Pourtant, cette décision a créé une vraie polémique auprès des contribuables. « Nous sommes vraiment perdus. Le Gouvernement a décidé de reporter les échéances fiscales et maintenant nous devons payer un acompte prévisionnel. Notre entreprise s’est déjà préparée pour le mois de juin. A l’heure actuelle, nous élaborons encore notre état financier. Etant donné que la comptabilité n’est pas clôturée, nous ignorons la somme à déclarer. On risquerait un crédit d’impôt », déplore une dame.
Toutefois, Hasina Rakotondrainibe, directeur technique au sein de la DGI, affirme que les entreprises peuvent déclarer une perte dans cet acompte prévisionnel. « Il s’agit d’une prévision. Vu le contexte économique actuel, il se peut que les entreprises accusent une perte. Les entrepreneurs doivent ainsi déclarer cette situation auprès de leur centre fiscal. Pour le secteur du tourisme, spécifiquement pour l’hôtellerie, les agences de voyages, le transport aérien ainsi que les entreprises de zones franches industrielles, la suspension du paiement de l’acompte ainsi que les obligations de déclaration et de paiement de l’impôt sur le revenu à la fin du mois de juin restent effectives » souligne-t-il. Le contribuable estimant que le montant de l’acompte payé est égal ou supérieur aux cotisations dont il sera finalement redevable, pourra se dispenser de tout autre versement d’acompte pour l’année en cours.
Quoi qu’il en soit, le mois de mai représente le moment propice pour renflouer les caisses de l’Etat grâce au recouvrement fiscal.
Solange Heriniaina