Publié dans Economie

Impôt sur le revenu - La déclaration reportée, un acompte prévisionnel exigé

Publié le mercredi, 13 mai 2020

La moitié de l’impôt sur le revenu prévisionnel. Tel sera le montant exigé par la Direction générale de l’impôt (DGI), demain. A deux jours de la déclaration, ce département rattaché au ministère de l’économie et des Finances a publié une nouvelle disposition concernant le paiement d’impôt. Ce département rattaché au ministère de l’Economie et des Finances exige un acompte prévisionnel alors que les contribuables ont déjà planifié leur déclaration fiscale à la fin du mois de juin. « Pour ceux qui sont en mesure d’effectuer un dépôt définitif de la déclaration d’impôt sur le revenu le 15 mai, une possibilité de payer sur deux échéances est accordée : le premier pour le 15 mai et le second pour le 15 juin. Dans le cas contraire, ils doivent payer un acompte exceptionnel équivalent à la moitié de l’impôt sur le revenu prévisionnel ainsi que leurs états financiers, au plus tard le 30 juin », annonce Germain, directeur général des impôts. 

Pourtant, cette décision a créé une vraie polémique auprès des contribuables. « Nous sommes vraiment perdus. Le Gouvernement a décidé de reporter les échéances fiscales et maintenant nous devons payer un acompte prévisionnel. Notre entreprise s’est déjà préparée pour le mois de juin. A l’heure actuelle, nous élaborons encore notre état financier. Etant donné que la comptabilité n’est pas clôturée, nous ignorons la somme à déclarer. On risquerait un crédit d’impôt », déplore une dame. 

Toutefois, Hasina Rakotondrainibe, directeur technique au sein de la DGI, affirme que les entreprises peuvent déclarer une perte dans cet acompte prévisionnel. « Il s’agit d’une prévision. Vu le contexte économique actuel, il se peut que les entreprises accusent une perte. Les entrepreneurs doivent ainsi déclarer cette situation auprès de leur centre fiscal. Pour le secteur du tourisme, spécifiquement pour l’hôtellerie, les agences de voyages, le transport aérien ainsi que les entreprises de zones franches industrielles, la suspension du paiement de l’acompte ainsi que les obligations de déclaration et de paiement de l’impôt sur le revenu à la fin du mois de juin restent effectives » souligne-t-il. Le contribuable estimant que le montant de l’acompte payé est égal ou supérieur aux cotisations dont il sera finalement redevable, pourra se dispenser de tout autre versement d’acompte pour l’année en cours. 

Quoi qu’il en soit, le mois de mai représente le moment propice pour renflouer les caisses de l’Etat grâce au recouvrement fiscal. 

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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