Publié dans Editorial

Une opposition déjantée

Publié le mercredi, 29 janvier 2020 Écrit par 
Évaluer cet élément
(0 Votes)

Une éternelle question taraude l’esprit « existe-t-il une opposition, l’authentique, à Madagasikara ? » En tout cas, celle qui prétend l’être et qui gesticule sur la place publique désaxe et déjante. Apparemment, les membres de ladite opposition sous l’acronyme RMDM perdent le Nord pour ne pas le dire l’esprit.

Réunis au Carlton Anosy, samedi dernier, pour un « tour d’horizon » des affaires nationales, dit-on, les Ravalomanana Marc, Tsarahame, Alain Andriamiseza ou encore Arlette Ramaroson divaguent et disent n’importe quoi.
A entendre les interventions des ténors de cette plateforme, une vague impression de folie voire de délire s’en dégage. Pour le peu que l’on sache, une opposition joue le rôle de contrebalance du pouvoir en place. A ce titre, elle peut émettre des avis contraires à l’option politique générale du régime par des arguments structurés et surtout constructifs en fonction de l’orientation politique qu’elle compterait soumettre au peuple au prochain rendez-vous électoral. Tout se joue dans une ambiance saine au sein d’un cadre légal respectant l’Etat de droit et en l’honneur de la démocratie. L’Assemblée nationale (AN) se présente comme cadre idéal de débat politique en supposant qu’elle (l’opposition) y soit représentée. Une formation politique revendiquant le statut d’opposition mais qui n’a même pas au moins un élu au Parlement notamment à l’AN ne mérite pas son titre. L’Assemblée nationale est ainsi l’arène par excellence de tout démocratique. Elus proches du pouvoir et ceux de l’opposition sont appelés chacun à défendre leur cause respective.  Une opposition digne de son rang dispose à l’AN un groupe parlementaire propre à elle. Cela va sans dire que cette supposée opposition dispose à la base  des membres ou des sympathisants répartis à travers l’île. A vrai dire, le RMDM se limite à tout casser au nombre de son état-major et à la base rien ! En fait, leur force de frappe réside uniquement sur les tapages médiatiques.

Au Carlton, ce samedi 25 janvier, toutes les interventions sortent du cadre. Totalement à côté de la plaque, les Ravalomanana Marc et consorts, en vrais détracteurs, s’égosillent sur des sujets qu’ils ne maîtrisent même pas. Au vu de l’intervention de la Juge internationale Arlette Ramaroson quand elle fustige le régime plutôt Rajoelina Andry d’avoir organisé avec Emmanuel Macron un deuxième round à Paris relatif aux négociations sur îles Malagasy, on tombe des nues. Elle n’est pas sans savoir que la démarche repose sur le principe du dialogue. La vertu du dialogue, un passage obligé, afin d’aboutir dans les meilleures conditions est incontournable. Quand une parlementaire de la trempe de Me Hanitra Razafimanantsoa ose émettre des avis désobligeants sur la Loi de Finances 2020 qu’elle juge peu regardante sur le volet social, c’est aberrant ! Elle sait pertinemment que la LF 2020 réserve une enveloppe consistante pour veiller au bon soin du « sosialim-bahoaka ». Et quand un Alain Andriamiseza a le toupet de critiquer le régime sur la gestion des affaires nationales, il semble oublier que lui-même fut l’un de ceux qui ont plombé la Transition dans certains Départements. Mieux vaut nous limiter à ces quelques cas outrageants.

Aussi avons-nous droit à une opposition qui claudique, qui déjante. Non seulement elle perd l’esprit, mais elle alourdit l’atmosphère en cette période pénible face aux catastrophes naturelles.
Ndrianaivo

Lu 1490 fois

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro
  • Déplacement du PRRM à Dubaï - Une visite « stratégique », selon le Gouvernement
  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

A bout portant

AutoDiff