Publié dans Economie

Transformation du bambou à Madagascar - Les produits importés supplantent la production locale

Publié le vendredi, 18 septembre 2020

300 millions d’ariary. La valeur des importations de produits en bambou à Madagascar a atteint ces chiffres l’année dernière. En effet, aujourd’hui, les produits importés supplantent encore, et de loin, la production locale. Les consommateurs sont plus attirés par ces produits venant de l'extérieur. Pourtant, avec près de 35 espèces endémiques et une dizaine d'autres introduites dans le pays, la Grande île dispose de tout le potentiel nécessaire pour développer la filière de transformation du bambou. Elle pourrait même figurer parmi les pays de référence. Sauf que ces ressources locales demeurent largement sous-exploitées. Dans le pays, les produits dérivés les plus connus de ces graminées restent les meubles. Alors que ce matériau peut s’utiliser dans le secteur de la papeterie, du textile, de l'agroalimentaire mais aussi dans celui de l'énergie. En majorité, des secteurs dans lesquels Madagascar est obligé d’importer. « Le développement de la transformation du bambou ne sera que bénéfique pour l’économie du pays. De plus, cela se présentera comme un marché lucratif pour les pépiniéristes qui ont actuellement du mal à écouler leurs produits. Ainsi, nous nous activons aujourd’hui pour mobiliser toutes les parties prenantes. Après l’élaboration de la politique nationale de la filière bambou en 2018, il est temps aujourd’hui d’entamer d’autres actions afin de valoriser cette filière et son énorme potentiel », a soutenu Njaka Rajaonarison, coordonnateur national de l'Organisation internationale sur le bambou et le rotin (INBAR) à Madagascar, en marge de la célébration de la Journée mondiale du bambou.
Cette politique se compose essentiellement de la gestion durable des ressources en bambou à l'état naturel ainsi qu’en plantation, du développement des normes techniques liées aux activités, tant en amont qu'en aval, et la création d'un mécanisme adéquat qui permettra le développement de cette filière. « Ce mécanisme doit notamment se focaliser sur la mise en place d’un environnement financier incitatif mais aussi et surtout d’un cadre légal, législatif et juridique, sans oublier la partie communication », rajoute ce responsable. En tout cas, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a déjà classé le bambou parmi les produits à valoriser dans la mise en place des nouvelles villes, figurant dans les projets de l'Etat. Mais cela n’est pas encore suffisant. C’est pourquoi, l'INBAR et le Programme de soutien aux pôles de micro-entreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER) poursuivent leurs actions à travers le transfert technologique et la formation des agriculteurs développant une chaîne de valeur du bambou. Malheureusement, leurs interventions sont limitées à seulement neuf régions. Aussi, les deux partenaires appellent d'autres promoteurs à se lancer dans la filière bambou.       
Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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