Publié dans Culture

Disparition - Le chanteur Dedesse quitte définitivement la scène

Publié le dimanche, 06 novembre 2022


Une étoile s’est éteinte. Les fans de musique « kaiamba » se sont réveillés hier matin avec une triste nouvelle. Ernest Bezara, connu sous le nom de Dedesse, vient de quitter ce monde au terme d’une carrière immense. Madagascar perd un monument de la musique. Le parolier originaire d’Anivorano-Nord, une Commune rurale située à 75 km de la ville de Diego Suarez, a rendu l’âme à l’âge de 71 ans. Il a été hospitalisé à la clinique Samaritain d’Antsiranana. « La musique malagasy vient de perdre un grand homme », annoncent de nombreux fans sur les réseaux sociaux. Une triste nouvelle que ses proches avaient du mal à croire au moment de l’annonce de la mort du chanteur. Aucune information n’a été communiquée sur les raisons de son décès. La triste nouvelle s’est répandue hier comme une traînée de poudre, laissant stupeur et tristesse derrière elle. Des hommages, des souvenirs, et surtout des expressions de chagrin ont afflué sur le réseau social Facebook. Rappelons qu’en 2019, l’artiste a déjà été victime de « Fake news » où des internautes mal intentionnés ont partagé une rumeur selon laquelle le chanteur a rendu l’âme. Seulement, hier, finalement, le chanteur a définitivement déposé sa guitare. La disparition inattendue du chanteur connu surtout à travers les tubes « Ny aty », « Malakilaky » a déclenché une importante vague d’émotion dans la Grande île.
Empreinte
L’artiste est né dans la Commune d’Anivorano-Nord, le 25 juillet 1951. Dans son immense parcours musical, Dedesse a commencé à sortir dans les années 70 ses premiers titres phares grâce à la maison de production Discomad. Il avait à son actif une vingtaine de titres. Cependant, ce n’est qu’au début de l’année 2000 que l’artiste a réalisé un album « Best of » de toutes ses chansons. Ayant été membre au sein de l’Office malagasy des droits d’auteur (OMDA), il a pris sa retraite depuis 2006. Cependant, il continua de travailler dans le domaine de la musique. Et en 2013, en collaboration avec le groupe « Made in Gascar », Dedesse sort l’album intitulé « Besoin ». Six ans plus tard, en 2019, l’auteur-compositeur concoctait  un nouvel album composé de six chansons mais qui ne sera jamais dévoilé. Cette même année, il a créé le groupe MLF ou « Malagasy Leo Fahantrana ». Composé de poètes et musiciens, MLF réunit des artistes talentueux. Pour ceux qui ignorent ses chansons ou n’ont pas encore eu l’occasion d’écouter ses titres, Dedesse, avec sa voix un peu rauque, résume dans sa musique la situation géopolitique et la pauvreté à Madagascar. Ses chansons ont conscientisé bon nombre de Malagasy. Que ce soit de la musique rock, du blues ou du « Salegy », le chanteur composait beaucoup de styles de musique. En ces tristes circonstances, toute l’équipe de la Rédaction du journal La Vérité s’associe au deuil de la famille et proches de Bezara Ernest à qui nous adressons également nos sincères condoléances.
Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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