Publié dans Culture

L. Saphira - Une voix reconnaissable parmi tant d’autres s’est éteinte

Publié le jeudi, 16 octobre 2025
La chanteuse a rendu son dernier souffle à l’âge de 55 ans La chanteuse a rendu son dernier souffle à l’âge de 55 ans

Le monde de la musique vient de perdre l’une de ses stars. L. Saphira, la chanteuse à l'origine du célèbre tube « Mampamangy », s'est éteinte à l'âge de 55 ans. L'annonce a été faite par sa nièce Marghe sur les réseaux sociaux hier soir, exprimant avec émotion la profonde perte ressentie par sa famille et ses fans. « Ah Tatie Lolo eh (…) C'est toi qui étais la chanteuse de la famille, c'est toi qui m'avais inspirée, je chantais tes chansons à la maison à Mada et j'avais hâte à chaque fois que tu rentrais de tes concerts (…) Quand tu as su que je voulais suivre le même chemin que toi, tu étais parmi les premiers qui croyais en moi (…) Veloma Tatie (…) Madagascar aimait tellement ta musique. Beaucoup d'artistes ont repris ta chanson. Et même moi pour te rendre hommage, je l'ai reprise. Veloma Tatie, et merci pour tout, tu vas nous manquer ! »,pleure-t-elle.

Les causes de son décès restent pour l'instant inconnues. Née le 12 décembre 1970, L. Saphira, de son vrai prénom Lolo (prononcer Loulou), a été une figure protéiforme au cours de sa vie. Aînée d'une famille nombreuse, elle s'est d'abord révélée à l'âge de 7 ans en inventant un modèle original de pince à cheveux, qu'elle vendait sur les marchés de Mahajanga, sa ville natale, faisant la fortune de ses parents. Malheureusement, cette création a été rapidement copiée par un industriel qui a privé la jeune fille de son droit d'auteur.

 

Le sacre

A seulement 18 ans, elle intègre la scène musicale malagasy après avoir été remarquée lors d'un concours de beauté qui s’est déroulé à Antananarivo, au célèbre club « Le Caveau » d'Antaninarenina. Sa beauté éclatante la propulse rapidement dans une carrière de mannequin international, où elle défile sur les podiums de New York, Miami, Los Angeles, Paris, Londres et Milan. Cependant, lassée des podiums, elle a choisi de se réorienter sa carrière vers la musique, soutenue par la radio nationale RTA. Rebaptisée L. Saphira, l'artiste enchaînait les succès avec des titres comme « Lahatra », « Mampamangy » et surtout « Mody gisa » qui marquait une étape dans l'histoire musicale du pays. Il s'agissait du premier clip tourné à Madagascar avec la participation de l'Armée nationale malagasy.

Après une pause entre 1993 et ​​1995, L. Saphira reprenait sa carrière et se produisait de 1996 à 1999 en première partie des concerts de Jimmy Cliff, en premier lieu en Afrique du Sud. Cette collaboration va profondément influencer son style musical, la poussant vers les rythmes reggae. En 2005, épaulée par le musicien malagasy renommé Silo et le chanteur Rah-Ckiky, elle adopte une nouvelle identité musicale orientée vers le style reggae, en renouant avec son public et ses racines.

L. Saphira a été une figure emblématique du monde musical grâce à sa voix unique. Sa nièce Marghe, en reprenant son hymne, témoigne de l'héritage affectif et artistique qu'elle laisse derrière elle.

Sitraka Rakotobe

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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