Publié dans Economie

Impacts du changement climatique - L’atténuation et l’adaptation encore limitées à Madagascar

Publié le lundi, 03 août 2020

La Grande île figure aujourd’hui parmi les pays vulnérables face aux impacts du changement climatique. Pour cause, aucune nette amélioration n’a été constatée au cours de la dernière décennie. Au contraire, le pays a continué à régresser. Près de 90 % de lémuriens se retrouvent aujourd’hui menacés. Il ne reste plus que 10 % de forêts originelles sur toute la superficie du pays. Les actions générant la dégradation de l’environnement se sont accentuées, entre les feux de brousse continuels et les émissions de gaz carbonique par les vieilles voitures et les industries, sans oublier la surexploitation inconsciente des ressources naturelles. Il ne faut donc pas s’étonner que l’atténuation des impacts du changement climatique mais aussi l’adaptation soient encore limitées à Madagascar.

« C’est tout le système à Madagascar qui pose problème. Aujourd’hui, la population malagasy est loin de prendre conscience de la gravité de la situation actuelle en matière de dégradation de la nature. La preuve, des personnes paient encore pour des cultures de maïs causant actuellement la destruction de nos réserves naturelles ou encore pour soutenir l’exploitation des ressources forestières. Et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Les autorités et les défenseurs environnementaux mènent sans cesse des actions pour sensibiliser tout le monde sur le sujet, sans avoir de résultats flagrants. C’est comme si les gens voulaient pas voir la menace qui pèse sur nos richesses. On utilise toujours l’excuse liée à la pauvreté. Pourtant, une exploitation durable de nos ressources contribuera sans aucun doute au développement du pays », déplore un fervent défenseur de l’environnement.

Pourtant, toutes les solutions pour remédier à cette situation sont toutes à portée de main. Elles se multiplient en effet dans les quatre coins du pays, sauf que leur appropriation semble particulièrement difficile. « Les ménages malagasy, à 80%, utilisent le charbon de bois et le bois de chauffe comme source d’énergie. Ce sont des habitudes ancrées que le fait de s’en défaire est un vrai casse-tête, surtout si la volonté n’est pas au rendez-vous. Cependant, les solutions alternatives sont tout autant accessibles, et même plus économiques. Si Madagascar veut atteindre son objectif de réduire de 14 % ses émissions de carbone, il faudra persuader donc chaque ménage d’opter pour des solutions écologiques. C’est pourquoi, nous encourageons actuellement tout projet allant dans ce sens », soutient un responsable au niveau du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Une fois cette problématique de source d’énergie résolue, une grande partie des pressions sur les ressources naturelles seront réduites comme la dégradation de la qualité de l’air ou la destruction des ressources forestières.

Les autorités sont aujourd’hui conscientes que le reboisement ne suffit pas pour reverdir Madagascar. Il doit s’accompagner de plusieurs actions prenant en compte tous les domaines, autant économique que social, pour pouvoir porter ses fruits.

Rova Randria

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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