Publié dans Culture

Prix de la photographie contemporaine africaine - Matchbox parmi les finalistes du Cap Prize

Publié le mercredi, 18 mai 2022


« Très heureux d'être encore une fois finaliste pour le concours « CAP Prize », le prix de la photographie contemporaine africaine pour mon projet "Sarotava". Ça me fait bizarre de voir mon nom auprès de ces grandes personnalités de la photographie africaine qui ont déjà exposé dans les plus grandes foires et ayant publié partout dans le monde », annonce Mahefa Dimbiniaina Randrianarivelo dans son profil sur les réseaux sociaux. Et oui, après avoir remporté le premier prix du concours Paritana, le jeune photographe est parmi les vingt-cinq présélectionnés pour le prix de la photographie contemporaine africaine, à travers sa série de photos « Sarotava ». A l’issue de ce concours, cinq lauréats seront primés par un panel de jurys internationaux, afin de promouvoir la photographie africaine à l'échelle mondiale, tout en évitant une vision unilatérale, géographique ou culturelle.  L’annonce des cinq lauréats se tiendra le 17 juin prochain à Bâle en Suisse. Ce prix est décerné aux photographes dont le travail traite du continent africain ou sa diaspora. Il offre une ouverture médiatique mondiale lors de l'exposition photographique internationale et met l'accent sur la photographie africaine dans le monde de l'art. 
« Sarotava »
Dans son projet de travail « Sarotava», qui signifie masque en malagasy,  l’artiste met en relief une série d'images basée sur un concept : des portraits de personnes aléatoires sans tête. « Nous jugeons souvent les gens par leur apparence, même inconsciemment. C'est la principale raison pour laquelle ces étrangers n'ont pas de tête. Mais je veux parler d'un groupe de personnes spécifique : le peuple malgache. Madagascar, le seul pays qui continue à s'appauvrir depuis soixante ans sans guerre. Comment voulez-vous que le prolétaire réfléchisse à la situation politique actuelle alors qu'il vit avec moins d'un dollar par jour ? C’est de ça qu'il s'agit dans cette série, c'est de savoir comment vivent les Malgaches. Ici, on se croirait au Moyen Age, pourtant, on a accès à toutes les technologies du monde contemporain. La hiérarchie des besoins de votre Maslow est à l'envers. Toutes ces personnes de cette série partagent cette histoire. Peu importe qu'ils soient catholiques, musulmans, hétéros, gays, ils sont le produit de l'histoire de cette terre. Vous n'avez pas besoin de les connaître personnellement pour savoir que chacun d'eux fait de son mieux, d'où l'absence de chefs. Et l'avenir de ce pays repose sur ces gens », explique-t-il dans sa petite mémoire de l’exposition. A noter qu’une centaine de candidatures a été reçue, mais seulement 25 artistes pourront espérer faire partie des cinq lauréats invités à Art Basel, en juin prochain.
Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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