Situation alarmante. Les VOI (« Vondron’olona ifotony ») œuvrant dans l’aire protégée de Bombetoka viennent de signaler la présence de chenilles ravageuses de mangroves dans leur zone. « L’espèce « Avicennia Marina » est particulièrement victime de cette attaque de chenilles ces derniers jours. Selon les estimations, environ 30 % de la population de l’« Avicennia marina » dans les 4 ilots visités sont touchés, représentant plusieurs milliers d'hectares. Après les passages des chenilles, les arbres ne sont pas totalement morts mais sont dépourvus de leurs feuilles », a expliqué la Direction de l’Environnement et du Développement durable (DIREDD) de la Région de Boeny. Face à cette situation, les autorités de la région ont sollicité l’aide des experts entomologistes de l’université de Mahajanga pour un constat sur place, accompagnés des Organismes non gouvernementaux DELC et FEM. De ce fait, des échantillons ont été prélevés en vue d’identifier l’espèce de cette chenille ravageuse. Les résultats devraient sortir demain.
Effectivement, ces analyses vont permettre d’identifier à quelle espèce de chenille les forêts de mangroves en à faire. Une identification nécessaire pour adapter les moyens de lutte mais aussi pour éviter la propagation de cette invasion dans d’autres régions de la Grande île. La réaction face à ce genre de menace doit donc être immédiate, surtout que les forêts de mangroves occupent une place essentielle dans l’écosystème, mais aussi dans la vie économique de la population de la région. Il ne faut pas oublier que ces forêts abritent les crabes, faisant la bonne réputation de la région de Boeny et figurant parmi les principaux produits halieutiques d’exportation du pays. La dégradation de ces ressources naturelles pourrait ainsi avoir des effets néfastes sur la filière crabe.
Rova Randria