Publié dans Culture

Disparition - Dernier coup de crayon pour Ndrematoa

Publié le dimanche, 12 novembre 2023

Le dessinateur et bédéiste Dieudonné Rakotonomenjanahary, alias Ndrematoa, auteur du livre  « La porte du Sud » ou encore « Tanà Blues », vient d’être emporté par le sommeil éternel samedi dernier. Il avait 67 ans. Une disparition qui a suscité une onde de choc dans le milieu de la bande dessinée malagasy, dont il avait inspiré la moitié des jeunes générations. Ses œuvres touchantes passées à la postérité de son vivant, vont continuer à émerveiller les fans. 

Depuis son enfance, l’artiste savait déjà ce qu’il voulait faire plus tard, si comme il était né avec un crayon à la main. Très tôt, Ndrematoa a commencé à croquer ses contemporains. Né à Antananarivo le 16 octobre 1956, c’est à l’âge de six ans qu’il commence à dessiner  avec un morceau de charbon. Autodidacte jusque dans l'invention de sa technique, il traçait les silhouettes à partir des ombres avant de compléter les dessins qu'il réalisait. A force de travailler, sans avoir suivi une formation classique, il est devenu professionnel en 1978. Il a publié différentes bandes dessinées au début des années 80. En 1984, il avait proposé trois planches au concours organisé par le Centre culturel Albert Camus (CCAC), devenu actuellement Institut français de Madagascar (IFM) et remportait le premier prix du Festival de la BD avec « Cap sur l'île Bourbon ». 

Par la suite, il fut invité au XIIIe festival d'Angoulême, avec son collègue Richard Rabesandratana, pour représenter les îles de l'océan Indien. Ils étaient les premiers dessinateurs du continent africain à y être invités. Ndrematoa participait plus tard au festival « Bienvenue »  qui  s’est tenu à Djibouti. Fortement influencé par Morris et Gotlib, il renouera avec la caricature pour la revue « Capricorne », disparue en 1997. En 2005, le CCAC publiait son premier album de 32 pages, intitulé « Citron ». En novembre 2007, il avait été invité par le centre culturel français de Djibouti pour animer un atelier de dessins pour enfants dans le cadre de l’évènement « Lire en fête - spécial BD ». 

Lauréat du concours de bande dessinée organisé lors de « Gasy Bulles 2006 », un concours présidé par le scénariste et écrivain Didier Daeninckx, Ndrematoa a sorti en cette même année un deuxième album de 24 pages, intitulé « Vendetta », édité par les éditions Tsipika. En mars 2020, il était revenu pour présenter son troisième album « La Porte du Sud », inspiré sur une course-poursuite entre « dahalo » (voleurs de zébus) et gendarmes. 

Des pluies d’hommages venant de toutes les sphères et surtout de la part des artistes ont déferlé sur les réseaux sociaux après l’annonce de son décès, ce samedi. 

 

Si.R

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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