de bras pendant plus d'une décennie le football malagasy. Compétitions nationales, les équipes des Barea toutes catégories ont bénéficié de ce soutien indéfectible de Telma. Et pour cette CAN 2019, son directeur général, Patrick Pisal Hamida, a mobilisé autour de lui d'autres sociétés privées pour former le club des partenaires dont le principal but est d'apporter leur contribution financière aux Barea. La Star, une fidèle parmi les fidèles partenaires du football malagasy figure sur la liste des membres de club des partenaires qui a également fait des pieds et des mains pour que les maillots officiels et authentiques des Barea soient à la disposition du public. Le slogan « safidiko malagasy » prend ainsi tout son sens avec les actions de cette société de télécommunications envers le sport Roi de la Grande île.

La qualification acquise, des départements ministériels ont fait de leur mieux afin d'apporter leur contribution. Celui du ministère de la Communication et de la

culture (MCC) a joué pleinement son rôle. Ayant sous sa tutelle, la télévision et la radio nationale, le MCC a puisé dans ses ressources financières pour que les contribuables malagasy jouissent gratuitement de la festive autour de la CAN. Et malgré le coût exorbitant du droit de retransmission TV, la ministre Lalatiana Andriantogarivo Rakotondrazafy a débloqué un budget propre de son département la bagatelle somme de 2 milliards Ar. Une somme qui couvre également toutes les compétitions interclubs de la CAF et du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN).

En dernier lieu, et non des moindres, le peuple malagasy dont les ondes positives ont traversé les frontières pour atterrir en Egypte. Pour une fois, il était en fusion totale avec son équipe nationale durant toute la compétition. Si la réticence de certains était de mise après les trois matchs amicaux de préparation, elle s'est effacée après la première rencontre contre la Guinée (2-2). Ce résultat nul s'est avéré comme le déclic pour mettre tout le monde dans le rang. L'accueil triomphal, samedi dernier, constitue une preuve irréfutable que le peuple était uni pour le meilleur et le pire avec les Barea….

Rata

 

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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