Publié dans Economie

Tourisme mondial - Une perte de 320 milliards de dollars

Publié le mercredi, 29 juillet 2020

Une chute de 98 % du nombre de touristes internationaux. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a publié hier le baromètre relatif aux pertes liées au coronavirus dans le secteur. L’institution a comparé les chiffres entre janvier et mai par rapport à ceux de l’année dernière. Elle a ainsi constaté une baisse des recettes s’élevant à 320 millions de dollars, soit le triple des pertes au niveau des recettes du tourisme international enregistrées pendant la crise économique mondiale de 2009.

Ce manque à gagner se traduit par une chute du nombre de touristes, à hauteur de 300 millions de personnes. « Ces chiffres les plus récents montrent clairement combien il est important de faire redémarrer le tourisme dès qu’il est possible de le faire. L’effondrement du tourisme international met en danger les moyens d’existence de plusieurs millions de personnes, notamment dans les  pays en développement », déclare Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT.

Un déficit de 620 millions de dollars pour Madagascar

Ce ralentissement économique au niveau mondial se répercute sur le tourisme national. Le secteur estime une perte de 620 millions de dollars, soit environ 2 000 milliards d’ariary. Près de 1 500 000 personnes sont actuellement en péril dont la majorité d’entre elles vivent dans la Capitale. Les très petites entreprises, entre autres les guides accompagnateurs et les fournisseurs de produits frais aux hôtels, figurent parmi les catégories fortement touchées. Se sentant en deuil, les opérateurs se préparent déjà à un déclin de leur chiffre d’affaires à plus de 90 %.

Il faut savoir que l’aviation, qui reste le plus grand pourvoyeur de devises, s’avère le domaine le plus en détresse. Cela fait maintenant quatre mois que le Gouvernement a fermé le ciel de Madagascar et les avions sont cloués au sol. La société Aéroports de Madagascar (ADEMA), la compagnie Air Madagascar et ses filiales, ainsi que les compagnies privées du secteur ont subi des pertes substantielles de revenu, mettant en péril la continuité de leur existence et de leurs activités. La perte de nombreux emplois est à craindre en cas de compression du personnel, ou en cas d’éventuel dépôt de bilan de ces compagnies.

En particulier, la faillite de la compagnie domestique Tsaradia, filiale d’Air Madagascar, mettra sérieusement en péril les chances de relance économique et la desserte nationale. A travers cela, elle exacerbera l’impact sur le secteur du tourisme et génèrera encore plus de pertes d’emplois induits. Afin de remédier à cette situation, le Gouvernement envisage un soutien financier à la trésorerie de cette compagnie aérienne. Le montant du financement prévu s’élève à 11 millions de dollars. La société assurera également des vols cargo pour survivre.

Malgré les initiatives de relance du secteur touristique à travers une campagne de communication nationale, les opérateurs estiment que ce secteur mettra entre 11 à 18 mois à se relever, c’est-à-dire vers la fin 2021.

Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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