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80 millions d’ariary. Tel serait le montant de la rançon exigée par les ravisseurs suite au kidnapping des proches d’un chef fokontany d’Ambohimamory, dans le District d’Anjozorobe selon des sources locales. Une somme exorbitante qui est largement au-dessus des moyens du chef Fokontany. Ce dernier tout comme les habitants de ce District sont actuellement en grande détresse.  En effet, l’épouse ainsi que les deux garçons du chef Fokontany en question ont été enlevés par quatre bandits armés au cours d’une attaque survenue le 23 mars dernier. Déjà une vingtaine de jours plus tard, la population n’a aucune information sur le sort des victimes. Si elles sont encore en vie, ou si le pire est à craindre.
De son côté, la Gendarmerie se dit optimiste : « Généralement, les ravisseurs assassinent rarement les otages à Anjozorobe. Ceux qui ont perdu la vie se sont opposés par la force aux agresseurs », explique une source auprès de la brigade de la Gendarmerie locale.
Difficultés
Malgré tout, même les Forces de l’ordre déplorent la difficulté à laquelle elles sont confrontées dans l’obtention de renseignements auprès des familles des otages : « Souvent, le problème, c’est que la famille est soupçonnée de contourner la Gendarmerie qui poursuit l’enquête. En cause, elle aurait été obligée de traiter secrètement avec les ravisseurs à l’insu de la Gendarmerie à cause des menaces et autres chantages subis. D’où la difficulté des enquêteurs pour arranger correctement le puzzle de l’affaire du fait de ces cachotteries supposées », renchérit notre interlocuteur.
Mais en attendant, rien ne permet encore de savoir jusqu’ici, l’endroit où les ravisseurs ont emmené les trois otages d’Ambohimamory. En tout cas, notre interlocuteur au niveau de cette brigade de Gendarmerie locale nous confie que : « Contrairement au bétail, il est toujours très difficile d’avoir les traçabilités des otages dans pareilles circonstances. De plus, le champ de manœuvre des ravisseurs est trop vaste car ils ont actuellement la grande mobilité et cette liberté d’agir dans des zones limitrophes incluant à la fois le nord-Est d’Analamanga, l’ouest de l’Alaotra-Mangoro et le Sud de Betsiboka », explique encore l’officier commandant cette unité de Gendarmerie d’Ambohimamory Anjozorobe.
Néanmoins, ce dernier rassure que le contact avec le chef fokontany est maintenu. Et que les éléments de ladite brigade mènent inlassablement ses opérations de ratissage dans l’espoir d’obtenir une piste.
Un enlèvement qui intrigue
Beaucoup s’interrogent également sur les raisons qui auraient poussé ces bandits à s’en prendre à ce chef fokontany et ses proches. Malgré la demande de rançon qui place donc l’argent comme principal mobile de ce kidnapping, une question de conflit d’intérêts est également soulevée. « Peut-être bien que ce chef fokontany apparaitrait comme un obstacle aux yeux de ces bandits. D’autant plus que les victimes sont des commerçants. Mais tout cela n’est encore que des hypothèses car les victimes ne sont pas riches. Ce sont de modestes ruraux », continue-t-il.
Rappelons que les ravisseurs ont fait incursion à Ambohimamory, vers 20h le samedi 23 mars dernier. Les quatre larrons qui menaient l’assaut ont immédiatement pris d’assaut le domicile du chef fokontany où ils ont séquestré les trois membres de la famille victime, non sans que les premiers n’aient fait main basse sur les affaires des locataires.
Après cela, les assaillants s’en étaient pris à la famille d’une autre maison sise en face de celle du chef fokontany. Là, les malfaiteurs ont impitoyablement assassiné le chef de famille, un commerçant ce dernier mais également son fils. Enfin, la gendarmerie précise que les agresseurs ne sont pas de la même localité. Affaire à suivre.
Franck R.

Répartis dans les quatre coins de l’île. De nombreuses personnes exercent le métier d’infirmier sans être inscrites dans le tableau de l’Ordre. Jusqu’à maintenant, l’Ordre des infirmiers de Madagascar a pu identifier 45 usurpateurs de fonction, à en croire son président. « Ces usurpateurs se composent de personnes qui n’ont suivi aucune formation professionnelle en infirmerie, mais qui exercent quand même dans les cliniques et centres de santé. Les diplômés qui ne sont pas inscrits dans le tableau de l’Ordre sont également considérés comme des usurpateurs », informe Jean Aimé Botosera Andrianarison, président de l’Ordre. « Dans certains cas, ces "infirmiers non qualifiés" ont des liens de parenté avec des personnels de santé, médecins ou paramédicaux. Ils sont habitués à les assister, au point de pratiquer à leur tour des consultations et soins aux patients. D’autres travaillent dans la manipulation de matériels de santé, dont l’appareil radiographique. Cependant, l’utilisation de ces matériels est destinée à des professionnels qui ont suivi une formation spécifique, d’autant plus que les rayons UV sont dévastateurs », illustre notre source.
« La santé publique est très délicate. Seuls les professionnels qualifiés devraient exercer dans ce domaine », insiste notre interlocuteur. L’Ordre des infirmiers a déjà lancé un avertissement verbal à ces imitateurs identifiés. Aucune sanction ne leur a été encore attribuée jusqu’ici, après les conscientisations et l’éducation. Une fois avertis et éduqués, des poursuites judiciaires et condamnations pourraient s’en suivre s’ils continuent d’exercer illégalement. L’Ordre les a à l’œil, d’après le premier responsable. Notons que les infirmiers suivent 3 années de formation professionnelle, y compris les stages dans les formations sanitaires, avant d’obtenir leur diplôme. Ils doivent ensuite s’inscrire auprès de l’Ordre avant d’exercer en tant que professionnels. Ces dernières années, de nombreux instituts dispensent des formations d’infirmier et de paramédical, ce qui met en doute la crédibilité des diplômes délivrés par certains établissements. Cela se voit notamment dans la qualité des soins fournis par les élèves-infirmiers auprès des centres de santé. Une autre situation nécessitant la prise de responsabilité de l’Ordre des infirmiers…
Recueillis par P.R.






Initialement prévu à Nosy Be Hell-Ville, le grand rendez-vous de l’Association sportive interministérielle pour l’entretien des fonctionnaires (ASIEF), aura lieu finalement à Antsiranana mais avancé au mois de juillet.
« Suite à un autre grand évènement prévu se tenir à Diego à la même date, l’ASIEF - le rendez-vous du jeu national - a été ajournée du 29 juillet au 9 août. Nous avons pris cette décision pour pallier le problème de site d’hébergement qui ne suffit plus aux délégations », précise Jhon Love, président de l’ASIEF.
 L’engagement des équipes participantes ne change pas selon toujours ses dires. La date butoir est fixée le 31 mai prochain. Selon le président de l’ASIEF, John Andrianarison dit John Love, seulement les équipes qui ont participé aux tournois régionaux  seront admises à participer au tournoi national.  Pour ce faire, l’inscription se fait en ligne sur le site web de l’ASIEF ou les responsables sportifs de chaque ministère et institution sont priés d’inscrire les membres de leurs équipes et disciplines.
A deux mois de la date limite d’inscription, 891 athlètes ont déjà confirmé leur engagement sur le site web de l’ASIEF. Le football a déjà enregistré 277 joueurs, le  basketball (163), volleyball (34) athlétisme (123), pétanque (64), rugby (11), tennis (34), tennis de table (23), danse sportive (23), natation (52), cyclisme (24), belote (45), karaté (10) boxe anglaise (11) et un combat pour le kick boxing. Cette année, on note une hausse du nombre des cyclistes qui s’engagent dans le tournoi si cette discipline attire peu de fonctionnaires il y a encore quelques années.
Elias Fanomezantsoa

Initiative salutaire. L'Agence pour le développement des entreprises et des marchés aéroportuaires (ADEMA) s'associe à la Banque mondiale pour un projet ambitieux de rénovation et d'amélioration des infrastructures aéroportuaires majeures du pays. Ce partenariat vise à catalyser des investissements prioritaires pour la mise aux normes et l'optimisation des installations dans les 10 principaux aéroports gérés par l'ADEMA. L'annonce de cette collaboration a été faite lors d'une conférence de presse conjointe entre l'ADEMA et des représentants de la Banque mondiale à Antananarivo. Ce projet de modernisation, financé par la Banque mondiale, marque une étape cruciale dans le développement du secteur aéroportuaire à Madagascar. Selon les déclarations des responsables au sein de l'ADEMA, cette initiative stratégique permettra non seulement de répondre aux normes internationales en matière de sécurité et de qualité des services aéroportuaires, mais également de stimuler la croissance économique à travers le renforcement des infrastructures de transport aérien. L'étude, financée par la Banque mondiale, jouera un rôle déterminant dans la planification et l'exécution de ce projet d'envergure. Elle permettra à l'ADEMA de projeter la demande de trafic aérien pour les 25 prochaines années dans chacun des 10 aéroports concernés. Cette prévision précise sera essentielle pour optimiser les coûts d'exploitation et élaborer un schéma de financement adéquat, tout en garantissant la rentabilité à long terme de ces infrastructures vitales.

Hub régional

Parmi les aéroports inclus dans cette étude de faisabilité figurent des points névralgiques du réseau aéroportuaire malagasy, tels qu'Antsiranana, Sambava, Mahajanga, Toamasina, Sainte-Marie, Fianarantsoa, Mananjary, Morondava et Taolagnaro. Chacun de ces aéroports joue un rôle crucial dans la connectivité régionale et internationale de Madagascar, et leur modernisation contribuera à renforcer la position du pays en tant que hub régional émergent. Cette démarche s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes du Gouvernement malagasy pour promouvoir le développement économique et renforcer les infrastructures essentielles. Elle témoigne également de l'engagement continu de la Banque mondiale à soutenir les initiatives de développement durable et inclusif à Madagascar. « L'ADEMA, en tant qu'acteur clé du secteur aéroportuaire malagasy, se félicite de cette collaboration fructueuse avec la Banque mondiale. Cette initiative marque le début d'une nouvelle ère pour l'aviation à Madagascar, où la modernisation des infrastructures aéroportuaires ouvrira de nouvelles opportunités économiques et renforcera la connectivité du pays avec le reste du monde », s’enthousiasme les responsables au sein de l’agence. Les prochains mois seront cruciaux alors que les études de faisabilité progressent et que les plans de mise en œuvre se concrétisent. A terme, ce projet devrait transformer le paysage aéroportuaire malagasy, positionnant Madagascar comme une destination de choix pour les investisseurs et les voyageurs du monde entier.
Hary Rakoto



L’unique Musée de la photographie d’Antananarivo, situé à Anjohy, du côté de la haute ville, abrite une exposition de clichés menant le public à une invitation de voyage. Et pour cause, le lieu accueille un événement culturel intéressant depuis le 4 janvier. En effet, les jardins de cet antre localisé à Andohalo reçoivent l’exposition intitulée « Lutteurs bara ». Il s’agit d’une extension de l’exposition intitulée « Voyage en pays bara et vezo ».
Les adeptes de cette discipline sportive et les férus d’œuvres d’art sont encore invités durant ce mois à contempler les créations de l’ethnologue Jacques Faublée (1912-2003). Cette exposition revisite les pratiquants de ce sport traditionnel à travers une série de photographies portant un regard intime sur cette pratique ancestrale. « Lutteurs bara » est une installation composée de 15 photographies de lutteurs. Avec ses photographies en noir et blanc, l’artiste réalise des séries de portraits de lutteurs positionnés face à face, en préparation au combat ou encore en phase d’entrainement. Pour les scènes de combat, les lutteurs sont saisis dans des poses classiques suspendues dans le temps, inscrivant les corps dans une gestuelle appartenant au vocabulaire de l’épopée héroïque.
Les clichés avaient été pris entre 1938 et 1965, période fertile durant laquelle l’ethnologue effectuait plusieurs missions à Madagascar. Sur toute l’île, la lutte est pratiquée de la même manière, sous réserve de quelques variations régionales. Deux jeunes hommes s’affrontent à mains nues pour montrer publiquement leur force physique. L’objectif pourrait être de séduire une future dulcinée, mais surtout de prouver que ces athlètes sont capables de protéger leur famille et leurs biens. C’est aussi l’occasion de défendre la fierté et l’honneur du lignage. Chez les populations du sud de l’île (Bara, Antandroy et Mahafaly), on appelle ce jeu « Ringa ». Tandis que chez les Vezo, il porte le nom de « Doranga ». La lutte se pratique à l’occasion de cérémonies festives et se présente comme une célébration de la virilité.
A titre de rappel, les photographies utilisées dans cet évènement proviennent des archives du Musée d’ethnographie de Genève (MEG), Suisse. Un évènement particulier qui mérite un détour si vous passez du côté de la Haute Ville afin de découvrir ces œuvres fascinantes. L’exposition prendra fin le 30 avril.
Si.R

La UNE du 12/04/24

Publié le jeudi, 11 avril 2024

« L’objectif est de décrocher l’une des deux places pour la qualification à la Coupe du monde 2025 », indique Marcel Rakotomalala, président de la Fédération malgache de rugby.

Pour la deuxième année consécutive, la Grande île abritera la Coupe d'Afrique des Nations(CAN) de rugby féminin à XV (1ère division).Pour cette année, elle se déroulera du 4 au 13 mai. Ce sera est une qualificative pour les Mondiaux 2025.

Malgré une préparation difficile pour le Malagasy rugby, il arrive néanmoins à tirer le maximum de l’équipe sur le peu de moyen à sa disposition en mettant l'accent sur la discipline.

Actuellement, deux navires de pêche srilankais sont actuellement immobilisés dans le port de Mahajanga, depuis hier. Ils ont été arraisonnés par les gardes-côtes et notamment à la faveur de l'opération conjointe de surveillance de la zone ouest de l'océan Indien organisée par la Commission de l'océan Indien (COI). En cause, ces palangriers étaient pris en flagrant délit d'incursion dans la Zone économique exclusive (ZEE) de Madagascar.

Des enfants malagasy s’expriment à Genève (Suisse) et aux Nations unies pour porter la voix des millions d’enfants en situation de rue. Il s’agit de Ronaldo et Elia, 2 enfants des rues d’Antananarivo qui ont partagé leurs expériences lors d’une conférence organisée par La Fondation catholique Apprentis d’Auteuil et la Fondation Apprentis d’Auteuil International (FAAI). Leur témoignage poignant a mis en lumière les défis auxquels font face les enfants vivant dans la rue, tels que l'accès à la nourriture, les conditions de vie précaires, les difficultés pour se vêtir, se laver et aller à l’école. Ceci cadre notamment avec la Journée internationale des enfants en situation de rue, célébrée chaque 12 avril. 

Des milliers de patients au rendez-vous. La phase d’enregistrement des patients à Madagascar pour bénéficier des soins chirurgicaux gratuits, dispensés par l’ONG humanitaire internationale Mercy Ships, a été une réussite, à en croire la responsable. Cette phase a été entièrement finalisée le vendredi 5 avril dernier alors qu’elle devait se conclure le 29 mars. Une prolongation effective dans deux Régions, suite au passage du cyclone Gamane dans le nord de l’île. L’organisation caritative internationale a enregistré avec succès des patients dans 12 lieux répartis à travers le pays. Ces patients vont bénéficier de toutes les spécialités chirurgicales prévues pour cette année, entre autres la chirurgie maxillo-faciale, l'oto-rhino-laryngologie, la chirurgie générale, la chirurgie générale pédiatrique, la chirurgie orthopédique pédiatrique, la chirurgie plastique reconstructive et la chirurgie ophtalmologique. 

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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