Publié dans Economie

Audit du secteur minier - Base Toliara reste silencieuse

Publié le jeudi, 10 septembre 2020

Les conclusions de l’audit sur le processus d’octroi de permis minier et de certification environnementale du projet Base Toliara réalisé par la Cour des comptes ont été diffusées, lundi dernier. Cet audit a permis de recueillir toutes les irrégularités au sein du projet, causant les différentes manifestations. L’année dernière, la population locale s’est révoltée à maintes reprises à partir du mois d’avril 2019. Et ce sont ces manifestations qui sont à l’origine de cet audit. De plus, les activités du projet ont été suspendues depuis le mois de novembre 2019, suite à la décision du Conseil des ministres. « Un audit met en avant ce qui va et ce qui ne va pas, pour ensuite émettre des recommandations. La finalité est de trouver des solutions au problème mais surtout d’améliorer la gouvernance et la gestion », a expliqué Jean de Dieu Rakotondramihamina, président de la Cour des comptes. Toutefois, face à ces révélations, Base Toliara reste silencieuse. « Nous n’avons aucune réaction à vous communiquer jusqu’à présent, mais nous reviendrons vers vous au moment opportun », a déclaré un responsable au niveau du projet hier, durant une conversation téléphonique.
« Cet audit date de l’année dernière. Les autorités trouvaient anormales toutes ces contestations, alors que tous les papiers de Base Toliara, que ce soit au niveau de la consultation publique ou encore de l’étude d’impacts environnementaux, étaient en règle. Dans ce genre de situation, un atelier de restitution publique devrait être organisé mais ce n’était pas le cas », rappelle une source proche de l’affaire. De son point de vue, tout a été fait pour préserver la paix et initier le développement dans cette partie du pays. Contrairement à cela, les Organisations de la société civile (OSC) s’attendent à la suspension définitive du projet et de leurs activités. « Seules des sanctions administratives peuvent être appliquées, faisant suite à cet audit. Après, ce sera aux autorités compétentes de trancher », rajoute le président de la Cour des comptes. En tout cas, selon des dires, Base Toliara continuerait encore les négociations avec l’Etat.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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